Chapitre 15

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Noa Mancini m'a sauvée.

Max-Emilian Peeters m'apaise et me répare.

Pour la première fois depuis des années, je me sens légère, comme si le poids que je portais s'était envolé, comme si mon âme était enfin en paix. Prendre la parole est bien plus libérateur que ce à quoi je m'attendais. Pas un seul instant, je n'ai aperçu de pitié dans son regard, pas même une once de jugement. Il n'a pas eu l'air déçu de moi non plus... Pour être exacte, j'ai eu l'impression d'être à ses yeux une femme forte. Le regard qu'il a posé sur moi m'a tout simplement fait me sentir importante, oui, c'est exactement ça, j'ai eu l'impression d'être importante pour lui, que je comptais sincèrement et je crois que c'est pour cela que j'ai fini par lui demander de me prendre dans ses bras. Max-Emilian a quelque chose de réconfortant, son sourire, sa voix, son odeur, ses paroles, ses bras et sa chaleur corporelle, tout chez lui est réconfortant. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que dans ses bras, il me fait ressentir tellement de sentiments différents. Avec lui, je suis vraiment moi et j'aime tellement ça, putain ! C'est comme si j'avais retenu ma respiration pendant 9 ans, une sorte d'apnée, mais en plus dévastatrice, et que grâce à lui, mon corps réapprenait à fonctionner correctement. Là, dans ses bras, j'ai l'impression que rien ne pourra m'arriver, je me sens forte, je me sens femme et surtout, je me sens fière. Me dévoiler de la sorte, une fois encore, c'est nouveau, mais mon corps et mon esprit ont besoin de lui. Comme s'il était la bouée de sauvetage en pleine tempête, comme s'il était la lumière dans cette prison si noire dans laquelle je suis enfermée malgré moi depuis tant d'années.

- Merci Max-Emilian. Lui dis-je doucement.

- Pourquoi ?

- D'être toi, de me faire me sentir si sereine. Avouai-je.

Il resserre notre étreinte avant de reprendre la parole, - Je te l'ai dit Lyn, je serai toujours là pour toi ! Sache que savoir que tu te sens sereine avec moi me rend sincèrement heureux. Tu comptes beaucoup pour moi.

Je souris sincèrement contre lui avant de m'ouvrir de nouveau au brun, - Pour moi aussi Max-Emilian, bien plus que tu ne peux l'imaginer. Bien plus que ce à quoi je m'attendais. Dis-je dans un murmure.

Max-Emilian me serre un peu plus fort contre lui sans pour autant me faire mal. Je niche ma tête dans son cou et hume son odeur. Son parfum aux notes légèrement boisées et épicées emplit mes narines et gonfle mon cœur d'un sentiment très nouveau pour moi. - Je ne veux pas que tu partes, Max. Lui répétais-je.

- Lyn, je ne te laisserai pas, jamais, je te l'ai déjà dit. Me répète-t-il à son tour.

Comprenant qu'il n'a pas saisi le sens de ma demande, je me reprends en bredouillant, Non... Ce soir... Je... Je ne veux pas que tu partes.

- Alors je reste là ce soir ma Lyn. Me dit-il avec conviction.

- Tu es sûr ? Lui demandai-je en le regardant dans les yeux.

- Je n'ai jamais été aussi sûr de moi. Une nouvelle sensation se réveille en moi, une chaleur inexpliquée se propage dans tout mon corps. J'aime cette sensation, je l'aime autant qu'elle m'effraie, car jamais je n'ai ressenti cela auparavant. Tu veux toujours regarder la télévision ? Lui demandai-je me rendant compte que notre série est en pause depuis un moment maintenant.

- Te regarder toi ne me dérange pas. Ose-t-il me dire avant de reprendre, Mais oui, on peut remettre notre série si tu veux.

Je me lève du canapé, m'échappant de ses bras, - Je vais chercher des plaids dans ma chambre et j'arrive.

Echoes of the pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant