Chapitre 14

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Le 3 octobre 2014 Marseille.


Il y a des journées comme ça où tu te demandes si l'univers tout entier n'est pas contre toi. Ce matin, j'ai loupé mon réveil, j'ai donc dû me préparer en 3 minutes top chrono et préparer Théophile à la hâte avant de le déposer en catastrophe chez sa nourrice pour pouvoir foncer à toute allure au travail. Bien évidemment, comme la journée n'était déjà pas assez compliquée, je me suis fait arrêter suite à un contrôle de vitesse avec pour finalité une amende de 135 € et un retrait de 2 points sur mon permis de conduire. En début d'après-midi, Giovanni m'a fait une crise au téléphone à cause de ma mésaventure avec les forces de l'ordre et la dispute que nous avons eue la veille est à nouveau ravivée. Je suis donc à bout de nerfs lorsque je récupère Théophile chez la nourrice, qui me précise en plus de la flopée de messages que j'ai reçus dans la journée venant d'elle que Théophile a de la fièvre et qu'il est plus que grognon. C'est le cocktail parfait pour une nouvelle soirée de dispute entre Gio et moi, la 3ème en 3 jours... Quand ce dernier rentre enfin du travail, il est 21 h 00, soit-disant qu'il était sur un très gros dossier et qu'il n'a pas vu l'heure. Je viens à peine de finir le bain de notre fils.

- Il n'est toujours pas au lit ? S'agace mon compagnon à peine arrivé.

- Bonjour à toi aussi Gio, je vais bien merci et toi ? Notre fils n'est effectivement pas encore au lit puisque je dois attendre 21h30 pour lui redonner du Doliprane. L'informai-je.

- Génial, donc en plus de voir ta sale gueule, je vais me farcir le môme. Wahou quelle soirée et quelle vie agréable, j'ai. Dit-il ironiquement.

- Comme si la mienne était mieux... Dis-je à voix basse.

Pas si basse que ça vu la réponse de Giovanni. - Ne recommence pas avec ça Charline, parce que je te jure que je commence à perdre patience.

- Comment oses-tu me parler de patience ? Tu n'en as plus, tu ne supportes plus rien ni personne. Lui expliquai-je.

- FERME TA GUEULE PARCE QUE ÇA VA VRAIMENT MAL FINIR ! Cri-t-il fou de rage.

Un frisson me traversa le corps, fatiguée de la vie que l'on mène. Je lui répondis sarcastiquement, - Ouais, c'est ça, je ferme ma gueule comme d'habitude. La bobonne ferme sa gueule et va s'occuper de notre fils parce qu'après tout, elle n'est bonne qu'à ça.

- JE TE CONSEILLE D'ALLER TRÈS RAPIDEMENT, MAIS GENRE VRAIMENT TRES TRES RAPIDEMENT COUCHER NOTRE FILS.

- Sinon quoi ? Le testai-je.

- ARRÊTE DE JOUER À LA FILLE FORTE CHARLINE ET VA COUCHER CE PUTAIN DE GOSSE QUI CHIALE ENCORE. Je prends mon fils, qui effectivement était en larmes à cause des hurlements de son père.

Mon fils s'accroche à moi et ne semblant pas vouloir me laisser partir. C'est plus d'une heure après être montée que j'arrivai enfin à l'endormir et à sortir de sa chambre. Je m'arrête rapidement dans notre chambre pour prendre le babyphone puis descends au salon pour rejoindre l'homme avec qui je partage ma vie. Ce dernier fait les cent pas dans le salon quand j'entre, ce qui ne présage absolument rien de bon.

- Enfin, tu reviens, tu faisais quoi ? Encore à envoyer des messages à d'autres hommes, c'est ça ? Tu me trompes Charline ? Débite-t-il avec véhémence.

- Putain, mais non Giovanni, il va falloir te le dire combien de fois à la fin ? Je ne t'ai jamais trompé et jamais je ne te tromperai bordel. Me justifiai-je une fois encore.

Echoes of the pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant