chapitre 4

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Charline Castile ● Vendredi 7 Février 2020 ● Toulouse

Nous rentrons dans la maison de notre ami qui se tient debout et nous regarde d'un air suspicieux. Il faut dire que cette discussion avec Max-Emilian a été plus longue que nécessaire pour fumer une cigarette, et je connais tellement Noa que je sais qu'il doit s'interroger sur la raison qui nous a poussés à rester dehors un peu plus de 20 minutes. C'est sûrement son côté psychologue qui ressort ; il sait que depuis Giovanni, les interactions sociales avec les autres sont compliquées, surtout avec les hommes. Il s'avance vers moi et me prend dans ses bras.

- Merci, Charlie, merci d'être aussi exceptionnelle, merci d'être ma plus fidèle amie, merci d'avoir réalisé mon rêve. Me dit-il avec beaucoup d'émotion dans la voix. Ses yeux brillant avec autant d'émotion lorsqu'il poursuit. - Je t'aime, petite tête. Tú y yo para siempre, hermana ?

- Tù y yo para siempre, Hermano. Lui répondis-je tout en touchant du bout des doigts le tatouage présent sur ma clavicule.

- C'est bien beau, votre Espagnol là, mais nous, on n'y comprend rien du tout ! Nous interrompt la voix d'un ami de Noa.

- Arrête de pleurnicher, Marcus, en plus je crois que t'es le seul à ne pas parler espagnol ici.

- Non, figure-toi que moi non plus je ne parle pas Espagnol. Annonce Max-Emilian.

- Ouais, mais toi Max, tu parles combien de langues déjà ? Français, Anglais et Allemand, c'est bien ça, ou j'en oublie une ? Le questionne Noa.

Non, c'est ça, mais j'avoue que j'aimerais bien parler espagnol. Nous apprend-il. - Je me rends compte que dans le sud de la France, on utilise vraiment plus cette langue.

- C'est vrai, tu sais, je suis sûr que Noa pourrait largement t'enseigner l'Espagnol si tu le souhaites vraiment, il n'y a pas meilleur professeur dans ce domaine. Lui assure-je.

- Ma Charlie, si tu me trouves si formidable comme professeur, c'est simplement parce qu'à l'époque, je t'ai appris toutes les insultes possibles et inimaginables. Précise Noa en riant.

Suite à cela, nous avons tous demandé à Max Emilian de nous apprendre des petits mots ou même des phrases en allemand, et Noa s'est occupé de lui apprendre quelques bases en espagnol. L'intérêt ? Je ne suis pas sûr qu'il y en ait vraiment un, mais la soirée a eu le mérite d'être très sympa et de plus, elle nous aura permis d'acquérir un peu de culture linguistique. Du moins, si apprendre des grossièretés en Allemand est signe d'approfondir ses connaissances.

Il est aux alentours de 2h00 du matin lorsque la plupart des invités s'éclipsent. Nous ne sommes plus que quatre joyeux lurons autour de la petite table de salon qui croule sous les verres de shooter : Jade, Noa, Max-Emilian et moi.

- Oh, je sais. dit Max, comment on dit « mon chat » ? Lui demandé-je en riant.

- Meine katze, pourquoi ? Tu as un chat, Charline ? M'interroge le professeur en herbe.

- Arrête de m'appeler Charline, on dirait ma mère, c'est horrible ! Lui dis-je tout en expliquant pourquoi je souhaite apprendre ce mot. - Mais non, je n'ai pas de chat, c'est juste que j'appelle toujours mon fils comme ça. Neime Kat ! Répété-je du mieux que je le peux.

Nein ! Meine Katze, pas neime kat, Charlie. Me reprend Max-Emilian, qui prend son rôle de professeur très au sérieux depuis que nous avons commencé notre apprentissage de la langue de Goethe.

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