8.Quand il te révèle être une personnification

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France :
Ce qui pour tant d'autres était un jour banal, ne l'était nullement pour Francis. Depuis son réveil, il était triste, maussade, à peine les pieds sur terre comme on disait. Son visage affichait continuellement une mine attristée, s'il le pouvait, tu savais qu'il fondrait en larmes. Inconsciemment tu te doutais que cette journée était liée à la mort d'un de ses proches, c'était ce qu'il y avait de plus triste en ce bas monde. C'était aussi la chose la plus difficile à consoler.

- Francis... Si tu veux parler... J-je ne sais pas ce qui pourrai te remonter le moral, mais...

- ... Il y a presque 600 ans, j'ai perdu quelqu'un de très cher...

- Euhm... Com... Combien d'années ?...

- Le plus douloureux pour une Nation est de devoir vivre avec la mort de ceux qu'on aime sur la conscience, sans que rien ne puisse nous soulager... Si nous devrions faire les présentations, je te dirai quelque chose comme "enchanté, je suis France, la personnification de ce pays".


Dans un premier temps, tu pensais que sa tristesse l'avait rongé au point qu'il était devenu dingue. Dans un autre temps, tu commençais peu à peu à comprendre la chose, bien que ça restait dingue en soi.

America :
Encore une fois, monsieur Alfred se portait volontaire pour sauver ton pauvre chat ENCORE coincé en haut d'un arbre. Et, encore une fois, Alfred tombait de l'arbre, rigolant en s'exclamant que ça en devenait presque une habitude. Il n'avait pas tort, mais là n'était pas le sujet. Pour ta part, tu étais plus qu'inquiète du sanger que courait Alfred à grimper dans les arbres avant de littéralement chuter, une chute grave pouvait lui être fatale n'importe comment. En lui en faisant part, tu avais droit à ce beau discours.

- C'est rien ! I'm America !

- Ce n'est pas parce que tu es américain que tu ne te blesseras jamais !

- Non dude, ce que je voulais dire, c'est, je suis l'Améri- Enfin les États-Unis quoi... La personnification ! All the United States, it's me !

Ceci expliquait cela. Dans un sens, Alfred était un véritable héros.

Canada :
Tu n'étais au courant de rien, mais Kumajirou avait l'air tourmenté pour son propriétaire, Matthew lui répétant à bout de champs que "cela peut attendre". De quoi ils parlaient, tu n'en savais rien, mais le pauvre ourson était presque ennuyé par la situation. Situation qu'il ne pouvait te dire. En fait, Kuma s'était débrouillé seul pour que tu apprennes ce qui se devait d'être appris.

- ... Qui ?

- Canada- K-KUMAROKU !!...

- Canada ?

- C-c'est e-euh... Hum... C-comment dire... J-je...

- Lui, c'est Canada. Moi, c'est Kumajirou !


Tu avais absolument tout compris. En tout cas seulement la partie concernant Kumajirou. Matthew te devait maintenant de sérieuses et approfondies explications.

England :
Tout était venu d'une question qu'Arthur redoutait plus ou moins, et pourtant qui paraissait si innocente. Arthur n'avait jamais voulu y répondre et quand il le faisait, c'était en donnant des réponses incohérentes. Tu comprenais qu'il ne voulait vraiment pas en parler, ce qui te vexait légèrement, mais tu ne pouvais le forcer. Ce n'était que quelques jours plus tard, sans doute torturé par sa conscience, qu'Arthur venait te voir, un peu stressé.

- Écoute... L'autre jour... Quand tu m'as demandé comment était-il possible que mes frères et sœurs soient tous d'une origine différente...

- Oui ?

- E-en fait... C'est très simple... N-nous... Nous représentons tous un pays différent, une personnification... Mes frères les plus proches, l'un vit en Écosse, l'autre aux Pays de Galles, le troisième en Irlande. Tu comprends ce que ça veut dire ?...

- ... Tu es... L'Angleterre ?...


Ça expliquait maintenant pourquoi sa famille vivait aux quatre coins du monde... C'était encore plus dingue désormais.

China :
Le pauvre Yao était allongé, se plaignant de son mal de dos et à quel point il se faisait vieux. Tu souriais en le massant, Yao se taisant alors. A vrai dire, ce silence était presque pesant, ce n'était pas la première fois que vous restiez silencieux, mais de là à sentir ce genre d'atmosphère... C'en était oppressant, Yao finissant par soupirer, te demandant d'arrêter et de l'écouter.

- A-aiyah... C'est bien difficile d'avoir mon âge aru... Tu sais, e-en fait, en fait... Aru... Je suis né il y a des milliers et milliers d'années, parce que... Parce que...

- Qu'est-ce que tu racontes ? Rallonge-toi, tu vas te faire mal.

- N-non ! Écoute moi aru ! Ce que je veux te dire, c'est qu'il y a des personnes dans ce monde qui sont des personnifications des pays ! E-et moi, je suis la personnification de la Chine aru ! Et l'idiot qui arrête pas de m'embêter, il représente la Corée du Sud aru ! Et... Et... Tu ne me crois pas...

Au vue de sa panique, de sa tristesse, de comment il était, tu ne pouvais que le croire, le prenant dans tes bras pour le calmer.

Russia :
Ivan étant absent, tu en avais profité pour passer du temps avec ses trois... Servants ? Tu supposais. Ivan ne t'avait jamais laissé les approcher, sans te donner de raison valable. De toute façon, quelque chose clochait dans cette maison, dès que tu prononçais le nom d'Ivan, ces trois-là se tendaient en surveillant les moindres recoins de la pièce où ils étaient.

- Je comprends pas, vous en avez peur à ce point... Qu'est-ce qui se passe ? Il est si gentil et... Je veux vraiment savoir, s'il-vous-plaît...

- ... S'il l'apprend, c'est notre vie qui y passera... Mais il ne te le dira jamais... Et puis, nous pouvons au moins te dire ce qu'il en est pour nous.

Raivis et Eduard souriaient, pensant que Toris avait raison. C'était donc suite à ces explications que tu avais tout appris, qui ils étaient vraiment, ou plutôt ce qu'ils étaient réellement. En fait, c'était terriblement triste, atroce aussi, tu comprenais pourquoi Ivan ne voulait pas que tu leur parles, pour gaerder le secret. Ça sera bien difficile de voir Ivan après tout ça...

Italy :
Feliciano avait insisté pour faire un pique-nique. C'était une idée formidable, surtout avec cette pluie diluvienne, un temps parfait pour sortir manger. Pourtant, Feliciano avait insisté sur le fait que le temps se dissiperait d'ici vingt minutes. Avec un temps pareil depuis deux jours, il était impossible que le temps se dissipe si rapidement.

- ... Eh eh~ C'est qui qui avait raison ?~

- C-comment tu pouvais savoir ?! Il pleuvait... Il pleuvait si fort...

- Mh... Tu veux savoir mon secret ?

- Oui ?

- Ve, quand on est une nation, on ressent toujours les effets météorologiques, on peut savoir quand il va pleuvoir, faire beau, neiger... Et puisqu'on est dans mon pays, je peux tout savoir !~

Tu avais du mal à comprendre et à croire ce qu'il te disait, enfin, il te le prouvait bien, te disant la météo pour toute la semaine. À ce stade, ce n'était plus inutile de voir la météo à la télé. En tout cas, t'apprendre quelque chose comme ça comme s'il ne s'agirait que d'une petite révélation, tu avais mis plusieurs jours à réaliser.

Germany :
C'était dans ce genre de moment que tu avais l'impression d'être une famille, avec Ludwig, et votre enfant, Feliciano. De ce que tu savais, ils avaient passé énormément de temps ensemble. Feliciano était adorable, gentil, le seul petit hic à tout ça était Ludwig qui semblait embarrassé, comme à l'affût sur la moindre chose qu'il pouvait dire. Comme s'il se retenait de dire certaine chose que les bêtises de Feliciano. Une chose est sûre, ce cri venait du cœur...

- ITALYYYYY !!!!

- Ve. Germany~

- ... Vous m'expliquez ?

C'était donc suite à cette bêtise que Ludwig t'expliquait ce qu'il était, ainsi qu'Italy, et ce dans des détails impressionnants. Ça tendait la chose bien étrange, tu devais avouer que tu ne voyais plus Germany pareil, loin de t'attendre à ce genre de révélation ni à l'existence de personnifications.

Japan :
Depuis quelques jours, tu sentais Kiku en pleine réflexion tout en regardant. Tu te disais que peut-être qu'il te voyait autrement, qu'il ne t'aimait plus, que pour une raison ou une autre quelque chose n'allait pas avec toi. Avec le temps, tu pensais que Kiku avait quelque chose à te dire qu'il n'osait pas, sans doute par peur que tu en viennes à le juger, tout était possible après tout.

- K-Kiku... E-est-ce-que... Euh, si quelque chose ne va pas... Tu peux m'en parler...

- Oh... Je m'excuse si le fait que je sois perdu dans mes pensées ait pus t'inquiéter... Mais oui, il y a quelque chose dont j'aimerai te parler... Tu es la seule personne à qui je voudrai le dire...

Apprendre que celui que tu aimais était la personnification du pays où tu es née. Tu restais silencieuse, loin d'en vouloir à Kiku de ne pas te l'avoir dit plus tôt, mais le voir ainsi, l'air de rien, alors qu'il représentait le Japon, c'était juste incroyable.

Spain :
T'ayant invité chez lui un soir, tu te voyais passer avec Antonio une bonne soirée, comme ça avait déjà été le cas. Et encore une fois, tu ne regrettais pas d'être venu, tu avais toujours su apprécier les moments passés avec Antonio. Cependant, ce soir-là, quelque chose était différent, tu ne saurais dire quoi, mais ce n'était pas comme ces dîners où Antonio de montrait si décontracté. Il t'avait prévenu à l'avance, qu'il devait t'avouer quelque chose de la plus haute importance. Ce n'était qu'en fin de dîner qu'il se lançait.

- Félicitations, tu es tombée amoureuse de la personnification de l'Espagne.

- Qu... Hein ?

- Ah ah, ça doit te paraître incompréhensible, mais tu verras, c'est simple à saisir !

Dans un sens, Antonio avait l'air heureux de pouvoir te l'avouer, te prenant dans ses bras, comme soulagé que tu prennes bien la nouvelle.

Romano :
Vous étiez sagement dans le canapé à visionner un film. En tout cas, de ce qu'il en était pour moi, parce que Lovino était plus sur son téléphone qu'à regarder la télé, tiquant de la langue à plusieurs reprises et commençant à devenir nerveux. Son pied qui tapotait

au sol dans un rythme rapide n'était pourtant pas ce qui t'interpelait, mais plutôt ce "putain, il lui a dit".

- Dire quoi ?

- Mon frère. Il sort avec une fille. Ça je m'en fous, mais il lui a dit le truc. Le... Le truc. Quand on était gosses, cet idiot m'a fait promettre que si on tombait amoureux, on le dirait à ceux qu'on aime. Bref, débouche toi les oreilles. Moi, je suis la personnification de l'Italie du Sud, mon idiot de frère, c'est l'Italie du Nord. Notre grand-père, c'est Rome, m'enfin il est mort donc c'est plus important. Tu peux remettre ton film de merde.

- ... Attends quoi ? Qu'est-ce que tu me sors là ??

Il allait sans dire que tu avais pris la tête à Romano toute l'après-midi pour en tirer le plus d'explications compréhensibles possible. C'était long. Très long.

Prussia :
Gilbert pleurait. Ça, c'était pas la première fois, tu étais donc habitué. Il pleurait comme un enfant en pleine frustration, rien de bien sérieux quoi. Par contre le voir pleurer assis par terre était pathétique, mais malgré ça, tu venais tout de même le consoler en lui demandant ce qui n'allait pas. Et de préférence, dans une langue qui pouvait être comprise, plutôt que d'essayer de le comprendre lorsqu'il bafouillait tu ne savais quoi.

- M-m-mais ça devait pas se passer comme çaaaaaa !!...

- Allez dis moi, je pourrai peut-être y faire quelque chose.

- Aaaaah !!... Même si je te le disais !!... Ça va finir en "c'est quoi ça comme nom ?" POURQUOI MOI ?!... ALORS QUE JE SUIS LA PERSONNIFICATION LA PLUS AWESOME QUI SOIT !! CELLE DE LA PRUSSE !

- La Prusse ?... Mais, c'est pas censé ne plus exister ça ?


- ...

Tu avais aggravé les pleurs de Gilbert, n'ayant absolument rien compris à son charabia.

Bonus :

Iceland :
Tu savais qu'Emil était... Eh bien, c'était plutôt sa famille qui était proche de lui, Emil n'en demandait pas tant, vraiment. D'autant que ces derniers temps, lorsque vous vous voyiez, Emil était agacé, tu dirais. Quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui. Tu sentais qu'il voulait t'en parler, mais n'osait pas, ou ne voulait juste pas t'encombrer avec ses histoires. Pourtant, prenant son courage à deux mains, il finissait par en parler.

- Mon... Frère. Et les autres, pensent que je devrai te dire mon secret.

- Mh ? Quoi donc ? Tu peux tout me dire !

- Ça va te paraître complètement dingue, je te demande pas de me croire, je veux juste que ma famille me laisse tranquille, ils insistent tous depuis des jours... Alors voilà, je suis né il y a des siècles, pour la raison que je représente l'Islande.

- ... Mais encore ?...

Tu voyais bien que lui demander des explications l'ennuyait plus qu'autre chose, mais il ne pouvait pas te dire quelque chose qui te paraissait irréelle sans détailler ce qu'il en était vraiment.

Poland :
Depuis deux ou trois jours, tu avais droit à un "oh, faut je te raconte un truc genre totalement dingue", que Feliks oubliait bien évidemment. Bon toi aussi, mais ce n'était pas toi qui avait à dire quelque chose. Alors, ce jour-là, Feliks avait tout prévu, envoyant au préalable un message à son ami de lui renvoyer un message pour lui dire de te dire le truc. C'était tordu, mais ça fonctionnait, Feliks criait de surprise en recevant ledit message.

- F-faut je te dise genre le truc !!

- Oh, vas-y, vas-y.

- B-bah genre, moi je suis la Pologne, et Liet c'est la Lituanie, et l'autre idiot
totalement moche c'est la Russie mais lui genre on s'en fout, puis y'a genre auss-

- Eh, eh, attends... Quoi ?

- J-je te dis que genre je suis la Pologne !!

Eh bien, ça tu avais cru comprendre, mais pas vraiment non plus. Feliks avait toujours été doué dans ses explications...

2P Romano :
À chaque pays son quartier peu fréquentable. C'était dans ce genre de coin qu'il fallait passer pour te rendre chez Flavio, et autant dire que tu y allais la tête basse, n'osant lever ton regard pour voir où tu allais. Ces types te regardaient, même de loin. À croire qu'ils campaient ici nuit et jour, toujours là lorsque tu venais chez Flavio. Alors dès que tu étais dans sa maison, c'était un soulagement, comme si ta vie était sauve, pour l'instant.

- Sérieusement... C'est terrifiant ici...

- Mh ? T'as pas à t'en faire, ils m'obéissent aux doigts et à l'œil, s'ils te regardent, c'est justement qu'ils ont intérêt à ce que rien ne t'arrive.

- A-ah... T'es leur chef en fait ?

- Ah ah on peut dire ça. Je dirai plus que je suis celui qui les accepte dans mon pays~ Vive les pouvoirs d'une nation~

Dis comme ça, tu n'avais rien compris, mais Flavio se faisait un plaisir de te l'expliquer, un grand sourire que lui et son frère partageaient. Rien de bon, à ton avis.

SUITE

Hetalia. Boyfriends. Scenarios.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant