CHAPITRE 19. Rhum arrangé

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Ça fait une heure que nous sommes arrivés à la maison et chacun a pris sa douche de son côté.

Mon corps qui est toujours embrasé par ses lèvres et ses caresses, a encore besoin de lui. Mais focus cette fois-ci, un écart pas deux n'est-ce pas ?

Malgré le fait que cela ne devrait pas être fait, je n'éprouve aucun regret. Est-ce moralement blâmable de ne ressentir aucun remords ?

Je ne sais pas, mais quand je réalise quelque chose dans ma vie, je le fais constamment avec l'âme.

Installée dans le lit, je l'attends pour enfin m'endormir. Il a gagné, j'ai joui donc il revient dans mon lit.

Quelques minutes, après, je l'aperçois entrer dans la pièce avec des Skittles dans la main et son oreiller.

J'ouvre grandement les yeux en me redressant subitement.

— J'ai déjà brossé mes dents, dis-je même si au fond, je sais que je ne vais pas refuser.

— Dans la voiture, tu voulais en manger, dit-il en s'installant et en ouvrant le paquet.

Tout naturellement, il se cale contre le dossier du lit, pendant que j'étends ma tête sur son torse en avalant les sucreries.

Ce sont les seules qu'il s'autorise à en manger avec moi sans gueuler. Il n'aime pas tout ça généralement, mais manger des Skittles ensemble représente un magnifique souvenir pour nous.

Cela me réchauffe le cœur, car il y a huit ans, grâce à ces sucreries, il avait réussi à transformer une journée banale en un conte de fée.

— Redresse-toi, tu vas t'étouffer bordel. Je te préviens, je ne sais pas réaliser les gestes de premier secours.

— Ne t'en fais pas, je gère bébé, je me sens mieux contre ton torse, tu sais ?

Après ma phrase, je ressens qu'un frisson passe immédiatement sur son corps et cela me fait étirer un sourire.

Il se saisit des bonbons en empoignant les violets.

— Eh, c'est pour moi. Tu ne touches pas. Tu peux prendre les jaunes si ça te fait plaisir, dis-je en lui transmettant une claque sur sa main.

Il rigole et introduit mes goûts préférés dans ma bouche. Puis je le vois reporter ses doigts dans sa bouche pour sucer ou mes lèvres se sont posées.

J'ai besoin d'air.

Des papillons dans mon ventre et encore des papillons pour cet homme, bon sang.

— Tu...on fait quoi demain ? Demandais-je perturbée.

— Demain, je dois retrouver le cartel Unido dans leur chalet qui se trouve à quelques heures d'ici.

J'ai déjà fait mes recherches sur les Unido. Au Mexique, mes amis disposent d'une excellente protection grâce à cette organisation. Les Cardona ont établi une solide alliance avec eux, et ils sont devenus de véritables amis de la famille.

— Je peux venir ?

— Si tu veux ! Tu n'as rien à craindre avec eux. Ce sont nos amis, dit-il avec un sourire.

Je laisse ma tête tomber en arrière pour l'admirer. Mes yeux passent sur son sourire et ses petites fossettes quand il établit ce geste. Il est encore plus beau quand il fait ça. Tellement adorable et tellement sexe...

Isis STOP !!!

Reprends-toi, depuis quand on se laisse distraire de cette manière par un homme ?

— Vous vous voyez régulièrement ? Lançais-je en me raclant la gorge.

— Un peu plus maintenant. Il faut qu'on s'organise une putain de soirée quand on retourne au Mexique.

IsisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant