CHAPITRE 28. Un retour ou un fantôme...

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ISIS.

Ce qui s'est passé avec Javier a surpassé mes espérances. Je désirais le provoquer, mais ça s'est fini en bain de préliminaires.

J'ai cru que mon cœur allait éclater. Tout ce que j'ai éprouvé était un brassage de passion, de bouleversement et d'excitation. Les choses qu'il m'a fait sentir, je ne l'avais jamais éprouvé avec aucun autre homme. Il a scellé sa peau sur la mienne, et moi, sur la sienne...

Ça fait une heure que nous sommes rentrés à la maison, nous avons pris notre bain ensemble, mais nous n'avons rien produit de plus.

On le sait tous les deux, même si nous ne l'avouons pas ouvertement, nous souhaitons attendre. Ce que nous avons construit jusqu'ici n'est pas seulement sexuel ou une attirance physique. Nous avons franchi ce cap, et ce soir, je l'ai su.

Nous descendons main dans la main au salon.

— Installe-toi, j'arrive, dit-il d'une voix rauque.

Je l'écoute en allumant la télé. Il arrive quelques minutes après avec une bouteille d'eau fraîche et des chocolats à la guimauve.

— Il y en avait plus. Tu en as racheté pour moi ? Demandais-je émerveillée.

— Ouais, surprise, répond-il en me tendant les chocolats.

Je pourrais en manger ça toute ma vie.

Il se colle dos au fauteuil et me tire contre lui, de sorte que je m'installe entre ses jambes. L'un de ses bras passe subtilement autour de ma taille, ce qui me fait tressaillir vis-à-vis de ce simple contact.

— Ce soir, on va regarder Harry Potter, souffle-t-il en prenant la télécommande.

Un doux sourire recouvre mon visage. Avec lui, je découvre énormément de classiques.

— C'est vrai ?

— Oui. Tu as déjà regardé ? Se renseigne-t-il.

— Non, mais j'en ai déjà entendu parler. C'est le truc des sorciers là ?

Il rigole en me contemplant méticuleusement, comme si mon visage le captivait.

— C'est ça.

Nous commençons à regarder, mais je m'endors au bout du deuxième film.

Un bruit intense qui survient de la télé m'arrache de mon sommeil. J'ai ma tête posée sur son torse. Légèrement, je lève mon visage pour vérifier s'il s'est également endormi, mais je constate qu'il est complètement ensorcelé par le film tout en dégustant mes chocolats.

Heureuse de commencer à déteindre sur lui avec mes sucreries alors qu'il déteste tout cela.

— Tu ne dors pas ? Murmurais-je en contrôlant l'heure sur mon téléphone qui annonce cinq heures trente du matin.

— En aucune façon, c'est mon film préféré, avoue-t-il en étirant un sourire.

Prise par la culpabilité de m'être endormie, je lui annonce afin de me rattraper :

— Je suis désolée, j'étais fatiguée, mais je t'assure que j'aime bien Harry et Hermione.

— Et pas Malefoy ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.

Je tourne les yeux, ne sachant pas quoi lui répondre, car pour être honnête, j'ai dû m'endormir dix fois pour le premier film.

— Au passage, je prends plaisir à écouter tes ronronnements, dit-il en coupant le film.

Vexée, je le pousse.

— Je ne ronronne pas, imbécile. Je chantonne dans mon sommeil, voilà toute la différence ! M'agaçais-je.

IsisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant