CHAPITRE 29. Une journée hors du commun

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JAVIER.

Neil est enfin de retour à la maison. Cet imbécile aurait eu la possibilité de nous avertir qu'il était asthmatique, ça aurait pu être plus grave.

Je l'apprécie depuis le soir où je l'ai trouvé dans les rues malfamées. J'étais à la recherche d'un hacker, un contact m'avait transmis ses coordonnées.

Après le faux meurtre du jumeau de Luz Marina, nous étions obligés de tout faire pour localiser son père psychopathe. Mon cousin réclamait impérativement ce hacker. Le petit problème, c'est qu'il n'était pas majeur, il avait seulement quinze ans lorsque je l'ai trouvé. Nous n'avons jamais engagé de mineur dans notre organisation, c'est trop imprudent.

Excepté que je l'ai recruté tout de même en lui donnant dix-sept ans. Physiquement, il faisait quatorze ans, par conséquent Ayden a cramé peu de temps après quand il a commencé à se focaliser sur les affaires. Pour ça, il a eu la ferme intention de me tuer.

Après tout, c'est surtout grâce à lui qu'on a pu localiser Osvaldo.

C'est un bon petit gars. La semaine il prend des cours à distance et le soir, il va hacker toutes les petites merdes qui nous dérangent.

Un bruit étouffé me fait dévier mon regard vers Isis, qui n'arrête pas de manger. Je n'ai jamais vu une chose pareille.

— Doucement, Amor. Tu vas vraiment finir par t'étouffer un jour, la dévisageais-je.

Bien que je lui prévienne constamment de cesser de manger aussi rapidement, elle ne m'écoute jamais et ne fait toujours qu'à sa tête.

— Tu as goûté, c'est trop...trop bon, dit-elle la bouche pleine.

Je fronce les sourcils en admirant la femme avec qui je me suis laissé emporter dans mon bureau.

Je sens en permanence ses baisers chauds, emplis de désir et de promesse sur mon visage. Sa cyprine sur mes doigts, la chaleur de son corps proche du mien, que ça en devient douloureux.

Je me suis rendu compte qu'avec elle, j'aimais le danger et ce danger-là, je serais prêt à l'entraver un nombre incalculable de fois.

— Tu sais quoi, mon sombre crétin ? Je désire partir en vacances, mais je suis pauvre.

— Où ? Demandais-je avec un sourire, en croisant les bras sur ma poitrine.

— Sur une île éloignée. Sauf que pour ça, il est impératif que je me trouve un travail. Je peux travailler pour toi ?

Isis déteste qu'on lui fournisse de l'argent et ce n'est pas la première fois qu'elle me le demande, elle tient réellement à travailler.

Je laisse échapper un soupir, prévoyant d'avance les paroles que je vais potentiellement regretter.

— À une seule condition ?

Elle dépose ses bonbons sur le plan de travail, en m'accordant toute son attention, ses yeux verts ancrés dans les miens.

— Tu travailleras à la boîte de nuit, mais dans mon bureau. Tu vas contrôler les salaires de mes serveurs et serveuses. Ce.pen.dant, je ne veux pas te voir pratiquer du pole dance. Ça plus jamais, tu m'entends ?

Elle écarquille les yeux en étirant un mince sourire.

— Tu es vraiment sérieux ? Demande-t-elle en m'approchant.

— Oui, mais ne me le fais pas regretter, Isis. Je vais même enlever cette putain de barre, dis-je sérieusement ce qui la fait rigoler.

— Très bien. Je commence ce soir, dit-elle en me prenant dans ses bras.

IsisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant