CHAPITRE 50. Sous haute tension

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ISIS.

Sia - Bird Set Free 🎶

— Aucun autre homme ne t'aimera autant que moi, affirme-t-il encore une fois.

Tais-toi, je t'en supplie...

Pourtant, je pense qu'il a certainement raison. Mais au fond, j'ai l'espoir qu'il y ait quelqu'un qui puisse m'aimer plus que lui.

— Tu m'aimes d'une manière toxique, Dante. Quand on aime, on ne frappe pas, jugeais-je durement.

Dans ce fichu miroir, j'observe mon visage marqué par sa fureur. J'hésite à y toucher de peur de m'infliger plus de douleur.

La deuxième gifle.

Pour la première, il s'était excusé parce qu'il avait trop bu.

Dès la première gifle, il faut partir. Hormis que moi, je ne peux pas.

Ce n'est pas parce que j'ai le syndrome de Stockholm, mais simplement parce que je viens de comprendre que je me retrouve prisonnière dans cette maison, sans aucune échappatoire...

Je l'observe s'approcher en attrapant la pommade qu'il va une nouvelle fois passer sur mes blessures après les avoir causées.

Sereinement, il laisse glisser sa main sur mon épaule en me regardant intensément.

Si ce regard avant me procurait du bien-être, aujourd'hui, il me dégoûte.

— Ne me regarde pas comme ça, mon ange, m'indique-t-il alors que je suis en train de lutter pour ne pas pleurer.

Il n'aura pas ce plaisir de savourer chacune de mes larmes.

Espèce de monstre.

— Laisse, je peux le faire seule. On ne peut pas commettre des dégâts et tenter de les réparer comme si rien ne s'était passé, crachais-je en arrachant le tube.

Le culot, c'est tout ce qui lui reste.

Après m'avoir giflé et vu les dégâts de mon visage, il a immédiatement appelé son médecin, paniqué.

Il avait déjà démoli mon visage. Il était trop tard.

Espèce de psychopathe.

Je le déteste et je veux qu'il meure.

— Isis, écoute-moi, je ne recommencerai plus, mais tu m'as menti. Tu prends encore cette putain de pilule, commence-t-il à s'énerver.

Étouffe-toi avec ta salive.

— Je ne t'ai pas menti. TU as décidé de me faire arrêter la pilule. En l'occurrence, moi, je n'ai jamais voulu porter ton enfant, Dante. J'ai été très claire en décembre lorsque nous étions à la Baby Shower de Miranda, le signalais-je en le regardant avec dégoût.

Sa maudite main se lève, et elle est déjà prête à me faire du mal. Malheureusement pour lui, je ne flanche pas et je ne céderai jamais.

S'il pense que je vais me soumettre à lui ou encore lui supplier de ne pas me toucher, il se trompe !

Advienne que pourra.

— Vas-y frappe moi ! Ne te retiens surtout pas.

Un sourire s'affiche sur ses lèvres. Froid et à la fois rempli de dérision. Malgré tous mes efforts pour ne rien laisser paraître, un profond malaise s'empare de moi.

IsisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant