CHAPITRE 38. Ma Isla

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JAVIER.

Flashback

Javier 20 ans/Isla 20 ans.

Ça fait un an maintenant que mon cousin est sorti de ce trou à rat avec notre amie Isis. Et un an qu'il est le second du cartel de mon oncle.

Bien qu'il soit le second, j'ai la perception que tout lui appartient. Il ne fait qu'à sa tête, et tout le monde lui obéit, mais... nous avons la belle vie.

Je vivais déjà comme un putain de riche, mais à présent nous profitons de tout ce que ce trafic nous offre. L'argent, le pouvoir et toutes les autres merdes qui s'y trouvent.

Je descends les marches des escaliers et me dirige vers son bureau. De manière habituelle, je pousse la porte sans frapper, ce qui provoque un bruit fracassant.

— On ne t'a jamais appris à frapper ? S'énerve-t-il en me dévisageant.

— Non ! Tu regardes quoi ? Demandais-je d'une manière nonchalante.

Je viens me placer derrière son dos pour vérifier ce qu'il fait. Si cela concerne le cartel, je suis contraint de tout savoir avec précision. Si une seule information nous échappe, cela peut engendrer des conflits majeurs.

— Ce n'est pas la fille de Francesco Beltran ? Supposais-je en fronçant les sourcils tout en tournant mon couteau entre mes doigts.

Elle est splendide avec sa peau pâle, ses longs cheveux noirs, et son regard métallique avec une nuance de bleu à l'intérieur.

— Ouais, elle vient tout juste d'avoir dix-huit ans. Son enfoiré de père lui a organisé son anniversaire dans le grand palace de Bogotá, lâche-t-il avec légèreté.

Mon cousin continue de passer en revue les photos. Nous découvrons une photo de cette fille en compagnie de son frère jumeau, Enrique Beltran.

Une grimace se forme sur mon visage. Ce type est bien trop fourbe et derrière ce regard malsain se cache quelque chose de très sombre.

Dans le cas où il prendrait en charge l'organisation de son père, la rivalité qui s'est installée entre nos deux familles deviendrait plus complexe que maintenant. Énormément de sang va couler.

— Comment s'appelle encore la nana ? Marina, Maria, Maurina, Louisa ?

— Luz Marina Beltran, idiot, répond-il naturellement ce qui me fait plisser les sourcils.

Il est très bien renseigné.

— Elle a l'air trop gentille pour ce monde. Son frère en l'occurrence, je brûle d'envie de lui foutre une balle entre les yeux et de l'égorger, soulignais-je.

— Plus tard ! J'ai commencé à étudier leur dossier dès que je suis sorti. Pourquoi Mason, n'a-t-il pas liquidé leur père et eux-mêmes par la même occasion ?

Je tourne les yeux.

— Tu es accessible toi ? Non ! Ce sont les enfants de Francisco Beltran. Ils ont une garde rapprochée plus longue que notre avenir. Depuis des années, une guerre sanglante et sans répit se déroule avec eux, mais elle s'est apaisée pour des raisons que j'ignore. Liquider l'un d'eux, ferait éclater une apocalypse. Actuellement, ton père doit gérer des choses plus importantes.

Il me fixe sans pour autant opiner du chef. Donc je sais qu'il va faire exploser une catastrophe.

— Et puis merde, je ne suis pas ici pour parler de ces abrutis.

— Développe alors ? Dit-il en me faisant signe de continuer.

— Dans quelques jours, je vais demander Isla en fiançailles.

IsisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant