Des secrets dévoilés

1K 68 50
                                    

L'alcool que j'ai ingurgité beaucoup trop vite commence à me monter à la tête.

La phrase que viens de prononcer Sebastian tourne en boucle dans mon esprit :

" _ je mettrais ma main a couper que l'élève qui possède cette magie ancienne n'est autre que toi : Lucille Bartoli."

Comment peut-il être aussi clairvoyant ?! 

Un stress incontrôlable me saisis, et , dans un geste que je risque de regretter, plus tard : j'attrape la chope de Sebastian et la porte à mes lèvres.

_ Woo ! Heu... d'accord... Tu sais si tu as soif , je peux appeler madame Sirona.

Je repose la chope vide, sur la table.

_Non pas la peine ! J'ai fini ! Allons-nous-en !

Je fouille mes poches et sors quelques pièces que je dispose sur la table.

J'attrape Sebastian par le bras et l'entraîne jusqu' à la sortie .

Je salue en passant, la tavernière :

_Au plaisir madame Sirona !

J'entends Sebastian protester dans mon dos mais je n'en ai cure. J'ai littéralement besoin d'air... Il faut absolument que je sorte d'ici !

Nous passons la porte et Sebastian, les yeux baissés, porte un regard confus. Je suis des yeux son regard ,et découvre que je le tiens toujours par le bras. Je le lâche précipitamment et lui tourne le dos.

Respire

Respire

J'ai besoin de réfléchir....

L'alcool que j'ai bu cul-sec ne m'aide pas vraiment...

_ J'ai vu juste, pas vrai ?

Je me retourne soudainement afin de lui faire face ,et dans un geste incontrôlable, j'agrippe sa cape.

_Sebastian, surtout n'ébruite pas davantage cette rumeur !

Je plonge mon regard dans le sien, le suppliant de tout mon être.

Un sourire de triomphe s'affiche sur son visage.

_ C'était donc toi ! J'avais raison !

_ Sebastian ! S'il te plaît ! Il ne faut en parler à personne.

Je me rapproche davantage de lui.

Son visage est si près du mien que son parfum, si agréable, me chatouille les narines.

Toujours le sourire aux lèvres, il saisit mes mains qui étaient restées agrippé à sa cape.

Son regard se fait doux.

_ C'est bon Bartoli, détend toi, je ne dirai rien à personne. Mais, maintenant que je suis dans la confidence... Tu pourrais peut-être m'expliquer non ?

Je soupire.

De toute façon, il est déjà trop tard... À quoi bon lutter

Mon esprit clairement ralenti n'est plus aussi vif, après les deux bièreaubeurre que j'ai bu d'une seule traite. Il remarque néanmoins , l'étrange proximité de Sebastian :

Je perçois la douceur de ses mains, serrant alors les miennes.

Je perçois cette nuance de marron, dans ses yeux noisette que je n'avais jamais vue d'aussi près.

Je perçois son souffle sur mon visage, qui me renvoie alors son odeur de menthe et de réglisse.

Mais surtout à cet instant...je perçois ces lèvres charnues, qui, entrouvertes, semblent m'appeler.

Pourquoi le mal est-il aussi beau ? #Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant