Il y a toujours un prix à payer

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Des larmes inondent alors mon visage quand mes yeux se posent sur le corps endormi de celle que j'aime. Désemparée, je m'accroupis alors sur son visage, retenant ma respiration. C'est à peine si je sens son souffle me caresser l'oreille.

Par Merlin... Elle respire encore ! Elle est donc évanouie... J'ai cru, l'espace cruel d'une fraction de seconde qu'elle était...

_Sebastian !

Mes doigts qui n'ont pas cessé de trembler se posent sur son visage d'une pâleur presque macabre. Ses yeux enfoncés sont fermés, et entourés d'immenses cernes presque aussi sombres qu'un Sombral.

Je l'observe attentivement, essayant désespérément de me persuader que cela n'est que le pire de mes cauchemars, et que d'une minute à l'autre je vais me réveiller.

_Sebastian !!

Une voix semblant être lointaine, comme étouffée sous l'eau, semble m'appeler.

Non, en fait elle hurle. Elle crie mon prénom.

Mon corps se secoue si brutalement que je me réveille d'un coup, sortant de cette étrange transe qui me retenait prisonnier sous l'eau.

Je tourne précipitamment la tête en direction d'Anne, qui s'est accroupie à mes côtés. Son visage désormais rose et pimpant affiche une expression de terreur quand elle abaisse alors les yeux. Je suis son regard et de nouveau, je replonge dans cet enfer infini : 

Lucille est toujours évanouie dans mes bras. Son visage est toujours autant "maudit."

Alors, je ne me suis pas réveillé... Je suis toujours plongé dans ce cauchemar sans fin.

La voix de ma sœur continue de hurler dans mes oreilles, tandis que mon esprit semble s'être subitement éteint.

_Sebastian ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Pourquoi Lucille est... Oh quelle horreur, son visage !

Une sorte de hurlement étouffé s'échappe de ce qui semble provenir de ma propre bouche.

J'observe, incrédule, des sortes de marques d'une profonde noirceur se dessinées sur le visage endormi de Lucille. Saisis d'un effroyable frisson, je remarque alors les étranges marbrures qui semblent onduler, danser le long de son visage.

Mes yeux s'écarquillent brusquement quand une lucidité me frappe violemment.

C'est de la magie noire ! Je la vois nettement traverser tout son visage, descendant dans son coup à vitesse folle.

De mes mains tremblantes, j'ouvre son chemiser et l'effroi me saisit : 

tous les stigmates de magie noire qui ondulent sous sa peau semblent se rejoindre, se rassemblant en un même point : tout droit en direction de son cœur.

À mesure que j'observe cet effroyable spectacle, j'ai l'horrible impression que plus les minutes passent, plus la magie noire semble gagner de l'intensité jusqu' à vouloir atteindre...

Oh non !

D'un coup sec, je me redresse alors, essayant de mon mieux de contrôler le tremblement incessant de mon corps.

Il faut à tout prix que je la ramène à Poudlard... Mais comment ?! Je suis venue avec mon balai;  et elle est évanouie, je ne peux pas la transporter dans ces conditions !

Je serre le poing avec force jusqu'à ressentir une douleur intense, dans le but de me ramener à la dure réalité et ainsi, recentrer mon esprit.

Pourquoi le mal est-il aussi beau ? #Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant