Les Vacances de Noel (deuxième partie)

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Sebastian

Je me lève péniblement, m'étirant et baillant en sortant doucement de cette nuit si courte. Bien que j'aie passé une petite partie de la nuit dans un sommeil sans cauchemars; la plus grande partie était plutôt mouvementée ! 

La potion de sommeil que Gareth m'avait préparé m'a plongé dans le sommeil, certes, mais le cauchemar que j'y ai fait est toujours autant présent dans mon esprit. Je n'arrive pas à me défaire de cette terrible image...De son visage au teint pâle, livide, malade; qui n'avait rien à voir avec son doux visage resplendissant et habituellement plein de vie.

Humant une dernière fois le parfum qui se dégage de la potion d'Amortentia, (qui m'a permis de dormir sans l'ombre d'un cauchemar), je replace le bouchon de liège et je la range dans le tiroir de mon bureau. 

Au passage mes doigts frôlent un bout de papier.

La page du livre que j'ai arrachée.

De nouveau, les images de mon cauchemar resurgissent et des yeux turquoise sans l'ombre d'une lueur me regardent intensément.

Je me prends la tête dans les mains, essayant de chasser de mon esprit cette vision d'horreur.

ça suffit ! Bordel je veux oublier, je ne veux pas me souvenir de ça !

D'une main tremblante, je m'empare de cette foutue page et mes yeux parcourent l'écriture de Salazar Serpentard.

Mes yeux butent sur ses quelques mots.

Ses quelques mots, que j'ai relus maintes et maintes fois.

Ses quelques mots, que je connais par cœur, mais que pourtant je ne peux me résoudre à... croire.

Cela fait maintenant quatre années que je cherche en vain une solution afin de sauver Anne. Quatre années de recherches acharnées qui m'ont même valu de me tourner vers la magie noire. Quatre années de solitude, de déchirement, de disputes incessantes encore et toujours.

Et enfin... Au bout de ses quatre longues et interminables années elle m'est apparue.

Comme la lumière au bout du tunnel sombre et glacé;

comme ce soleil chassant les ténèbres dans lesquelles je m'étais plongé et qui m'était alors impossible d'y ressortir vivant.

Pourtant parmi l'obscurité, la voilà; belle, éblouissante : cette solution que j'ai tant cherchée.

L'espoir de voir la moitié de mon âme guérie est maintenant à portée de main; mais voilà qu'une simple page d'un foutu ouvrage me paralyse !

 Tout ce chemin parcouru dans les ténèbres pour ... Pour cette hésitation ?!

Quatre années où je n'étais plus que l'ombre de moi-même.

Quatre longues année que je ne vis que pour Anne, pour la sauvée de sa malédiction... Alors pourquoi je ...?

Soudainement ses yeux turquoise, ses magnifiques yeux dans lesquels je me suis tant noyer surgissent une fois de plus.

De nouveau son image m'apparaît aussi claire que de l'eau de roche. Chacun détaille, chaque centimètre carré de sa peau, je les connais du bout des doigts : 

passant par la fossette dans le creux de sa joue à chaque fois qu'elle me sourit;

de son petit grain de beauté dissimulé dans le creux de sa poitrine;

de sa chair de poule qui se forme à chaque fois que j'effleure sa peau ardente;

de la façon dont ses yeux se plisse quand elle me sourit le matin;

Pourquoi le mal est-il aussi beau ? #Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant