Le Soleil et la Lune

604 40 206
                                    


⛔Attention, ce chapitre contient des scènes à contenue "mature".⛔

...

À mesure qu'il s'éloigne, j'entends les pas de Sebastian résonner contre la pierre, avant de s'estomper lentement jusqu'à disparaître complément.

Je serre un peu plus fort, le gros ouvrage contre mon cœur qui tambourine à une allure folle. Encore sous le choc et saisi par l'émotion, je reste planté en plein milieu du scriptorium, incapable de bouger, le regard dans le vide et les pensées tourmentées.

Tant de questions se bousculent dans ma tête ! J'ai encore du mal à croire que tout ceci est réel... C'est comme si, j'avais vécu un rêve éveillé, (enfin... "cauchemar", dans ce cas, serait plus approprié !) Pourtant, les sensations et les émotions intenses et douloureuses sont cependant bien présentes. Sans oublier ma profonde douleur, qui ne fait que me confirmer que cela n'était pas un cauchemar, mais bel et bien la réalité ...

Mon cerveau se repasse, contre mon gré, cette effroyable scène, jouant ainsi avec mes sens qui étaient à cet instant précis, autant éveiller qu'en alerte.

Pour appuyer ma pensée, d'une main tremblante, je laisse courir mes doigts sur la peau de mon cou. Je tressaille légèrement, quand mes doigts rencontrent l'endroit où, quelques instants plutôt, ceux de Salazar Serpentard étaient enroulée autour de ma gorge, serrant ma trachée tellement fort, que je n'arrivais plus à respirer.

Je revois également la froideur ténébreuse et la profondeur de ses yeux emplis de dégoût, qui posé sur moi, me vouaient une profonde haine.

J'entends de nouveau son rire sinistre, ainsi que le timbre grave de sa voix hautaine qui remplissait la pièce tout entière.

Oui... Tout ceci était bel est bien réel...

Une sensation intense me saisit, comme un froid glacial qui me pénètre et me glace de l'intérieur. Une étrange oppression m'envahit quand je croise de nouveau, le regard figé mais glacial, de la statue représentant le fondateur de la maison Serpentard.

De nouveau, mon mal-être se réveille, en proie à mes émotions qui ressurgissent brutalement face à ces récentes péripéties.

Il faut à tout prix que je sorte d'ici ! Pas question de rester une seconde de plus dans cet enfer !

Je refais rapidement le chemin en marche arrière, fuyant du regard l'immonde porte au visage torturée. 

Une fois l'avoir franchie, mes yeux se posent malgré tout sur la gravure ancrée dans le sol, où des lettres forment le mot "cruccio".

Je frissonne quand la profonde douleur du sortilège "Doloris" resurgit brutalement, me poignardant ainsi le corps. 

Au vu de ma respiration fébrile, et sifflante, j'ai du mal à contrôler la tempête d'émotions qui s'abat sur moi. J'accélère donc le pas, afin de sortir d'ici le plus rapidement possible.

J'aperçois au loin les escaliers que nous avons empruntés, quelques heures plus tôt.

(Quelques heures plus tôt , ou, nous étions encore ignorants des horribles tourments qui nous attendaient...)

Je me mets maintenant à courir. 

Courir le plus vite, et le plus loin possible de cet enfer !

Je gravis l'escalier deux par deux quand, un soudain mal de tête me prend tellement intensément que je chancelle et perds l'équilibre, ratant ainsi la marche et tombant en arrière. Fatiguée, et impuissante, je tente désespérément d'attraper ma baguette quand brusquement, je sens des bras puissants me rattraper de justesse.

Pourquoi le mal est-il aussi beau ? #Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant