Pré-au-lard

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Le temps est plutôt clément pour un début de mois d'octobre. En cette après midi, le ciel est clair et dégagé. Il fait certes un peu froid, mais mon écharpe et mon manteau me tiennent bien chauds.

Assise sur l'un des bancs en pierre de la cour de l'école. Je travail sur l'un des devoirs confiés par un de mes professeurs quand un bruissement d'aile me tire de ma réflexion.

Je lève la tête, pour découvrir un hibou au plumage blanchâtre, se poser à côté de moi . Je remarque qu'autour de sa patte gauche, une lettre y est accrochée à l'aide d'un ruban rouge.

Je caresse son magnifique plumage. L'oiseau , qui a l'air d'apprécier ma caresse , se pose sur mes genoux et tend son cou afin que je le caresse davantage.

"_ Oh, bonjour petit hibou !

Je défais le ruban rouge avec soin et m'empare de la lettre.

_ Merci infiniment monsieur le hibou !"

Comme s'il m'avait compris, il tourne et hoche la tête dans ma direction, avant de s'envoler dans les airs.

Mon regard se pose sur la lettre que je tiens fermement dans les mains. Avant même de la lire, j'ai déjà ma petite idée de qui l'a écrit...

Je la déplie soigneusement et m'empresse de la lire.

"Toujours partante pour une bièraubeurre? Bien sûr, avant de s'asseoir tranquillement à une table des trois balaie, j'ai une retenue à effectuer. De la compagnie , je l'avoue, ne serais pas de refus! Rejoins-moi à la sortie du château."

Mon regard reste encré sur la signature de l'expéditeur :

"Sebastian".

Un sentiment que je n'arrive pas à déchiffrer me saisit, et malgré le froid hivernal, me réchauffe le corps.

Je ferme mon carnet de notes et, tout en levant ma baguette en sa direction, je lance l'incantation afin de le ranger.

"Bon, quand il faut y aller !"

La perspective de retrouver Sebastian me terrifie, mais m'excite à la fois. C'est un sentiment vraiment étrange, que je n'avais jamais ressenti auparavant.

Les mains tremblantes, je me lève et part en direction de la sortie du château.

***

J'arrive enfin à destination et, immédiatement, je cherche Sebastian des yeux.

J'aperçois plusieurs élèves de maisons différentes, discutant entre eux, ou se baladant tout simplement. Certains élèves sont assis dans l'herbe les yeux rivés sur des ouvrages.

Ils doivent sûrement réviser leurs matières afin de se préparer au ASPICS: l'examen final qui aura lieu cet été à la fin de l'année scolaire. Un frisson d'effroi me saisit.

 La petite conscience dans ma tête, (la plus raisonnable) me conseille de réviser et de rattraper mon retard, si je veux ne serait-ce que caresser l'infime espoir de réussir mon examen final, plutôt que d'aller me promener avec mon nouvel ami le curieux Serpentard.

Je lâche un profond soupir, et je décide de faire taire cette petite voix dans ma tête.

Les devoirs, on verra ça plus tard ! J'ai bien le droit à une petite pause, non ?

En attendant, je ne vois toujours pas Sebastian...

J'arpente l'allée centrale jusqu'au portail.

Il doit peut-être déjà m'attendre sur le chemin?

Pourquoi le mal est-il aussi beau ? #Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant