Chapitre 7 : Cinq grands empires

49 7 0
                                    

Bien heureux dans son bain, Julian ne se doutait pas qu'il était secrètement observé.

Depuis son bureau, sur l'écran du moniteur qui s'y trouvait, Philippe regardait son fils sourire et prendre du plaisir.

–  Vous ne devriez pas espionner ainsi lord Julian, lui fit remarquer Raphaël.

–  Que d'autre veux-tu que je fasse ? rétorqua le brun.

Sa femme lui avait formellement interdit de s'approcher du petit brun. Elle faisait une scène à chaque fois qu'il lui rendait visite. Si bien que le chef de famille n'avait que  très peu interagi avec son fils cadet en l'espace de deux mois.

Raphaël n'était pas le mieux placé pour lui faire des reproches sur le sujet. Ayant lui aussi interdiction d'approcher Julian, le blond prenait autant que lui plaisir à l'observer de loin.

Il regarda Kiala savonner délicatement Julian. Le petit enfant gazouillait et s'amusait avec la mousse du bain. Ce devait-être tellement bien de s'occuper d'un aussi adorable être. Raphaël mourait d'envie d'avoir plus d'interaction avec son neveu.

–  Tu ne peux en vouloir qu'en la cruauté de ta sœur, dit Philippe en remarquant la lueur d'envie présente dans son regard.

–  Vraiment ? fit Raphaël. C'est pourtant à cause de vous que je me retrouve dans cette situation. Je vous ai dit maintes fois qu'il fallait la mettre au courant mais vous ne m'avez pas écouter ! râla-t-il.

Déborah lui en voulait bien plus qu'à Philippe, sois disant parce qu'il était son frère et qu'il avait brisé sa confiance.

– Ce qui est fait est fait alors cesse de ressasser le passé veux-tu ? Je ne pouvais pas lui dire, pour son propre bien. J'ignorais même en quoi consistait la malédiction. Lui dire n'aurait servi qu'à l'alarmer.

Raphaël reprit immédiatement son sérieux en voyant le remord dans le regard de Philippe.

Philippe aimait Julian. Il le regardait comme s'il s'agissait de l'être le plus merveilleux au monde. Il était allé jusqu'à cacher des caméras dans sa chambre,  l'admirant et se réjouissant de chacun de ses sourires. Il était donc évident que le brun n'était pas de marbre face à la situation. Raphaël était le mieux placé pour le comprendre.

– Je ne cherchais pas à vous accuser votre excellent, déclara doucement le blond. Veuillez m'excuser pour cet écart dans le choix de mes mots.

Philippe sourit.

– Ne t'en fait pas, il en faut plus pour me vexer. Maintenant cesse de jacasser et laisse moi profiter d'avantage de mon fils.

Sur le moniteur, kiala sortait déjà Julian du bain, l'enveloppant dans une serviette bleue.

–  Vous ne pouvez pas passer toute votre journée à ne rien faire, votre excellence. Auriez-vous oubliez ces documents que vous avez à traiter ? Sans oublier que vous n'avez même pas entamé votre rapport.

À la fois majordome, intendant et secrétaire personnel de Philippe, Raphaël se chargeait de la gestion du manoir et de celle de l'emploie du temps de ce dernier. Cela incluait l fait de veiller à ce qu'il accomplisse à temps ses tâches.

–  Quel rapport ? s'enquit le brun.

Il y en avait tellement qu'il ignorait duquel son beau-frère voulait parler.

–  Celui que vous devez remettre à sa majesté dans moins de trois heures.

–  Ah – se souvint enfin le brun, ce rapport là. Mieux vaut effectivement que je m'y mette dès maintenant, concéda le brun en éteignant le moniteur à contre cœur. As-tu réussi à contacter le duc de Rosebelt ?

~Julian Vasquez~ ( Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant