Lock Up [Charles Leclerc]

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"Tu es magnifique". Charles lui dit pour la troisième fois depuis qu'il est venu la chercher à l'hôtel et qu'ils sont en route pour la maison de la famille Leclerc.

"Merci, Charles." Camille répond en souriant. La façon dont il la complimentait lui donnait toujours des frissons dans l'estomac. "Je suis nerveuse."

"Ne le sois pas. Je crois que ma mère est plus excitée que moi à l'idée de t'avoir pour dîner." Charles l'admet en se basant sur la conversation téléphonique qu'il a eue avec sa mère il y a deux heures, lui demandant ce que Camille mangeait et ce qu'elle ne mangeait pas.

"Ne dis pas ça. Ça me rend encore plus nerveuse." Camille dit en s'enfonçant légèrement dans le siège passager de la Ferrari de Charles.

"Honnêtement, tu n'as aucune raison d'être nerveuse." Charles l'assura en se surprenant à tendre la main pour la relier à la sienne. Les deux avaient pris l'habitude de se tenir par la main ou de se faire des câlins.

Cinq minutes s'écoulèrent avant que Charles ne s'arrête devant un grand portail qui s'ouvrit après qu'il eut appuyé sur un bouton situé sur la console centrale.

"Prête ?" demanda Charles en ouvrant la portière passager de sa voiture pour laisser sortir Camille.

"Prête." Camille répondit en prenant la main tendue de Charles et sortit de sa voiture.

Ils marchèrent main dans la main jusqu'à la porte d'entrée de la maison d'enfance de Charles.

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"Maman, non !" Charles s'exclama en s'affalant dans son fauteuil et en se couvrant le visage de ses mains pour cacher son embarras.

Sa mère avait sorti de vieux albums de photos de famille datant de l'époque où lui et ses frères étaient plus jeunes et les montrait à Camille, qui s'amusait de l'embarras que cela provoquait chez le pilote F1 assis à côté d'elle. 

Camille prit l'album des mains de Pascale et celle-ci raconta la jeune fille ce qui se passait à l'époque des différentes photos.

"Je crois que tu en as assez vu." Charles lui dit en essayant de refermer l'album photo dans sa main mais elle l'éloigne rapidement.

"Non, non, non. C'est beaucoup trop amusant". Camille répond en ramenant l'album sur ses genoux.

"C'était sa première course en 2005. Il avait 8 ans." Pascale explique avec un sourire fier qu'elle regarde la photo par-dessus l'épaule de Camille. "Et là, c'est nous tous".

"Et là, c'est Jules qui tient Arthur." Charles montra un petit Arthur de cinq ans dans les bras de son parrain, Jules Bianchi.

Camille savait à quel point parler de Jules affectait Charles. C'était la même chose que de parler de son père. Elle plaça sa main sur la sienne et posa leurs mains jointes sur ses genoux.

Pascale continua à expliquer les différentes photos tandis que Camille utilisait sa main libre pour feuilleter les pages. Pendant les trente minutes qui suivirent, Charles et Camille ne se lâchèrent pas d'une semelle, Charles passant doucement son doigt sur le dessus de la main de Camille.

Le soleil s'était couché sur Monaco alors que Camille et Charles se tenaient sur le perron de la maison de son enfance et souhaitent bonne chance à la famille Leclerc.

"Merci pour cette merveilleuse soirée." Camille s'exprima en souriant.

"Il n'y a pas de quoi. Et tu peux revenir quand tu veux". Pascale dit à la jeune fille brune qui se tenait à côté de son fils.

"Au revoir maman." Charles dit en déposant un baiser sur la joue de sa mère. "Au revoir Arthur."

Charles et Camille leur font un signe de la main et se dirigent vers la voiture de Charles, éclairée par les lumières du porche de la maison.

Camille s'assit sur le siège passager de la voiture de Charles tandis qu'il s'installait sur le siège conducteur. Elle regarda ses mains et joua avec le bracelet de son père autour de son poignet.

"Tu vas bien ?" Charles l'interrogea en regardant la jeune fille aux cheveux bruns qui est soudainement devenue très silencieuse.

"Ta famille est géniale." Camille répondit d'un ton doux en continuant à regarder ses genoux.

"Je te remercie. Mais qu'est-ce qui ne va pas ?" demanda Charles en se tournant légèrement sur son siège pour regarder la jeune fille à côté de lui.

"Ta famille est géniale, Charles. On s'assoit, on fait des dîners de famille, on regarde de vieilles photos. Vous parlez, vous riez. Je n'ai pas ça". Camille dit en sentant une larme rouler sur sa joue.

"Hé, hé. Ce n'est pas grave." Charles parle en entourant la jeune fille de Sinclair de ses bras.

"Non, non, ça ne va pas. Tu as une famille formidable et une vie extraordinaire. Et tout ce que j'ai, c'est une mère avec qui je ne fais que me disputer 99% du temps et un père qui est mort". explique Camille, le visage serré contre la poitrine du pilote de F1.

"Ecoute-moi". Le Monégasque lui dit en se détachant et en plaçant ses mains de part et d'autre de son visage. "Tu ne seras jamais seule, d'accord ? Tu as Daniel, Carlos, Lando. Toutes les personnes impliquées dans ce sport t'aiment. Tu as Emily. Tu as ta famille. Et tu m'as moi. Je ne te quitterai jamais Cami. Je te le promets."

Et à ce moment-là, quelque chose s'est déclenché en elle. Alors que Charles passait ses pouces sur ses joues pour essuyer les larmes qui y roulaient, elle se pencha lentement en avant jusqu'à ce que ses lèvres rencontrent les siennes.

Le goût salé des larmes était perceptible, mais cela ne les a pas empêchés de s'embrasser.

"Charles." Camille parla doucement lorsqu'ils se séparèrent. Ses mains se posèrent sur son visage tandis que les siennes balayaient les dernières gouttes de larmes. Elle le regarda fixement tandis qu'elle réalisait ce qu'elle venait de faire.