Le temps de retrouver mes esprits, mon ventre cri famine. Une fois présentable nous partons au resto. Une petite table tranquille, mais la salle est assez vide et si nous parlons de sujet délicat il nous faudra chuchoter. Je suis soucieuse. Que s'est-il passé tout à l'heure? Suis-je une femme fontaine? j'ai lu que toutes les femmes l'était si le partenaire savait faire, mais ça ne m'était jamais arrivé. Et était-ce vraiment ça? Mon silence ne passe pas inaperçue "Où es-tu ma belle?" je rougis "Je suis là..."Il grogne, se déplace en un clin d'œil sur la banquette contre moi, et saisit mon chignon pour me forcer à plonger mes yeux dans les siens. Il pince alors violemment mon téton, me forçant à me mordre la lèvre à sang pour ne pas répandre un cri dans cette salle quasi déserte. "Malheureusement pour toi, tu ne sais pas mentir. Alors sois tu continue et nous devrons nous priver de repas, sois tu parles et je répondrais à tes interrogations" Sa clairvoyance me désarme et je lui confie mon trouble. "Ne t'inquiète pas, tu fais juste partie des femmes qui savent prendre du plaisir jusqu'au bout. Il n'y a pas de honte à ça. Au contraire, un tel abandon est synonyme d'une confiance sans faille. Et je t'en remercie d'ailleurs" Il m'embrasse alors passionnément. Et je dois avouer que je n'ai plus vraiment faim, pas de nourriture en tout cas. Nos bouche se séparent et nos regards se croisent. "Non non non! Il faut manger maintenant. Et ensuite chacun de nous ira faire une bonne nuit de sommeil, chacun de son côté. Tu vas finir par m'épuiser. Je dois être un minimum en forme au travail, à défaut d'y être attentif." Je tire une petite moue déçue mais accepte.
Et on repart pour une journée similaire à la précédente, une concentration perturbée. Impossible de penser à autre chose que lui. Mais cette fois-ci je ne l'ai pas aperçu à la pose de midi. Et à 17h30 je n'avais toujours pas de nouvelles. Dans le métro je me remémore son apparition de la veille, mais rien. Après tout, nous ne pouvions pas nous voir tous les jours...même si je n'étais pas contre cette idée. Il m'obsède. La soirée est interminable et le sommeil difficile à trouver. Le lendemain au travail. Ma concentration se dégrade de plus en plus. Je n'ai toujours pas de nouvelles. A la pose de midi je décide de ne pas sortir. Je commence à me faire des films. Et si je le dégoutais suite à notre dernière soirée? Il aurait pu me le dire en face! quel lâche! Et ça se dit "Maître" mais c'est tous les même en fait. Je sursaute quand mon portable se met à vibrer. Quel déception quand je comprend que c'est un mail du club m'informant qu'un impair est arrivé lors de mon inscription et qu'il faudrait que je vienne régler le problème dans la journée. Une signature manquante. Et si c'était un message masqué pour m'annoncer qu'il me congédiait. Je ne le reverrais plus? Le temps s'écoule aussi lentement qu'une perfusion remplie goute après goute les veines des malades pour les maintenir en vie. Parfois il vaudrait mieux les débrancher. Parfois il vaudrait mieux abandonner. Ce serait tellement plus simple. Quel genre de maso somme nous pour se faire souffrir encore et encore à cause de ce sentiment qu'on appel l'amour. Car oui je crois que j'étais déjà en train de tomber amoureuse. Mais quelle naïveté. N'apprendrais-je vraiment jamais de mes erreurs? La vie est un éternel recommencement. Ma vie est un éternel recommencement de désastres. Et si la solution c'était de me battre contre ces pulsions. Les faire se taire une bonne fois pour toute et vivre comme tous le monde un sexe vanille avec un homme respectable, et qui respecte sa compagne au lieu de jouer avec son corps et la jeter comme une vieille chaussette? C'est décidé ce soir je vais me désinscrire de ce club. Il est temps d'arrêter cette autodestruction.
17h30 je n'ai pas envie de prendre le métro. Je ne veux pas prendre le risque de le croiser. Le chemin sera un peu plus long mais je devrais arriver à la tombée de la nuit. La brise douce de fin de journée me caresse les jambes. Ma jupe mi-cuisse me tient à peine assez chaud. Mais ma marche rapide, rythmée par le claquement de mes escarpins me réchauffe. Je suis tout prêt et décide de couper par cette petite ruelle qui me mènera pile en face de l'entrée de l'immeuble. Je suis déterminée à tout arrêter et suis presque soulagée de cette décision. J'ai hâte de franchir la porte et de l'effacer, pour soulager cette douleur naissante. Ce beau parleur avait pris le fuite il ne méritait pas que je souffre pour lui.
Tout à coup une main se plaque sur ma bouche et un corps me pousse violemment contre le mur du bâtiment. Je panique. J'étais tellement concentrée dans mes pensées que je n'ai pas entendu que quelqu'un me suivait. Une main se glisse alors le long de ma cuisse remontant ma jupe et arrache violemment ma culote. Mais quelle conne! Pourquoi avoir pris ce raccourcis? Putain de naïveté! Les doigts de mon agresseur plongent en moi. Et merde je suis déjà toute humide. Mais qu'est-ce qui cloche chez moi? Un grognement bestial sors de la gorge du pervers et j'entend sa braguette. Voilà j'en avais rêvé et c'est en train de se passer. Mais lorsque son sexe me pénètre violemment je gémis de plaisir. Comme lors de mes cauchemars je prend énormément de plaisirs pendant cet acte barbare. Ces va et viens violent me rapprochent rapidement de la jouissance. Mais je ne pu l'atteindre. Il m'attrape par les cheveux, me force à me mettre à croupis et me retourne. Mes genoux râpent le sol. Mais sa queue envahit ma bouche avant que je ne puisse me plaindre. Hannya, cette salope adore ce qui est en train de se passer. Et moi je me tais et subis. Sa queue énorme déverse alors son flot au plus profond de ma gorge. Contrairement à mes songes, j'ai honte. Des larmes s'échappent de mes yeux. Mais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Il place un espèce de sac en tissu sur ma tête. Je n'ai plus la force de crier. Je m'abandonne à mon bourreau. C'est sans effort qu'il s'empare de moi et me charge sur ce que je devine être la banquette arrière d'une voiture. Je suis fichue. Je réalise alors que personne ne pourra venir m'aider car personne ne m'attend. Je ferais peut-être la une des journaux d'ici quelques jours lorsque quelqu'un retrouvera mon corps par hasard dans un fossé. Pourvu que ce soit rapide.
La voiture s'arrête après de longues minutes. On m'extirpe de l'habitacle et me pousse pour avancer. J'essaye de me débattre les bras qui me guident semblent plutôt musclés, je ne fais pas le poids. Alors j'essaye de deviné où je l'on m'emmène. d'abord le résonnement de mes talons, comme si l'on était dans un parking sous terrain. Mais il n'y a pas de bruit de voitures. Des portes. Un espace plus chaud. Un couloir? La panique me prend et mes jambes me lâchent. Mon agresseur me retient fermement et décide de me porter pour ne plus perdre de temps. Me voilà trimbalée comme un sac à patate, chargée au-dessus de son épaule. Je ne peux définitivement pas m'échapper. Alors j'écoute les successions de portes, ses pas, les clefs dans la serrures. Puis mon corps est soulevé et je suis jetée au sol, dieu merci sur quelque chose de plutôt mou, un matelas probablement. J'essaye de me relever mais un claquement de langue me fait comprendre que ce n'est pas une bonne idée. Alors je ne bouge plus et attend. Des bruits de chaines... j'aurais vraiment préféré qu'il me laisse au sol dans la rue...Il me relève et mes bras se retrouvent attachés en l'air. J'ai beau tirer, ça à l'air beaucoup trop solide pour que j'ai une chance de m'enfuir. Quelle situation! Moi qui adore les jeux de soumission, tétanisée parce que je suis kidnappée par un violeur. Si ma vie n'était pas en jeu je pourrais trouver ça très excitant. Les pas s'éloignent. Une porte se ferme. Je devine que je suis maintenant seule.
Je fais le point. Mais sans libérer mes mains je n'ai aucune chance. Peut-être que si j'arrive à lancer un coup de pied bien placé à son retour... mince ...mais? je n'avais pas senti que quelque chose me mordait les chevilles. Là ma vieille c'est foutu. Je perds espoir. La porte s'ouvre et se referme. La résonnance est étrange dans cette pièce. Le son ne se répercute pas sur des murs vides. Ce n'est pas ce qu'on pourrait attendre d'une pièce pour un kidnapping. Quelque chose de froid glisse alors sur ma cuisse. Il découpe ma jupe. Puis mon chemisier. Et fini par mon soutif. Un frisson me parcourt. Que va-t'il faire de moi?
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L'entretien
RomanceLes claquements de mes talons retentissent sur le carrelage malgré le brouhaha ambiant. Ce rythme me donne la force d'assumer... elle est cachée mais je la porte fièrement ..cette tenue qui me plait tant.