la corde au cou

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Souplesse de Mouvement
Robustesse de soutiens
Ton corps offre des possibilités, indéfiniment
Et tu viendras maintenir le miens
Cette pression que tu exerces est délicieuse
Même si ta morsure est parfois douloureuse
Enroule-toi autour de ma peau comme ma douleur s'enroule de plaisir
J'aime ces moments avec toi où je ne sais plus si je te déteste ou te désire...

Un frisson me parcours. Je suis totalement nue. Mes membres sont engourdis. Je ne vois rien. Je ne peux pas bouger. Mes jambes sont pliées. Mais quelque chose maintient mes cuisses écartées. Mes bras sont retenu dans mon dos. Mes doigts frôlent mes orteils. Mon visage est relevé par ma chevelure maintenue vers l'arrière. Chaque nœud exerce une pression sur mon corps. De moins en moins supportable. Le bandeau de mes yeux glisse. Je panique. La pièce est rempli d'inconnus. Les yeux sont tous rivés sur moi. Mon corps dans cette position délicate. Ils se rapprochent. Je ne peux me défendre. Comment ai-je pu me retrouver dans une situation pareil. Les premières claques tombes. Ces chiens sont affamés et je suis le jouet idéal. Des doigts me pénètrent devant, derrière. Des mains m'étranglent d'autre m'étouffent. Des dents mordent mes seins. Le cumule des supplices est insupportable mais Hannya adore ça. J'ai maintenant très chaud. Une boule de feu remonte lentement dans mon corps. Je gémis, me débat, en vain, je ne peux échapper à ces sévices. Je suis tout prêt. Mais la corde autour de mon cou me serre trop fort. Je ne peux plus respirer. Ma tête cogne. L'image se brouille. J'étouffe...

Une gifle violente vient frapper mon visage.

"Réveil toi bon sang!"
J'inspire tel un plongeur en apnée qui sortirai de l'eau. Et merde encore un cauchemar.
"Ça ne va pas de rester si longtemps a suffoquer? Qu'est-ce qui te prend?"
Où suis-je? Une chambre. Sa chambre. Lui. Son regard inquiet me brise le cœur. "Je... vais bien" dis-je dans un murmure essoufflée. "Ce n'est pas l'impression que tu donnais il y a quelques secondes." "Juste un cauchemars." je baisse les yeux honteuse en repensant a la scène. "Oui il avait l'air sympa avant que tu ne te mettes à suffoquer. Tu me racontes?" Je me renferme. La dernière fois que je lui ai raconter mon cauchemars 'fantasmagorique' il l'a réalisé. Là je ne suis pas sûre de vouloir le voir se réaliser. Devant tant d'hésitation l'ambiance change subitement. Le drap vole et en deux temps trois mouvements je me retrouve écartelée attachée par le drap aux 4 coins du lit. Il s'assied alors à califourchon sur moi ses yeux fixant les miens. Il se penche lentement s'arrêtant à quelques millimètres de mon visage. "Toujours pas prête à parler?"  Je me mord les lèvres. "Aïe" Ses mains viennent pincer violemment mes tétons. Je me dandine pour échapper à ses doigts mais son poids me maintient fermement. "Dis moi ce qui t'émoustille autant ma belle Hannya et j'accomplirais tes désires" "Nooon" mince il m'a échappé celui la. Son regard se transforme. Il devient sévère. Le miens devient alors joueur. Et merde Hannya! Pourquoi il faut toujours que tu te réveil au mauvais moment. Il se relève, détache le drap du lit me charge tel un sac sur son dos et m'emmène dans une autre pièce. LA PIECE! Mur en pierres apparentes, et sol en vinyle, l'atmosphère y est particulière. Ma position ne me permet pas d'admirer toute la pièce. Mais je remarque beaucoup d'objets intrigants. Mon corps bascule et je me retrouve prisonnière d'une croix de saint André. Le contact de la croix sur mon ventre me fait frissonner. Je tente de tourner la tête pour voir ce qui m'attend mais  sa main saisit fermement mes cheveux pour m'obliger a baisser la tête face au mur. Alors j'écoute les tiroirs s'ouvrir. J'entends son hésitation. Je frissonne...de peur? D'impatience? D'appréhension. *Clac* je crie de surprise quand le fouet s'abat sur mon cul. "Bien maintenant que j'ai toute ton attention sache que je ne m'arrêterai pas tant que tu n'aurais pas parler" et merde. Avec Hannya dans les parages je vais encore morfler. *clac* "et si tu veux pouvoir t'assoir demain je te conseille de ne pas trop trainer" *clac* Les coups sont forts et ma peau déjà en feu. Mais le feu s'évade jusqu'à mon entre jambe et je suis très vite humide. Une bataille se déroule en moi. *clac* Si je lui en parle j'ai peur qu'il réalise encore ce fantasme. *clac* Mais je ne tiendrais pas longtemps comme ça. *clac* Sauf que Hannya semble résignée à ne pas se laisser faire aussi facilement. *clac* mais merde ça fait vraiment mal! Je sursaute lorsqu'il empoigne mes cheveux pour me sonder du regard. Mais le regard joueur d'Hannya, prête à dépasser ses limites, ne fait que l'encourager à continuer. *clac**clac*clac*clac* je crie de douleur. Et de plaisir. Comme si mon bourreau châtiait mes péchés. Comme s'il sortait cette merde de cauchemars de ma tête. "Encore" *clac*clac*clac*clac* ces scènes immondes finiront bien par partir pour de bon. Une larme s'échappe très vite rejoint par d'autres qui commencent à s'échouer sur le sol. Le fouet est jeté à terre, son corps vient se plaquer contre le miens. Son souffle dans ma nuque. "Pourquoi t'autodétruire plutôt que de me parler ma belle. Tu joues avec le feu et je t'ai déjà prévenu que ça finira mal si tu continue. Tu vas finir par tout gâcher". Je sanglote bruyamment. Honteuse d'avoir laisser Hannya m'emmener si loin. "Parle moi maintenant."

J'hésite encore, mais je ne veux pas empirer la situation. Je lui raconte la scène.
"Je ne te savais pas désireuse d'échanges" "ça n'est pas le cas!" dis-je paniquée. J'en était sûre, il veut exhausser ce rêve mais il ne comprend pas que c'est un cauchemars. "Peut-être est-ce l'exhibitionnisme qui t'excite". Je frissonne. Je ne me suis jamais posée la question. Mais si il avait raison?

L'entretienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant