Franchir le pas

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Je suis devant le commissariat. J'ai peur. Mais je viens de raccrocher et il m'a donner la force d'y arriver. Je ne suis pas seule. Il est temps de prendre ma vie en main. J'entre...

Mon audition durera 3h30...entre larmes, et tremblements. Ma plainte est déposée et je me sens vidée, presque apaisée. L'enquête va commencer. Ils vont interroger tout mon entourage, les gens à qui j'ai pu en parlé. Puis ils mettrons mon bourreau en garde à vue pour l'interroger et ensuite tous ce dossier ira sur le bureau de la procureur. Maintenant il me faut de la patience et du courage. Je fume une dernière cigarette avant de me rendre compte qu'il m'attend, là sur le trottoir d'en face. Je m'écroule dans ses bras comme pour lui laisser le relais sur mon corps que mon âme n'arrive plus à porter.
"Quand je vois ton état, je suis sûr que mes plans pour ce week-end vont te faire du bien. Viens!"
Et il m'ouvre la portière de sa voiture pour m'inviter à monter. Mon dieu j'espère qu'il n'a pas l'intention de m'emmener au club. Je n'en aurais pas la force ce soir. Le dégoût de moi-même et du sexe est au niveau maximal ce soir. Toutes ces images tournent en boucle dans ma tête et je suis épuisée. Mais la voiture semble prendre la direction de la campagne. Je me détends alors un peu...et finis par m'endormir.
Je suis réveillée par des bras puissants qui me soulèvent et je m'accroche à son cou. Trop faible pour marcher, je profite de sa force et sa gentillesse. Mais très vite un bruit un bruit agréable m'arrive aux oreilles et je veux courir. Un ronronnement régulier si agréable à l'oreille. Cette nature qui se débat inlassablement. Le bruit des vagues s'écrasant sur la plage. J'ouvre les yeux en grand et le regarde. Il me sourit. Je lui vole alors un baiser et m'échappe en courant. Je veux la voir, je veux la sentir entre mes orteils. Je veux l'entendre murmurer. La vue qui s'offre à moi est à couper le souffle. Il fait maintenant nuit mais une plage privée est légèrement éclairée par dans lampions de jardin. L'eau s'étend au loin et l'horizon est tapissé du petites lueur... probablement un village sur une montagne. Je cours jusqu'au bord me débarrassant de mes chaussures en route. Je plonge mes orteils. Ça fait un bien fou. Les vagues commencent à m'asperger les vêtements et l'appel est trop fort. Je me jette à l'eau. "Elle a l'air bonne!" Mon maître m'a rejoint tranquillement. Et, lui, prend le temps de se déshabiller avant de piquer une tête, pour mon plus grand plaisirs malgré le peu d'éclairage. Il n'a pas la carrure de ces séducteurs dans les films aux muscles travaillés... il a un petit ventre qui pointe son nez. Mais c'est tellement plus naturel! En un plongeon il se retrouve tout contre moi. Sa main remonte le long de mon échine. Se doigts viennent s'entrelacer dans mes cheveux jusqu'à les maintenir fermement. Mon regard plongé dans le sien j'attend la suite des événements alors que mon corps crie son envie. Lorsqu'il est prêt de moi, j'oublie tout. Je veux juste lui. Sa bouche vient se plaquer sur la mienne et nos langues se chahutent sauvagement. Juste avant de suffoquer, sa ma main me tire violemment les cheveux me faisant basculer la tête en arrière et laissant libre accès à sa bouche le long de mon cou. Les doux baisers sont entremêlés de morsures légères. Mes jambes peinent à me retenir...
"Et si nous testions ta confiance en moi?" J'ouvre des grands yeux ...de stress et d'envie... je ne sais pas ce qu'il a derrière la tête mais mon corps me trahit. Lorsque sa mains libre s'occupe de soulever ma jupe et se glisse entre mes jambes...
"Ah je vois que tu es prête!" Il relâche alors son étreinte sur mes cheveux et en quelque seconde il se retrouve entre mes jambes, son sexe enfoncé au plus profond de moi. J'aime ce moment où nous ne faisons plus qu'un. C'est comme si je retrouvais l'autre moitié de moi même. Il nous emporte lentement vers plus de profondeur. Il s'arrête alors que l'eau est au niveau de ma poitrine.
"Hannya, es tu prête?" Mon corps frissonne. Oui, elle est prête et attend la suite avec impatience. Mais moi, est ce que je lui fais confiance? Je crois que oui...un grognement sort de ma gorge. Je lui jette un regard provocateur. "Fais moi confiance"
Il se met alors a enchaîner des va et viens de plus en plus violent. Sa mains me saisit alors la gorge et je bascule sous l'eau. Sa force m'empêche de me relever. Ses mouvement s'accélèrent. Je veux crier mais Hannya prend son pied. Je panique mais elle veut jouer. Il va de plus en plus vite de plus en plus fort. Ma cœur cogne de plus en plus dans mes tempes et mes poumons réclament de l'air. Je me débat mais il est trop fort. Et je repense à ses mots "confiance". Une boule déferle alors en moi et mon corps se délivre. Et il me délivre. Je sors de l'eau en hurlant ma jouissance comme si quelque chose de lourd à porter s'échappait enfin de mon corps. Il me serre alors dans ses bras. "Respire ma douce Hannya, c'est fini."

L'entretienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant