Chapitre 3

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Année 465, Végétis

Harte

Il regarda devant lui, ses yeux orange perçants, attendant que son compagnon ouvre la serrure du coffre, les mains tremblantes. Le jeune homme avait toute confiance en son ami. N'étant pas à son coup d'essai, ce n'était plus qu'une question de temps avant que le célèbre voleur de Pisca ne déverrouille le coffre. 

Sa tête blonde dorée se concentra davantage tandis que Harte montait la garde. Avec ses compétences, il était capable de faire office de dernier rempart pour protéger Silas, détectant le moindre bruit survenant.

Toute son équipe savait que Harte était doué pour la sécurité, élaborant des plans de secours à tout va. 

Alors qu'il observait les alentours, un bruissement de vêtements attira son attention. Se préparant au combat tout en faisant signe à son ami de se dépêcher, Harte se dirigea à pas feutrés vers le couloir, source de ce bruit alarmant. Il se rendit aussi discret que possible, tel un fantôme dans la pénombre du soir. 

Le froissement s'éleva dans son dos, le raidissant en un instant. Automatiquement son corps se mit en position défensive. 

Le stress ne fut plus qu'un vague souvenir lorsqu'il remarque deux silhouettes semblables.

– Ah c'est vous deux ! Pourquoi vous n'êtes pas à vos postes ? chuchota Harte avec un soupçon d'irritation.

– Oui on sait qu'on n'aurait pas dû laisser nos postes d'observation, déblatéra le jeune homme aux yeux violets.

– Mais Zaira nous a dit qu'il fallait se grouiller si on ne voulait pas se faire prendre, enchaîna la fille les traits similaires à ceux du jeune homme.

– Et vous ne pouviez pas me prévenir mentalement ? Vous êtes des maîtres de l'esprit non ? gronda Harte.

– On sait bien merci ! Mais on ne sait jamais s'il y en a d'autres maîtres de l'esprit dans le coin, répondit la jeune femme exaspérée. Et puis Eros ne voulait pas me laisser aller te voir sans escorte.

– Tu es en train de dire que c'est moi le fautif ?! protesta le jeune homme haussant ses sourcils noirs. Désolé si je m'inquiète pour ma jumelle !

– Bon ça suffit vous deux, trancha Harte, retournez à vos postes le plus discrètement possible avant qu'on ne remarque vos absences. 

Harte prit son mal en patience, la colère menaçant de surgir à tout moment pouvant mettre en péril leur cambriolage. Il laissa les jumeaux repartir, les sentant s'éloigner de lui, puis se replaça aux côté de Silas, toujours en train de crocheter la serrure.

– Bon tu as fini là ? demanda Harte avec un voix froide, trahissant son énervement.

– On dirait que les jumeaux t'ont mis en rogne, ironisa Silas en manquant de ricaner. Patience mon cher ami, plus qu'une minute et le butin sera à nous, confirma celui-ci regardant Harte par dessus son épaule. Ne t'en fais pas on va l'avoir, notre poids en or !

– Je ne m'en fais pas pour ça, Harte baissa le regard? C'est juste que Zaira a dit à Rose qu'on devrait se dépêcher et tu sais comme moi que lorsqu'elle dit ça, elle est sérieuse à s'en couper la main.

– C'est sûr que là, son point de vue gagne, mais elle n'est pas vraiment sur le terrain. Enfin techniquement si, mais elle s'occupe juste du transport.

La perte mémorielleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant