Mylanthrope

6

Nous sommes en Août, le temps s'est écoulé tellement rapidement.

J'ai eu le bac avec la mention très bien, je crois qu'Alba a eu la mention bien.

Je ne suis toujours pas bavard avec elle mais je ne suis plus aussi froid qu'avant, cette fille est tellement complexe dans la simplicité qu'elle véhicule.
Je suis encore chez Charlotte, malheureusement. J'ai réussi à publier mon livre dans une bonne maison d'édition, j'ai un énorme succès, je travaille dans une librairie. Je suis toujours en contact avec les gens mais au moins je suis dans mon univers. 

Je ne veux plus de l'argent de Charlotte donc je le mets de côté pour mon projet futur.
Charlotte et Adrien vivent leur histoire et je ne m'en mêle pas, Enola est allée en colonie.

— Bonjour jeune homme, j'aimerai emprunter ce livre. Me dit une vielle dame.

— D'accord.

Je finis de l'enregistrer et eu lui tend son livre.

Je suis bien payé dans cette bibliothèque.

[...]

J'ai fini ma journée et je reçois un appel.

— Allô.

— Oui allô Alba ?

— Je voulais prendre de tes nouvelles.

— Oui ça va et toi ?

— Super, t'as fini de bosser ?

— Oui oui.

— Ah ok, rentre bien.

— Merci.

Cette Alba est tellement intrusive parfois, je ne l'ai jamais touché même effleuré. Je fais très attention au moindre geste que je pose.

Je ne pensais pas qu'avoir le bac et mes dix-huit ans dans quelques semaines ne me rendrais pas aussi heureux que je le croyais. Bien sûr que ça me fait plaisir mais pas tant que ça, ma vie n'a pas changée.

[...]

Je suis à la maison et j'assiste à une scène que j'aurai préféré éviter.

Adrien et Charlotte entrain de se rouler des pelles dans le canapé.

— Vous me dites si je dérange.

— Ah Mylan t'es là... Dit Charlotte.

— Oui.

Je vais dans la cuisine et je réchauffe le plat de la veille pour monter dans mon petit espace.

— Oh ne vous dérangez pas pour moi, continuez.

À l'instant où j'ai fermé la porte de ma chambre, des bruits ont commencés à résonner. Ils m'écoeures tellement.

Je fais ce que j'aime, écrire. J'écris un autre roman, je l'aime bien.

Ma nouvelle vie se résume à ça : réveil, travail, Alba me téléphone, manger et écrire.
Je n'ai jamais appelé Alba, je ne sais pas pourquoi. Mais quand t'elle m'appelle je réponds à chaque fois, je suis ainsi fait, souvent je n'arrive pas à me cerner mais je fais avec.

J'attends le mois d'octobre avec impatience pour aller loin de cette maison et de ces gens répugnant.