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Cela fait plusieurs semaines que je vie dans cet appartement avec Alba. Nous ne sortons pas ensemble, je suis toujours bien trop renfermé sur moi même pour ça.

Je suis dans ma chambre et j'écris un nouveau livre, dans mes écrits je raconte toujours la tristesse et le désespoir. Cette fois-ci j'ai envie de développer un personnage qui est souvent maltraité mais qui va devenir encore plus fort par la suite, j'aime tellement écrire. C'est une passion énorme.

Enola m'a appelée il y a quelques jours, pour m'annoncer qu'elle va chez la sœur de Charlotte. Elle m'a confié plusieurs choses mais ce qui me semble le plus intéressant est : « je ne veux pas la voir mourir, si elle veut partir je ne veux pas être témoin d'une telle lâcheté et de l'idiotie qu'elle véhicule » j'ai trouvé ces paroles bien sensées pour une jeune ados'.

J'ai aussi trouvé du boulot dans un grand restaurant de la ville, le psy' m'a dit de me mêler à la masse. Il m'a dit que ça sera comme l'enfer au début mais que j'allais finir par m'habituer.

C'est vrai, au début c'était digne de mes pires cauchemars, maintenant ça va mieux, le contact avec les gens me dégoûte moins et je les écoute avec plus d'attention.

Je gagne bien ma vie, Alba a déposée son CV dans plusieurs établissements scolaires pour enseigner l'anglais, c'est ce qu'elle aime faire.

— Hé Mylan. Dit Alba en entrant dans ma chambre.

Je lève les yeux vers elle.

— Hmm ?

— Je t'ai fait du café latté.

— Merci.

— De rien, tu écris un nouveau livre ?

J'hoche la tête positivement.

— Je vais te montrer le premier chapitre si je finis.

Elle me sourit.

J'étais tellement écoeuré par les gens que je n'avais jamais remarqué à quel point cette petite blonde aux yeux bleus est magnifique, ses cheveux sont comme du fil d'or. J'aime tellement les voir bouger, je n'ai pas encore le niveau nécessaire pour pouvoir jouer avec ses mèches ou pour caresser sa peau qui a l'air si douce.

Je m'entraîne avec le psy' pour y arriver.

Ma vie a beaucoup changée, je ne suis plus le Mylan aussi insensible et froid. Je suis le Mylan qui sourit, qui ris et qui réapprend à vivre.  

Mylanthrope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant