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Je suis à la cantine avec Alba, je ne peux pas dire que je l'apprécie mais le fait de lui avoir exposé mon passé me permet d'être moins froid avec elle.

— Alors moi j'adore les pâtes ! Et toi ?

— Les pizzas.

— Ahh ouais ça aussi, si je te dis quelque chose tu vas pas me juger ?

Comment pourrais-je juger quelqu'un qui ne m'a pas regardée avec dégoût après lui avoir raconté mon histoire ?

— Oui.

— J'aime pas le fromage...

Je fais semblant de la regarder avec un air choqué, pour de vrai j'en ai absolument rien à foutre.

— Oui.

— Ah. Dis-je.

Elle rit, je la regarde et je sourit légèrement. Je ne ris plus depuis si longtemps que j'ai oublié comment on fait.

— Euh enfaite pour mon anniv' le samedi pro' je vais faire ça avec mes parents et je t'invite...

— Je pense pas que ce soit une bonne idée.

— D'accord...

[...]

Le reste de la journée s'est bien passée, Alba a discutée avec moi. Elle a plutôt parlée dans le vide mais tant qu'elle ne me pose pas de questions stupides ça me va.

Je pousse la porte de la maison et je vois plusieurs cartons dans le couloir et dans le salon.

— C'est quoi cette merde ? Dis-je froidement.

— Euh Mylan ton père vient s'installer avec nous, j'espère que ça va bien se passer.

— Tu es avec lui ?

Elle reste muette.

— J'm'en doutais.

— Tu peux pas être un peu heureux pour tes parents Mylan !?

— Tu me les brises Enola.

Je prend ce dont j'ai besoin pour la soirée et je commande une pizza.

Quelques minutes plutard je récupère ma pizza sous les yeux de ces gens.

— Quoi ?

— Tu m'en donne. Demande Enola.

— T'as de l'argent de poche pas vrai ? Au lieu d'acheter du gloss et des vêtements, utilise le intelligemment.

Je monte à l'étage sans lui adresser un regard.

Je regarde les commentaires du dernier chapitre que j'ai publié.

Je vois une proposition assez intéressante de quelqu'un qui peut m'aider à publier mon livre.

Je n'aime pas les gens mais je ne peux rien faire sans eux, c'est la dure lois du monde... Je n'aime pas qu'on m'aide mais ils sont partout, pour la nourriture, pour l'enseignement, pour l'écriture, pour la publication... Vraiment partout, j'en ai marre de devoir prendre sur moi pour parler à des gens.

Le monsieur est très interressé par mon livre, il m'a dit qu'il le lisait depuis le premier chapitre. Il m'a aussi dit qu'il adorait et qu'il voulait que je le plublie, je lui ai dit que j'allais réfléchir.

Ce n'est pas parce que j'ai envie de publier mon livre que je vais sauter sur le premier gars qui travaille dans une maison d'édition.

On toque à la porte de ma chambre.

— Non !

— Mylan c'est maman...

— Charlotte donne moi une bonne raison de te laisser entrer.

— Je veux juste te parler, Mylan j'aime ton père... Je l'aime toujours, je sais que tu m'en veux pour ça. Mais la vie n'est que rebondissements...

— Va t'en.

— Mylan...

— Dégage !

Je l'entends partir. Je continue de répondre aux commentaires sinon c'est d'être ingrat.    

[...]

Je me réveille ce samedi matin vers 9 heures, je suis tout simplement épuisé.

Je descend les escaliers et je croise le regard d'Adrien.

— Bonjour fiston.

Je vais dans la cuisine sans prendre la peine de répondre à sa salutation inutile.

— Tu pourrais répondre, t'es toujours aussi moche et aussi faible en dirais.

— Ta fin arrive Adrien.

— Appel moi papa.

— Tu as perdu ce titre depuis des années.

— Mylan tu sais ce que tu es ? Un incapable, tu es inutile, tu es bête et aussi naïf qu'avant.

— Toi tu sais ce que tu es ? Un démon !

Je ne supporte plus cette discussion et je sais que les prochains jours ne vont pas être facile non plus.

Mylanthrope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant