8

4 0 0
                                    

Les jours se ressemblent et défilent, nous sommes le jeudi. J'ai terminé ma journée à l'école et je suis à la maison devant mes cahiers, j'ai un gros contrôle demain.

Mon téléphone se mets à sonner.
Ça ne peut pas être Alba elle vient juste de m'appeler, qui ça peut bien être ?

Je vois écris sur mon appareil « Enola » je me mets à rire. J'imagine que ça tourne mal.

— Allô Mylan !

— Quoi ?

— On a besoin de toi là !?

— Pour ?

— Papa est sorti boire et il a battue maman, elle est presque inconsciente...

— Oui et ?

— Viens nous aider !

Je me mets à rire.

— Tu rigole là ? Il est 23 heures passées, j'ai un contrôle demain, je vie à Paris et tu crois vraiment que je vais faire deux heures de routes pour Charlotte et ses problèmes de couple ? Je crois pas non, vous étiez tellement accrochées à lui pas vrai ? Accrochées vous bien.

— Mylan s'il te plaît...

— Vous m'avez traitées de monstre, pourtant j'étais juste incompris, je ne suis peut-être pas le meilleur specimen mais aujourd'hui vous n'occupez aucune place dans mon être.

Et je raccroche, j'ai déjà perdu assez de temps à lui parler.

[...]

Le contrôle s'est très bien passé, ça fait déjà deux jours que je n'ai plus aucunes nouvelles d'Enola.

Dommage, quand on parle du loup on voit sa queue.

— Oui ? Dis-je froidement.

— Mylan on est à l'hosto' !

— Et alors ?

— C'est pas suffisant pour que tu viennes !?


— Pourquoi je viendrai ? Pour m'arrêter là comme un poteau ? Euh j'ai rien à faire là bas quand je lui parlais elle me répétais tout le temps « je l'aime toujours » voilà où ça nous a conduit. Je pense que vous avez assez d'argent pour les soins, moi je n'ai plus rien à avoir là dedans.

— Mylan t'es un monstre !

— Justement, je suis un monstre mais moi au moins je n'ai battus personne, moi au moins je n'ai pas encouragé une personne qui est aujourd'hui à l'hôpital dans les bras de son bourreau. Enola j'ai rien fait, et c'est moi le monstre ? Il n'y a aucun problème.

— Si elle meurt je te jure que !

Je ris.

— Tu vas faire quoi ? Va courir derrière celui qui a mis ta mère dans cet état.

Je raccroche, elle me perd tant de temps. Je ne porte plus ces personnes dans mon esprit depuis longtemps, mon cœur ? Il est envahi par la haine de ce monde.

Je révise un peu le Chinois avant d'aller me coucher.
Mon téléphone vibre :

« — Je peux te parler ? » m'envoies Alba.

« — Oui.

— Je me sens seule ici...

— Tu ne t'ai pas fait d'amis ?

— Non, les étudiants sont des hypocrites...

— Oh t'inquiète. »

J'ai discuté une partie de la nuit avec Alba par message, je me suis endormie le cœur léger. Je sent que la journée de demain sera ma-gni-fi-que ! Je ne sais pas pourquoi c'est un pré-sentiment.

Que j'aime ces plaisirs simples, discuter au téléphone sans grand but, étudier, écrire et dormir. Ce sont mes passes-temps.
Ces petites habitudes comble un peu le vide en moi...

Mylanthrope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant