Mon coeur.

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Si mon cœur se déchire, si mon cœur se serre, si mon cœur s'éteint, alors je vous supplie ! vous supplie ardemment de bien vouloir en accepter les restes. Ces restes fumants, encore putrides, qui ressemblent aux cendres qui restent après un feu de joie, qui ressemblent aux détritus qui restent après un festin garni. Veuillez accepter ces restes, demande-je la grâce tenue à la main, l'étincelle crépitant dans l'âtre de ma poitrine, l'espoir porté en médaillon autour de mon cou. Acceptez ces restes fumants, encore putrides, sans rien regarder d'autres. Parce que vous ne trouverez rien d'autres. Rien d'autre que ces restes gris d'un cœur consumé par le feu d'une passion intense. Un cœur brûlé, couvert de cloques blanches, avec des morceaux de chair se détachant, se disloquant et pendouillant.

Comment réparer ce cœur qui n'est plus ? Comment réparer ce qui n'existe plus ? Mon cœur n'est plus. Il est mort ! Mort, voilà tout ! Il n'est qu'une carcasse vide, en putréfaction, où la chair dessus se décompose et que les baisers d'une vermine dévorent !

Cœur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant