Chapitre 3

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L'aiguille vient de tomber sur 22h. Je passe un dernier coup de balai et je vais le reporter à sa place. Je vois ma collègue qui ça proche de moi et elle me dis:

- Hey, Leigh, tu peux partir si tu veux, je m'occupe du reste.

- Okay merci.

Je passe ma main dans mes cheveux et je me dirige vers la sortie. Pousse la porte avec toute l'énergie qui me reste. Une fois sortie, je prends une bonne respiration.

Je sens la présence de quelqu'un derrière moi. Je me retourne et derrière moi je vois que Chris est accoté sur une clôture.

- Que fait vous, ici? je lui demande.

- Et bien, je prenais l'air en attendant que vous finissiez.

- Pour quelle raison vous m'attendez?

- Je pensais vous inviter à manger, mais...

- Tous les restaurants sont fermés, je dis en lui coupant la parole. Par exemple, il y a toujours le McDonald qui est ouvert 24h sur 24.

Il se lève et vient à côté de moi. Nous commençons à marcher vers le fast food. Pendant quelques minutes personne ne parla, jusqu'à ce qu'il brise le silence.

- L'autre jour, j'ai remarqué que tu n'avais pas les yeux de la même couleur.

- Maintenaient vous tutoyiez?

- Je peux recommencer à vouvoyer si vous voulez.

-  Non ça va aller, justement j'allais demander si l'on pouvait arrêter.  Pour revenir au sujet principal, je suis atteint d'hétérochromie. Une mutation génétique due à un manque de mélanine. Je me dis qu'au moins, je n'ai pas une combinaison affreuse. Comme du bleu et brun sans vous vexer.

- Ne vous inquiétez pas, j'avoue que bleu et brun, ce n'est pas une très belle combinaison.

Nous arrivions enfin au fast food. Nous rentrons chacun notre tour dans le restaurant. Il commande en premier, un trio big mac.  C'est à mon tour de commander. Je prends juste un smoothie fraise-banane. Je me retourne vers Chris et je dis:

- J'ai déjà mangé à ma job.

Je sais pertinemment que je suis en train de mentir. La seule chose que j'avais mangée de la journée étais une sandwiche aux beurres arachide et quelques patates en cube, mais je dois économiser pour pouvoir payer mon loyer. Nous attendons notre commande et il recommence la conversation.

- Tu es proche de ta famille? 

- Non, et toi?

- Oui, ma famille est très importante pour moi.

Je n'est pas le temps de reprend la parole que nous sommes  déjà appelés pour aller chercher le command. Nous prenons chacun la nourriture que nous avons commandée et allons nous asseoir à une table.

- Pour être franche, je dis une fois assis. Je n'ai pas connu ma mère et mon père était l'histoire d'un soir.

- Je suis désolé pour toi .

- Ne sois pas désolé.  Ce n'est pas ta faute, j'ai 27ans et j'aime la vie.         

Il commence enfin à manger son hamburger. Nous discutons de tout et rien pendant une longue demi-heure. Quand, il finit enfin son trio, nous sortons du McDonald. Il est déjà rendu  23h, presque toutes les lumières de New York sont fermées. La seule chose qui reste ouverte est le métro et quelques bars.

- Bon c'est ici que nos chemins se séparent, je lui dis avec un air fatiguer.

- Je ne vais pas de laisser rendez à la noirceur. Laissez-moi au moins te raccompagner chez toi.

- OH non, tu ne veux pas voir mon appartement et je pari que du n'a pas envie t'aller dans le Bronx.

- Attend quoi? Ça ne peut pas être vrai.

- Tu attendais quoi! D'une fille qui est serveuse, que sa propre mère la abandonner dans un centre commercial et qui a fait toutes les provinces du Canada en espérant trouver une famille qui la veut. Quand elle trouve enfin une famille ou elle est bien et heureuse, mais que tu jour au lendemain. Elle doit quitter cette famille.

- Leigh... je suis désolé.

- Non ne sois pas désolé j'aurais pas du m'énerver contre toi pour rien. Si tu veux, on peut échanger les rôles à la place que tu me raccompagnes chez moi. Je pourrais de raccompagner chez toi?

Il fait un signe de la tête pour dire qu'il est d'accord. Nous traversons la rue pour nous rendre sur l'autre trottoir. Je pensais encore aux paroles que j'avais dites plutôt.

Après quelle minute de marche en silence. Il s'arrête devant un grand immeuble et j'en profite pour m'assis sur les marches.

- C'est ici qu'habite? Je lui demande avec un air un peu essoufflé.

- Oui, dit-il en même temps de venir s'assoir à côté de moi sur les marches en béton. Tu sais pourquoi tu es autant essoufflé?

- C'est juste de l'asthme. J'en fais depuis que je suis jeune. Plus les années avances plus je deviens essoufflé rapidement.

- Tu devrais peut-être consulter un médecin non?

- Si c'est pour m'endetter c'est une très bonne idée, mais non on s'habitue avec les années.

Un long silence règne entre nous deux. Je regarde le ciel, mais je sens qu'il me fixe. Je me relève debout et je dis:

- Bon je devrais peut-être y aller avant qu'il se fasse vraiment tard.

À son tour, il se lève aussi. Il replace une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Il laisse sa main sur ma joue et pose ses lèvres sur les miennes. Sur le coup, je suis surprise, mais, après quelques secondes, je commence à apprécier.

- Je suis désolé, dit-il. Je n'aurais pas dû faire ça.

Il rentre rapidement dans l'immeuble. Je repense à ce qu'il vient de faire. Sans réfléchir, je rentre dans le bâtiment à mon tour. Je vois que l'ascenseur qui a emprunté est déjà partir. Je vois une vieille dame dans le hall entré. Je me rends jusqu'à elle doucement et lui demande:

- Excuser moi, vous savez où habite le gars qui vient prend l'autre ascenseur?

- Oh, je pense qu'il vit au 29e étage. C'est un très gentil homme. Il m'aide souvent à monter mes courses.

- Merci beaucoup!

J'appuie sur le bouton de l'ascenseur, mais le temps qu'elle arrive il va être trop tard. Je me dirige le plus rapidement vers les escaliers de secours.

- Prête à mourir d'essoufflements, je me dis à voix basse

J'essaye de monter les plus rapidement possibles. Aux 15e étages, je sens que mon cœur va lâcher et mes souliers me font terriblement mal. Je les enlève rapidement et je continue. Après quelques minutes, je finis enfin par arriver. J'ouvre la porte qui mène à son entrée et je le vois entrain de déparé sa porte. Il se retourne vers moi et dit:

- Leigh, qu'est-ce que tu fais ici?

- Ferme-la, je lui dis et je l'embrasse à mon tour.

J'enroule mes bras autour de son cou et, lui, autour de ma taille. Après quelques longues minutes à s'embrasser sans arrêt, il me dit:

- Serais-tu prête à aller plus loin?

- Et pourquoi pas, je lui dis à mon tour.

On recommence à s'embrasser en rentrant dans son appartement.

Un amour improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant