Chapter four

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/!\ Tw explication m!tilation /!\ (pas de mot particulièrement cru mais description de scène gore.)

Simon conduisait jusque la maison de son ami, nerveux de ce qui allait se produire. Arriver en bas du bâtiment du plus plus jeune, il se dirigea vers les escaliers, monta en vitesse et arriva bien vite devant chez son ami. Il toqua sur la porte et entendit des bruits de pas de l'autre côté du mur.

La porte s'ouvrît sur un Jules fatigué, des cernes en dessous de ses yeux et une mine défaite. Simon ne l'avait jamais vu comme ça, dans un état aussi pitoyable.

- comment tu te sens ?

- mon visage en dit pas assez ?

Sa réponse sarcastique fit un petit accro dans le cœur du plus grand, blessé de le voir si froid avec lui.

Le rappeur ne se fit pas attendre et le prit dans ses bras.

- je me sens nul. Chuchota Jules, tête posée contre le torse de Simon, collé à lui, dans ses bras.

- pourquoi ça ?

- j'ai l'impression d'être si faible.. inutile. Je suis désolé j'ai craqué.

Simon releva sa tête et remarqua en premier la bouteille d'hier maintenant complètement vide, sûrement d'hier soir. Et l'autre détail qui lui fit faire un raté au cœur fut la salle de bain ouverte et une légère tache rougeâtre sur le lavabo visible de l'entrée.

Le plus vieux referma la porte, dirigea Jules sur le canapé et celui ci étant trop fatigué pour contester quoi que se soit, se laissa faire et resta sur le meuble sans bouger.

Simon se dirigea ensuite vers la fameuse salle de bain et plus il s'approchait, plus l'odeur de sang s'encrait dans ses narines. Il ouvrit complètement la porte qui était entrouverte et découvrit ce qu'il redoutait le plus. Un fameux objet poser sur le meuble du lavabo, quelques goûtes de sang couvrant l'endroit.

Le rappeur prit le bon réflexe, mit l'objet dans sa poche en vu de le jeter plus tard, chercha vite dans les tiroirs si il n'y avait pas des bandages ou quelque chose comme ça et une fois trouvé, il retourna près de Jules.

Le photographe était rester sur le canapé, fixant le vide, un plaid sur ses épaules, tremblant de froid ou d'autre chose ?

Simon s'asseya doucement à côté de lui, ne voulant pas le brusquer et se contenta de le regarder, fixant ce tableau si dur à observer pour lui. Quelqu'un qui souffrait, c'était de sa faute ? Pourquoi il avait fait ça ? Jules a sûrement craqué ce matin vu l'odeur encore bien trop présente pour être ancienne et le sang étant encore clair.

- tu te sens comment ?

- mal ? J'en sais rien.

Jules passa ses mains sur son visage, faisant baisser sa manche et rappela bien vite à Simon l'urgence de la situation.

- donne moi ton bras.

Le plus jeune le fixa un moment, les yeux défaits de devoir assumer ça, mais finis par lui tendre.

Le rappeur prit délicatement son bras, remonta la manche et s'arrêta dès que le visage de son ami se crispa de douleur malgré qu'il avait l'air de se contenir le plus possible.

- tu veux m'expliquer pourquoi t'as fait ça ?

Jules soupire, détourna les regard, la honte prenant le dessus sur le reste.

- j'ai paniqué après ton départ, j'ai essayé de dormir mais j'ai pas réussi. Ce matin j'ai rien contrôlé, j'ai beaucoup trop réfléchi et malgré que j'essaye de résister cette idée m'a traverser l'esprit puis ça m'a plus quitter. J'ai essayé de faire autre chose pour penser à autre chose mais rien à faire, c'était devenu obsessionnel. Alors j'ai juste.. céder bêtement.

Simon était entrain de finir de bander son bras après avoir vérifier rapidement qu'il n'y avait rien de grave.

- je suis désolé, que ça soit à cause de moi.

- c'est pas toi.

Le plus vieux le regarda longuement, le plus jeune fit de même et le rappeur lui prit ses mains.

Un simple contact, chaud et froid, une explosion de sensation. Un choc thermique de deux températures entrant en contact. Les mains froides de Jules à cause de la fatigue et les mains chaudes de Simon a cause du stress.

- je suis désolé quand même.

- t'a pas à l'être.

- bien sûr que si. Je pense pas que t'aurais céder si j'étais pas partis d'un coup. J'ai pris peur, peur de tes mots et de ce qui se passait.

- pourquoi ?

- parce que je déteste perdre le contrôle sur moi ou sur des événements qui me concerne. Et t'a tout chamboulé.

- je suis désolé.

Le photographe commença doucement à laisser son masque tomber, une première larme coula le long de sa joue gauche que le plus grand essuya de son pouce, sa main étant sur sa joue.

- c'est pas toi. C'est moi. Je suis anxieux et quand je suis anxieux je disparais juste, je me renferme sur moi même alors que c'est le contraire qu'il faut que je fasse. Être seul me ramène juste vers mes pensées intrusives et tout ce qui en suit.

- je devrais pas pleurer alors que c'est toi qui souffres, j'ai été un connard avec toi.

- c'est faux, ne dis pas ça. Je t'ai aussi fais souffrir.

Simon se contenta d'approcher Jules de lui, collant leur front ensemble, voulant lui transmettre tout son pardon en un geste.

Ils restèrent un moment comme ça, avant que le rappeur s'approche plus, liant leurs lèvres ensemble. Une simple pulsion.

Le contact dura un moment, tout les deux profitant de l'insta de répit et de douceur leur étant offert.

Une fois séparer par manque de souffla, le regard de Jules fut perdu, rempli d'incompréhension, fixant son interlocuteur en quête de réponse.

- je suis désolé. Fut la seule chose que son ami lui transmis.

- pourquoi t'as fait ça ?

- je pense que j'en ai marre de te faire du mal, de te blesser. Je comprend pas ce qui se passe entre nous deux mais je veux pas que ça s'arrête, surtout pas.

Pour toute réponse, Jules fixa un long moment son collègue, passant d'un œil à l'autre avant de murmurer un "et puis merde" et de passer une main dans son cou pour le rapprocher de lui et l'embrasser à nouveau.

La, sur le canapé du plus jeune, ils essayèrent de se donner une chance, de se faire confiance et de se faire pardonner de leur refus mutuel.

Un soir [Julska]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant