Après avoir réfléchi encore quelques minutes, Simon se dirigea vers le salon et s'assit à côté du brun. Il lui prit la main, tenta de capter son regard et lui soupira quelques mots à l'oreille.
- je t'en pris, dit moi ce qui se passe dans ta tête que je prenne tout ça et que j'aille le mettre à la poubelle.
Jules le regarda avec espoir et crainte, mais le rappeur n'avait aucune idée, ne connaissant pas la source du problème, comment interpréter ses émotions.
- pourquoi tu as l'air terrifié depuis qu'on s'est revu dans la voiture ?
Le photographe hésita, longuement. Cela se voyait sur son visage, il pesait le pour et le contre dans sa tête de s'ouvrir à son amoureux ou non.
- j'ai eu mal quand tu m'as dis que tu partirais pendant un petit temps, je me suis sentis comme un chien qu'on abandonnerait dans une maison en disant « je reviens » alors que la personne ne revient pas. J'ai eu peur, peur que c'était une excuse et que tu ne reviennes pas, que tu décides de partir du jour au lendemain sans m'en tenir au courant. Le manque de message ne m'aidait pas à calmer ce genre de pensée.
- mais il n'y a pas eu que ça. Pas vrai ?
Il espérait lui faire parler de son père. Le noiraud savait à peu près la relation qu'il entretenait avec son paternel (qui était très mauvaise). Son géniteur était assez violent et rabaissant avec lui quand Jules était jeune. Même si il fait souvent mine de rien, il sait très bien que tout ce qui touche à ce sujet sensible lui fait mal, comme une blessure jamais guérie. Donc si d'après Théo il a ne serait-ce que parler à son père, ça avait du très mal se passer.
- ma mère m'a envoyer un message pour savoir si je pouvais passer à la maison. J'ai accepter sans savoir qu'il n'y avait pas que elle. Je suis arrivé là bas mercredi, on a discuté et au moment où il est rentré j'ai compris que c'était un piège. Ma mère voulait qu'on renoue des liens, qu'on parle un peu et qu'on rigole du passé. Mais rigoler de quoi ? De ce qu'il m'a fait subir ? J'arrivais à masquer depuis le début du repas mais quand j'ai commencé à parler de toi sans même dire la nature de notre relation il s'est mit à m'insulter violemment. Disant que je n'avais pas changer de la pédale que j'étais déjà quand j'étais gamin, que j'étais qu'un pd qui faisait rien de sa vie, qui raté tout même se tuer. Ça m'a fait exploser, j'ai pas réussi à tenir et je suis partis, les laissant là bas. Je suis rentré dans mon appartement mais depuis je me sens juste mal, comme si toutes nos disputes se re passaient en boucle dans ma tête.
Le brun pendant son dialogue s'était mit à trembler et sa respiration s'était fortement accélérée.
- Jules ?
Le photographe ne lui répondait pas, semblant s'être perdu dans ses songes en racontant son histoire.
- Jules. Respire en même temps que moi s'il te plaît.
Raska se mit à genoux en face de lui, tenant ses deux mains et captant son regard comme il le pouvait. Mais le plus jeune réussi à un moment a discrètement enlever une de ses mains des siennes et commença à vigoureusement se gratter le poignet sous son pull. Le temps que Simon le voit, sa manche blanche se teinta légèrement d'une couleur rougeâtre.
Jules avait fermer les yeux et le rappeur commença à légèrement paniquer. Que devait-il faire ? Le déplacer au risque d'aggraver se crise mais de le soigner sans savoir si il se laisserait faire ? Attendre que ça se termine sans savoir dans combien de temps il irait mieux et si son bras ne prendrait pas trop cher à cause du temps à l'air libre sans être soigner.
Alors il fit donc la chose qui lui paraissait le plus naturelle. Il le prit dans ses bras à nouveau, passa sa main dans ses cheveux et les caressa doucement, le calmant automatiquement. Le photographe adorait les caresses du plus âgé dans ses cheveux, il lui avait déjà dit.
Au bout d'un certain moment, le brun se calma, respirant plus doucement et appréciant les papouilles du plus vieux.
- tu te sens mieux ?
- je pense..
- ton père ne t'approchera plus, je t'en fais la promesse.
- merci..
Simon se rappela bien vite de l'urgence de la situation, soigner ses bras. Il avait un air de déjà vu, se rappelant la première fois où il avait eu affaire à une rechute de son brun.
Il se leva pour se diriger vers la salle de bain mais le photographe empoigna son pull l'empêchant de marcher. Le rappeur se retourna vers lui, voulant une explication quand à ce mouvement.
- ne me laisse pas.. s'il te plaît.
- alors viens avec moi.
Alors, docilement, le plus jeune suivit son aîné à travers son propre appartement jusque là salle de bain. Il s'asseya sur le rebord de la baignoire, attendant simplement les ordres de son copain.
- enlève ton pull s'il te plaît.
Un simple regard gêné, honteux et le pull fut enlevé et mit sur le côté sans aucun intérêt. Le bouclé sortit un bandage neuf, de l'alcool pour désinfecté et s'approcha du brun. Il se mit à genoux face à lui, prit délicatement son bras et tapota légèrement sur les blessures. Un souffle tremblant lui fit comprendre que ça faisait mal au photographe.
- je suis désolé. Je n'aime pas te faire du mal, mais il le faut pour s'assurer que ça va aller. T'en a sur l'autres bras aussi ?
- ouai.. désolé.
- arrête des t'excuse, je regrette de pas t'avoir empêcher de faire ça, de pas avoir été un bon copain.
- c'est pas ça ! Je te jure que c'est pas ça.
Le visage de Jules se tordit en une grimace.
- tu veux qu'on en parle ?
- de quoi ?
- du problème. Jules, c'est pas normal que tu te mettes dans des états pareils pour moi, même si je t'envoie pas de message. Si je dois partir un moment on va faire comment ? Tu vas prendre sur toi et souffrir autant pour moi ? Détruire ta santé mentale pour moi ?
- je suis prêt à le faire.
- mais tu ne le dois pas.
Jules ne dit plus rien, regardant son bras bandé et regarda Simon en mettre sur l'autre bras.
- je pense que tu devrais consulter, pour une peur de l'abandon ou un stress post traumatique ? Je suis perdu sur ce que tu as. Je pense que ça peut être que bénéfique pour toi de te soigner grâce à une thérapie.
Le photographe s'était tendit immédiatement face aux mots de son copain, ne comprenant pas où il voulait en venir.
- mais j'en ai pas besoin ! Je vais bien Simon, d'accord ? Je vais très bien, je peux y arriver, c'est pas grave t'as pas à t'en faire.
- bien sûr que si je m'en fais, je m'inquiète pour toi. Je veux pas à avoir peur dès que je te quitte ou que tu souffres dès que je pars. Tu serais prêt à le faire pour toi ? Jules secoua sa tête dans un non catégorique. Et pour moi ?
Là, Jules hésite beaucoup plus, fuyant le regard de son copain pour regarder partout autour de lui sauf ses yeux.
Une fois les soins fait, il se leva, rangea la bouteille et attendit que le photographe se lève pour lui faire un câlin.
Il le serra fort, comme si il avait peur qu'il disparaisse. Jules passa ses mains dans son dos, s'accrochant à lui pour du réconfort.
- je suis prêt à le faire pour toi.
- merci Jules. Je t'aime, je crois en toi, t'es fort.
- moi aussi je t'aime.
Ils restèrent un moment, dans les bras l'un de l'autre à se pardonner leurs blessures mutuelles. Deux cœurs collés l'un à l'autre, deux cerveaux ensemble et deux âmes connectées.
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Un soir [Julska]
FanfictionQu'est ce qui se passerait si Jules et Raska développerait une attirance qu'ils essayeraient de nier malgré les signes évident ? FanFICTION !! Tout celui n'est pas réel et provient seulement de mon imagination :) donc tout les éléments se trouvant d...