Chapitre 6

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Flashback


Les muscles endoloris, sa respiration se faisait de plus en plus rapide. La lumière blanche aveuglante au-dessus de lui le fit instantanément fermer les yeux et tourner la tête.

— All For One, il est réveillé.

Le regard et les sourcils plissés, Toya se forçait à s'accommoder à la lumière pour voir l'ombre qui le surplombait.

— Salut le cadavre.

Les sourcils de celui aux cheveux noirs se froncèrent davantage à la vue du visage de son interlocuteur.

Toya tenta de se relever mais une vive douleur le fit retomber brutalement sur le matelas.

Tombant ses yeux azur sur son corps, c'est à cet instant qu'il découvrit sa peau carbonisée.

Ses bras, son torse, ses jambes étaient couvertes d'une peau nécrosée rouge vive qui suintait encore.

— Qu'est-ce que ...

Il avait soufflé avant de rejeter sa tête en arrière violemment.

Sa lèvre inférieure s'était déchirée quand il avait tenté de parler.

Sa poitrine se soulevait exagérément vite, il commençait à réaliser que son visage devait être dans le même état que la quasi-totalité de son corps.

— On t'a trouvé dans la forêt de Shibuya à moitié mort. Tu peux remercier le Dr Garaki qui t'a rafistolé comme il a pu.

Les yeux ronds, il avait tourné ses pupilles dilatées vers le vieil homme en blouse blanche qui lui enfonçait une seringue dans le bras.

Il aurait voulu bouger, riposter, hurler, mais son corps était paralysé.

Seul ses yeux semblaient encore en capacité de bouger.

— C'est de la morphine, calme-toi.

Passant du médecin à l'homme au visage absent, il sentit les douleurs s'amenuirent peu à peu.

— Je suppose que tu as besoin d'explication.

Attrapant une chaise derrière lui, All For One la rapprocha du lit d'hôpital de celui qui rejoindrait bientôt sa nouvelle équipe et posant son menton sur ses mains, il reprit.

— Tu te souviens de quelque chose ?

Après quelques secondes d'hésitation, Toya ouvrit difficilement la bouche mais aucun son ne sortit de ses lèvres craquelées.

— Prends ton temps, ta trachée a été endommagée.

La voix du docteur avait réveillé ses angoisses, comme si elles s'étaient évaporées dès que la morphine avait fusionné avec son sang.

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