- Mais je n'ai pas pris de vêtements avec moi...
- T'inquiète pas, je te prêterai les miens
- Ok...
Je me sens un peu nerveux, j'ai l'impression qu'il s'oblige à être gentil avec moi. Est-ce que ses actes sont sincères ? Ou a-t-il juste pitié de moi ? Je ne sais pas... Après quelques minutes de silence, on arrive dans une grande maison, Brayan met la voiture dans le garage. Nous sortons et nous nous dirigeons vers la porte d'entrée. L'intérieur de la maison est tellement agréable que je n'arrive pas à détacher mon regard des décorations de la maison.
- Viens, je te montre ta chambre, me dit-il en me faisant sursauter.
Je commence à le suivre sans rien dire, je me sens si nerveux, je n'arrête pas de regarder le sol.
– Voici la chambre, je vais te ramener quelques affaires et je reviens.
Je fais un hochement de tête et je m'installe sur le lit, à vrai dire, je me sens très gêné. Dois-je lui mentir et lui dire que mon père est de retour ? Je reste silencieux, seul avec mes pensées, jusqu'à ce que la voix de Brayan me réveille.
– Tiens, voilà quelques pyjamas, essaie les pour voir et tu me diras lesquels tu préfères. Il quitte la chambre et je commence à essayer les pyjamas. Ils sont beaucoup trop grands pour moi... Vu la taille que je fais. Brayan toque ensuite à la porte.
– Le dîner est prêt
– J'arrive
Je ne veux pas manger... comment je vais manger devant lui ? Au pire, je lui dis que j'ai mal au ventre. Je sors de la chambre et sens l'odeur du repas qui est vachement agréable. Est-ce qu'il sait cuisiner ? Je me dirige vers la cuisine et j'aperçois Brayan, torse nu, en train de mettre la table. Je le regarde fixement, ses muscles, son corps est tellement bien dessiné.
– Vas-y installe-toi, en pointant la chaise devant moi.
Je m'assois sans rien dire, gêné, je le regarde en train de poser les boissons. Il s'assoit à son tour, et il commence à remplir mon assiette. De la viande de bœuf grillée avec une bonne sauce au soja et quelques légumes autour. Il pose l'assiette devant moi, j'ai très faim, mais je n'ai aucune envie de manger.
– Tu ne manges pas ?
– Hein euh si, j'ai juste mal au ventre je-
– Tu veux que je te donne un médicament ? Me coupe-t-il.
– Non non ! Vraiment, ça va passer, ne t'inquiète pas
– ok
Puis je me force à manger. Pendant tout le long du repas, il ne m'adresse ni la parole ni un regard. Ça me m'est mal à l'aise.
-M-mon père est de retour à la maison... Lui mens-je
-Comment ça ? Tu m'as dit qu'il était parti définitivement. Me dit-il, non convaincu.
-Euh, il m'a appelé quand j'étais dans la chambre donc je pourrais partir et retourner chez moi.
- D'un coup, il t'a appelé pour que tu rentres chez toi ?
- O-oui
- Et s'il te refait du mal ?
- Non, ne t'inquiète pas, il ne me fera rien, je t'assure. Lui dis-je en regardant s'il est convaincu.
- Je ne veux pas que tu retournes chez cet homme. Me dit-il d'un ton sérieux.
- Mais-
- Non pas de "mais", je ne veux pas qu'il te refasse du mal ou autre, hors de question que tu y retournes.
Je reste silencieux car je ne savais pas quoi dire. Je ne veux vraiment pas rester ici. Mais, pourquoi il ne voudrait pas m'envoyer chez moi ? Je sens l'angoisse monter en moi.
- Tu ne manges pas ?
- Euh, si si, je vais manger.
Je regarde mon assiette. Si je ne mange pas, il va me poser des tas de questions et je n'ai pas envie d'y répondre. Je prends la fourchette, la main tremblante. Je prends une bouchée de légume. Le goût est tellement agréable, il cuisine très bien.
- C'est délicieux, lui dis-je.
- Bon appétit, dit-il, ne détachant pas ses yeux de son assiette.
Puis j'entends mon téléphone sonner, je me lève et pars le chercher. D'habitude personne ne m'appelle, surtout à cette heure-ci. Donc, je me dirige vers la chambre pour récupérer mon téléphone. Il est posé sur le lit mais quand je vois le nom qui s'affiche à l'écran, je commence à frissonner. C'était mon père, pour de vrai cette fois.
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Sauve moi
RomanceJe m'appelle Tyler, j'ai 17 ans. Je traverse une période difficile, victime de harcèlement et traité comme un non être humain par mes parents. Miles est celui qui me harcèle. Lui et ses amis ne me considèrent plus comme un être humain. À leurs yeux...