Chapitre 18.

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Je regarde cette inconnue dans le miroir.
Cette peau de porcelaine sans imperfection. Ces immenses yeux d'un bleu glacial entourés de longs cils noirs. Ce petit nez droit. Ces pommettes hautes. Ces lèvres fines et roses apportant de la couleur dans toute cette pâleur. Ces longs cheveux noirs de jais ondulant autour de ce magnifique visage froid, inexpressif. Sans vie.

Qui es-tu ?

Je pose délicatement ma main gelée sur le miroir, laissant une trainée rougeâtre sur la glace immaculée. Je regarde le sang sur mes doigts. Le sang sur ma peau. Et reporte mon attention sur mon propre reflet dans le miroir.

Depuis quand est-ce que je ne me reconnais plus ? Quand me suis-je définitivement perdue?

Prise au piège dans cette prison dorée.
Enfermée pour l'éternité.
Condamnée à semer la mort autour de moi.

Étais-je destinée à finir ainsi?

Je caresse doucement ma joue, y déposant un trait rouge vermeille contrastant avec ma peau diaphane.

Suis-je le mal ? Ai-je mérite de finir ainsi ?

Ou puis-je racheter mes fautes et vivre une existence en reniant ma vraie nature ? Puis-je vivre une vie de rédemption ?

Je peux t'aider si tu le souhaites

J'aperçois une ombre derrière moi dans le miroir.
Ai-je vraiment le droit de saisir cette main tendue après tout ce que j'ai fait ?

Il n'est pas trop tard. Il n'est jamais trop tard.

J'observe le poignard qui m'est tendue.
Il est peut-être temps effectivement. Le moment de faire un choix, et de mettre fin à tout ça.

Je saisis délicatement le poignard, me paressant chaud dans ma paume gelée.
Je le serre à m'en briser les os, les souvenirs affluent peu à peu dans ma mémoire. Des souvenirs perdus depuis si longtemps ... Un passé que je n'aurais jamais dû oublier.
Puis l'horreur de découvrir ce que je suis devenue. De prendre conscience des monstruosités que j'ai commise.

La honte.
La culpabilité.
Mais aussi la colère.
La rage d'avoir été dupé.
Manipulé.

Une haine sans limite d'avoir été transformée en cette chose hideuse que je n'arrive plus à regarder en face.

Je détourne le regard. Je ne suis pas ce qui m'arrive. Je suis ce que je choisi de devenir.

Plusieurs options s'offrent à moi.
Mettre un terme définitif à cette existence contre nature. Et ainsi soulagée tous mes maux.
Ou vivre une vie de souffrance sans fin en contrepartie de mes péchés, à essayer de réparer les horreurs de ce monde.

Personne ne peut nous sauver, à part nous-mêmes. Personne ne peut et personne ne le fera pour nous. Nous devons nous-mêmes marcher dans notre propre voie.

J'aggripe le poignard de toutes mes forces et tranche net. Rapide et précis. Sans bavure.


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Antagoniste [YUNHO]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant