Chapitre 37

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Les images cessent et je prends une grande inspiration avant d'ouvrir les yeux, me préparant à croiser son regard dégouté maintenant qu'il sait qui je suis réellement et les atrocités que j'ai commises.

Je sursaute en voyant son regard tendre alors qu'il essuie délicatement du bout des doigts les larmes roulant sur mes joues.
- Puis il me prend dans ses bras en murmurant : Je suis vraiment désolé que tu ait dû subir tout ça toute seule ... Mais c'est fini maintenant.

Je reste figée, ne sachant comment réagir. Personne ne m'a jamais prise dans ses bras pour me réconforter, je n'ai aucune idée de ce que je dois faire. Et avant de comprendre ce qu'il m'arrive, j'éclate en sanglots. J'essaie de prendre sur moi et de me retenir, mais les larmes coulent d'elles-mêmes et je pleure contre sa chemise alors qu'il me frotte le dos et me murmure des paroles réconfortantes. Pourquoi suis-je toujours aussi faible devant lui ?

Je ne sais combien de temps nous sommes restés ainsi, moi pleurant toutes les larmes de mon corps et lui attendant patiemment que je me calme.

- Je finis par le repousser doucement et détourner le regard: Tu devrais faire plus attention maintenant que tu as vu le monstre que je suis.
- Il attrape mon visage et me force à le regarder : Si tu étais réellement un monstre, tu ne te sentirai pas coupable pour ce que tu as pu faire par le passé et tu ne passerais pas ton temps à essayer de réparer tes erreurs et te punir pour tout ça. Tu as dédié ton existence à sauver des vies et tu ne bois même plus de sang au risque d'être mal .

- Ah moins que tout ça ne soit qu'un plan machiavélique pour pouvoir boire mon sang délicieux, poursuit-il en me faisant un clin d'œil coquin.

Pfff. Je le frappe alors qu'il se met à rire. Stupide loup-garou.

- Je le pointe du doigt en le menaçant : Si jamais tu racontes à quelqu'un, surtout Blade ou Jia, que j'ai pleuré, je t'étripe !

Il rit de plus belle. Il m'énerve.

- Avant que je ne puisse me décider à le frapper une nouvelle fois, il me fait un petit sourire en coin : Au fait, ça ne serait pas mon pull là bas?
Je suis son regard et aperçois son pull pendant sur le dos d'une chaise. Merde.
- Il inspire avant de poursuivre : Et il est imprégné de ton odeur semblerait-il.

Un immense sourire orne son visage et je m'empresse d'intervenir : C'était un accident. La fois où je suis partie en coup de vent après notre séance, j'ai récupéré toutes mes affaires à la va-vite et ton pull était au milieu.
Son sourire lumineux s'agrandit encore, il va finir par avoir une crampe celui-là avec son sourire idiot.
- Mais c'était il y a 2 semaines ça. Et tu l'as toujours. Et il sent ton odeur ... comme si tu l'avais porté ... dit-il en me jetant un regard lourd de sous-entendus.

J'hésite à nier tout en bloc mais comme j'avais décidé d'arrêter les mensonges ...
- C'est vrai, je l'ai porté. J'ai dormi avec. Il y a des périodes où je suis hantée par des cauchemars toutes les nuits, comme en ce moment, et ça m'a aidée de dormir avec ton odeur ...

Je fuis son regard, gênée de me montrer une nouvelle fois vulnérable. Cette habitude commence vraiment à me taper sur les nerfs.
- T'inquiètes, je vais te le rendre ton pull, je grommelle.
- Mais non tu peux le garder, aucun soucis
- Pas besoin. A force de le laver et le porter, il n'y a plus ton odeur de toute façon ...

- Il se penche vers moi et me sourit : Tu veux que je te donne ma chemise à la place ?
- Je lève un sourcil : Et tu vas rentrer torse nu ?
- Pourquoi pas, il n'y a plus grand monde dehors à cette heure -ci.
- Hors de question.
- Pourquoi ? Tu as peur que je me fasse attaquer par des groupies en folie ? rigole-t-il.

Je l'assomme.

Puis il me demande où se trouve ma chambre avant de se lever et s'y diriger sans attendre ma réponse.
Wow à quoi il joue lui ? Parce que je lui ai parlé de mon passé et me suis montrée gentille, il croit qu'il m'a dans la poche ? Il me prend pour un morceau de viande lui aussi? Je commence à bouillonner de rage. Tous les mêmes ... Bande de pervers. Je vais lui faire comprendre sa douleur.

Je le rejoins dans ma chambre, prête à virer ce clébard de chez moi. Avant de me stopper net sur le seuil, découvrant qu'il est seulement en train de répandre des phéromones apaisantes dans ma chambre.
- Voilà. Je ne sais pas si ça fera l'affaire mais ça t'aidera peut-être à mieux dormir en attendant que je te donne un autre vêtement, dit-il en se retournant.
Et il sursaute en croisant mon regard énervé.

- Il se met à bégayer : Oh pardon, je suis désolé, j'aurais dû te demander avant de faire ça.

Il essaie de faire de l'air pour chasser ses phéromones même si c'est complètement inutile maintenant qu'elles imprègnent le moindre recoin de la pièce.
J'ai envie de me mettre en colère contre lui d'avoir envahi mon intimité sans me demander mon avis, mais au fond je suis juste soulagée de découvrir qu'il n'avait pas d'arrière-pensées. Et puis il voulait seulement m'aider. Et ça sent tellement bon ...

J'entre dans la pièce, enveloppée dans ce cocon réconfortant et douillé, et je sens immédiatement la fatigue m'envahir. Mes pas me portent et je viens me blottir dans ses bras.
- Je murmure : Ne te fais pas d'illusions. La soirée a juste été épuisante et tu sens bon. Tout ça c'est à cause de tes stupides phéromones, ne vas surtout pas t'imaginer des choses.
Il glousse.

Je me sens partir peu à peu et il murmure : Tu devrais te mettre en pyjama, ça sera plus confortable.
- Je marmonne d'une voix ensommeillée : J'en ai pas. Je dors nue.
- Son cœur rate un battement contre mon oreille et il me demande : Attends une minute... Tu es en train de dire que tu as dormi complètement nue dans mon pull ?
- Hum ...

Je l'entends lâcher un juron avant de sombrer dans les bras de morphée.

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Antagoniste [YUNHO]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant