My virtual love

Chapitre 7

Il l'a vu, de loin mais il l'a vu. Il a dû demander confirmation à sa sœur et il l'a soulé avec ça pendant tout le trajet, mais Wilhelm était à quelque pas de lui. Il voulait aller le voir, dire le contraire serait mentir, mais ses jambes ont refusé de bouger. 

En ce moment, il est assit dans son lit, l'ordinateur sur ses genoux. Plus que quelques éléments et le V1 de sa nouvelle musique sera prête. Le rythme se fait après pour celle-là, les paroles s'étant écrites toutes seules. Son téléphone vibre et, il le sait, c'est Wille. Il attrape rapidement son téléphone pour voir le message.

Tu dors ?

Non, il est encore trop tôt pour dormir.

Trop tôt à minuit ?!

Dans mon monde, oui. 

Tu dors pas, toi ?

Non... 

Un problème ?

Juste dégouté de t'avoir loupé.

ça me dégoute aussi, mais on aura d'autres occasions.

Et puis, il y a toujours la fête pour la fin d'année scolaire. Tu y seras et j'y serais, 0% de chance qu'on se loupe.

Je peux te proposer un plan fou ?

Oui.

Il n'a aucun autre message de Wilhelm, mais un appel entrant en face-time de sa part, qu'il accepte tout de suite.

- Je trouve pas que c'est un plan fou, j'aime bien ce plan.

Wilhelm rit. Sur sa tête, deux grenouilles.

- Bonsoir à Billy et Sally, dit Simon.

- Elles dorment.

- Sur ta tête ?

- Faut croire que je suis confortable.

Il chuchote, et Simon se rappelle qu'il n'est pas seul chez lui.

- Ta famille dort ?

- Ouais, je pense.

Il bouge dans son lit, tout en posant une main sur sa tête pour éviter de faire tomber ses grenouilles.

- Tu faisais quoi ? Wille demande.

- Je composais. J'ai eu une idée de musique, et tout vient tout seul. C'est la première fois que ça me fait ça, c'est trop cool !

- Oh ! ça parle de quoi ?

- Surprise !

Wille boude un peu.

- Mais si tu veux un détails, elle m'a été inspiré par une personne qui compte beaucoup pour moi. Esa persona eres tú.

Pendant quelque secondes, il voit Wilhelm réfléchir, essayant surement de traduire la dernière phrase.

- C'est moi ?

Simon hausse les épaules.

- Je sais pas. Qui à dit que c'était toi ?

- Mais, tu viens de le dire !

- Non, c'est faux ! J'ai pas dit c'est toi, j'ai dit eres tú.

- Mais c'est pareil, non ?

- Peut être.

- Tu me fais douter sur mon espagnol, là !

Wilhelm se remet à bouder, faisant rire Simon.