17 | bucky barnes

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This can turn around

Let's raise a glass or two

To all the things I've lost on you

Le premier rêve a envahi mes pensées il y a deux semaines exactement

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Le premier rêve a envahi mes pensées il y a deux semaines exactement. Tout d'abord, j'étais complètement perdu, dans un univers différent de celui que mes cauchemars m'imposaient d'ordinaire. Avant cette première nuit, je n'assistais qu'à des scènes sanglantes où j'étais restée ce monstre qui tuait sans pitié. Avant cette première nuit, ce visage flouté dans mes rêves, n'était encore jamais apparu à mes yeux, pas même dans la vie réelle.

Je me suis réveillé, dans cet endroit que Tchalla et sa famille m'avaient proposé, en sueur. Sauf que pour la première fois depuis des décennies, j'étais serein. Je n'avais tué personne selon mon subconscient, cette nuit-là, ni les nuits suivantes. Non, plus de cauchemars. Seulement un rêve digne d'un obsédé mentale où je faisais l'amour à cette même femme qui m'enviait tout autant et qui se réveillait à mes côtés chaque matin avec un large sourire aux lèvres.

Chaque nuit, depuis deux semaines, les détails ne cessent de se préciser. Je me rappelle chaque caresse, les draps en soie, chaque mouvement. Ses gémissements à elle. Je ne vois toujours pas son visage, mais j'ai l'impression de savoir qui elle est.

Un rêve en noir et blanc qui m'obsède et qui m'a eu l'air de prendre sens quand j'ai croisé son regard à elle, pour la première fois.

Amina Dahomey.

J'avais beau me répéter son nom des milliers de fois, j'étais certain de ne l'avoir encore jamais entendu avant. Tant mieux, cela signifie que je n'ai pas pu lui faire du mal par le passé, en tant que Soldat de l'Hiver. Mais c'est également un grand problème, parce que je suis persuadé que la femme présente dans tous ces derniers rêves érotiques qui me hantent depuis deux semaines, c'est elle.

La femme que Steve aime.

Et il a fallu que je perde ma lucidité, le temps d'une soirée, pour oublier ce détail et tenter de la charmer maladroitement.

- C'était comment le Wakanda ?

La culpabilité me ronge de l'intérieur quand mon meilleur ami se joint à moi au bar, derrière lequel s'est afféré Natasha qui discute avec une barman engagée par le SHIELD. Fixant ma bière d'un air absent, je réponds simplement, même si mon mal de ventre ne faisait que s'amplifier.

- C'était bien, dis-je à Steve. Merci, Steve.

Un long silence s'installe durant lequel mon ami ne cesse de me fixer avec un regard insistant qui en dit long. Je l'entends déglutir et sa mâchoire se contracte, la colère ayant sans doute pris le dessus. Il tente de garder son calme, ne pas avoir de comportement excessif devant tout le monde. Mais je sais que mon remerciement a le don de le faire sortir de ses gonds intérieurement.

The Boy Is Mine (Bucky Barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant