36 | bridget

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Je fais la diff', j'veux pas finir seule, j'finis pas dans ta suite

J'suis comme Bridget, mon cœur, j'veux pas qu'on le brise

Bucky s'est appuyé sur la rambarde de ses deux mains gantées, la tête baissée vers la vue de New York que nous offre la tour

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Bucky s'est appuyé sur la rambarde de ses deux mains gantées, la tête baissée vers la vue de New York que nous offre la tour. J'avance timidement, ce qui ne me ressemble pas, le cœur battant la chamade. Mes pas résonnaient doucement sur le sol, mais il semblait tellement absorbé dans ses pensées qu'il ne les remarqua même pas. Je m'arrête alors à quelques pas de lui, hésitant à l'appeler, à briser le silence fragile qui nous entourait.

Le soleil était bientôt tombé et les lumières de la ville commençaient déjà à s'allumer. Il se tenait là, solitaire, le dos voûté, une empreinte de frustration marquée sur son visage. La tête baissée, ses cheveux en cascade dissimulaient une partie de son visage, mais je pouvais deviner la tension dans sa posture.

Quand je suis sur le point de lui demander les raisons de sa réactions, mon souffle se bloque dans sa gorge, mais je rassemble tout mon courage. J'avais suivi mon intuition jusqu'ici, et je n'allais pas reculer maintenant.

Doucement, je m'avance encore un peu, raccourcissant la distance entre nous. Je l'observe un instant de plus, laissant mes yeux glisser sur chaque ligne de son dos, chaque contour de son visage. Je me demande ce qui le tourmente, ce qui le rend si distant. Mais je savais aussi que ce n'était pas le moment de poser des questions.

Alors je passais simplement une main sur son épaule pour l'avertir de ma présence et il sursaute légèrement, sans doute surpris par ma présence.

- Ne t'inquiète pas. Je suis juste une bonne collègue qui prend de tes nouvelles. Je peux être pro, tu sais ?

Ma voix est hésitante, mais elle reste joueuse. Je détestais le voir dans cet état là, même si le mettre en rogne, voire même avoir la chance infime de le rendre jaloux était ce que je voulais.

- Qu'est-ce que tu veux ? dit-il froidement sans même lever la tête.

J'en viens même à m'en vouloir, puis je me ressaisis à la seconde où j'entends sa voix à lui. J'en ai assez de me sentir mal pour ceux qui sont en faute. Je retire ma main.

- Qu'est-ce que toi tu me veux ? répliqué-je en reculant de quelques pas. Tu es venu dans ma chambre.

Mon mouvement l'alerte et je vois son expression se changer rapidement lorsqu'il relève la tête. Comme s'il comprenait soudainement la manière dont il venait de me traiter, il a l'air désolé, sur le point de s'excuser. Mais je reste loin de lui et il abandonne.

- Seulement pour vérifier que tu n'avais pas de problème avec Sharon, dit-il finalement, mais vous n'y étiez pas.

La plus naïve partie de moi ose espérer qu'il soit venu dans le seul but de me protéger, parce qu'il s'inquiète pour moi. Mais je tais cette voix qui ne cesse de me nourrir de faux espoirs. Le reste de la conversation se fait donc d'un professionnalisme effrayant qui ne nous ressemble pas.

The Boy Is Mine (Bucky Barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant