Amina est tout sauf une personne normale. Ayant grandi au sein du SHIELD, elle est également devenue espionne très jeune et la meilleure dans le domaine du renseignement contre des puissances de toute taille. Après une mission qui tourne mal, sa vie...
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- T'as une sœur jumelle ?
Je fusille Bucky du regard alors que nous sommes tous les cinq figés devant l'écran, à répéter ces mêmes images qui nous montraient toujours exactement le même délire. Mon joli visage, déformé par la rage alors que je trucide et massacre des dizaines de membres des Ouroboros dans la Pyramide Kheops.
- Pas que je sache.
- Qu'est-ce que ça veut dire, alors ? Si ce n'est pas toi sur cette vidéo, qui c'est ?
Je me contente fixer l'écran avec une boule au ventre. C'est mon visage qui apparait sur la vidéo. On dirait bien moi, cette personne qui s'avance avec confiance pour récupérer l'horloge en lévitation sans peine pour la démonter et en récupérant la première aiguille qui en sort.
- Si c'est moi, je ne m'en souviens pas.
Je chuchote ces mots sans pouvoir y croire. Qu'est-ce qu'il se passe, bordel ?
- Tu penses avoir été contrôlé ? demande Peter d'un ton inquiet.
- Je ne suis pas sûre de vouloir savoir, dis-je faiblement en m'éloignant d'eux, la tête entre les mains. Mais n'en dites pas un mot, je dois trouver une réponse à tout ça.
Je soupire lourdement, sur le point de craquer. Tout me dépasse, sincèrement. J'ai l'impression que tout s'écroule. Parce que j'ai possiblement fait du mal à beaucoup de monde et que je ne m'en souviens pas. Au moment où je pensais que rien ne pouvait me démoraliser plus que cela, je reçois un appel de Nat.
- Tony est ici et il n'est pas seul.
Je ferme fortement les yeux et retient ma respiration, espérant m'évanouir et ne plus jamais me réveiller. Mais j'ai le réflexe de souffler à nouveau et je garde le contrôle de mes émotions pourtant si nombreuses.
- On arrive. Comment va Wanda ?
Son hésitation avant qu'elle ne réponde m'inquiète.
- Tu avais raison, j'ai bien fait de monter. Elle a été touchée et ça aurait été plus grave si je ne l'avais pas rejoint.
Nous quittons le musée discrètement dans un silence mort. Je suis incapable de saisir les paroles qu'on m'adresse tant je suis, disons-le franchement, sur le cul. En tout cas, pas avant que le soleil ne me frappe violemment au visage et que la chaleur s'empreigne de moi. A l'arrière du musée se trouvait le jet que Nat conduisait quelques heures plus tôt. Tandis que le monde s'agitait de l'autre côté, hors de notre vue, et que les autorités faisaient remarquer leur présence grâce à leurs alarmes, ils n'avaient aucun moyen de voir ce qu'il se passait aussi près d'eux. A savoir, de grands héros arrogants qui m'attendaient de pieds fermes à l'entrée de l'appareil.