69 | when I RIP

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Feel the mornin' on my face

Ain't a pill that I didn't take

Just a lifetime 'cause it's been a long day

'Cause I'ma sleep when I R.I.P

J'ai dû subir un paquet d'exercices débiles au sein du SHIELD

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J'ai dû subir un paquet d'exercices débiles au sein du SHIELD.

C'est vrai qu'avec des aliens qui sortent de nul part, des ADN qui changent ou encore le nombre d'inhumains qui ne cessent d'augmenter, il faut se préparer à toutes les situations possibles.

J'aurais aimé être préparée pour cet exercice que m'impose l'Univers, en ce moment. Comme coincé dans un stupide jeu d'arcade, je me retrouve dans un minuscule couloir où seules trois portes me font faces. Je n'ai aucune idée de comment j'ai pu apparaître ici, ni pourquoi je suis ici. Mais, je suppose que la logique fait que je dois pousser la première porte.

Alors, je le fais.

La scène qui m'aveugle désormais est aussi macabre que familière. Je me vois, quelques années plus tôt, arriver en haut des escaliers de notre maison, apeurée. La petite Kara est dans mes bras pleurant à chaude larmes. Dans l'ombre, j'observe une plus jeune version de moi se réfugier nerveusement dans ma chambre.

Je sais ce qui est en train de se passer. Kara est en sécurité, dans un coin insonorisé sous le lit et les pas de Norma se font plus bruyants et menaçants dans les escaliers. C'est là que je la revois. Ma propre sœur, un regard animé par la rage et le pouvoir.

Mon autre moi ne reste pas plus longtemps cachée afin de faire distraction. Je me vois me battre contre une version corrompue de Norma. Pour certains coups, je me laisse faire. Et je vois le déclic dans mon propre regard quand Norma arrive à atteindre la poignée de porte.

Je me vois prendre une décision fatidique et pousser fortement Norma contre le mur. Nous sortons toutes les deux une arme blanche, pile au même moment. Et nos deux corps se font transpercer, pile au même moment.

Un coup sera fatal, l'autre aura ses conséquences. Je m'effondre aux côtés de Norma, en pleurs. Sa bouche était en sang également. La vision d'horreur me fait trembler.

Je me retourne pour partir, mais la porte a disparu. Au lieu de ça, la vision d'une Norma toute souriante me fait sursauter.

- Tu avais tellement peur...

Sa voix est la même, son amour pour les chignons serrés aussi, visiblement. Norma me fait face, radieuse.

- J'étais terrifiée, avoué-je, tremblante.

- Mais tu t'es battue quand même.

- C'est ce que tu aurais aimé que je fasse.

The Boy Is Mine (Bucky Barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant