[ Tʀᴀᴅᴜᴄᴛɪᴏɴ Fʀ ]
-Regard moi dans les yeux- Décréta la jeune femme à l'homme imposant qui était devant elle.
Il ne répondit pas mais, pour la première fois de toute son existence, ces yeux que le dieu portait, yeux comme son même royaume. L'océan...
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La lune était à son point culminant et les rayons de lumière qu'elle générait, passaient par la grande fenêtre de cette pièce.
Poséidon est resté allongé, levant les yeux et essayant une fois pour toutes de s'endormir, ce qui lui rendait la tâche assez difficile.
Il s'assit sur le matelas moelleux sous lui et se leva prêt à se diriger vers sa salle de bain, qui contenait une piscine thermale.
Une fois là-bas, il se débarrassa de ses vêtements et plongea dans l'eau chaude. La chaleur l'enveloppait complètement, et se sentant totalement détendu, il ferma les yeux, incapable de retenir un soupir à cette sensation.
Les paroles de Zeus résonnaient encore et encore dans sa tête.
"Que ressens-tu pour elle ?"
Ces mots bénis étaient la cause de son insomnie, quand il essayait de s'endormir et encore une fois il se répétait dans ses pensées.
Il ne niait pas que quelque chose en lui surgissait à cause de cette fille, mais il doutait que ce soit de l'amour, il le voyait plus comme une sorte d'amitié, puisqu'il ne détestait absolument pas Laisha et que la jet semblait être heureuse avec sa compagnie.
Ce qui l'inquiétait, c'était son jeune frère, encore une fois Zeus, essaie toujours d'aborder un sujet de conversation dont l'humaine était le centre. Il s'était entiché d'elle et pas dans le bon sens, il la détestais sans même avoir de raison et Poséidon savait exactement qu'il essaierait de se débarrasser d'elle.
Il n'a pas nié que la femme aux yeux noirs était devenue son unique amie et c'est pourquoi, il ne laisserait personne poser la main sur elle.
Ses paupières s'ouvrirent laissant apparaître ses yeux bleus, le conseil pour décider si les humains vivaient commençait peu à peu à se rapprocher. Dans le passé, il aurait voté pour les éliminés sans hésitation, mais maintenant qu'il a rencontré Laisha, le doute a commencé à le posséder.
-Idiote d'humaine- S'exclama-t-il avec ironie, sur ses lèvres, un sourire s'était formé.
Ces derniers temps, il souriait plus souvent, c'était sans aucun doute nouveau pour lui.
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Comme d'habitude, la rue principale de la ville était rempli, les marchés étaient ouverts et les gens allaient et venaient d'un endroit à l'autre.
-Mère- La jet s'approcha d'Airlia, qui s'occupait d'un stand avec une variété de nourriture -Tu resteras ici toute la journée ?- Elle pencha la tête, la regardant curieusement.
-Tout est dans la maison- elle avait l'air épuisée, les cernes sous ses yeux le confirmaient.
-Mère, laisse moi t'aider au moins sur le marché, tu dois te reposer- Insista-t-elle pour la millième fois, l'état de sa mère l'inquiétait.
Comme toujours, Airlia a refusé son aide et Laisha n'avait pas le choix que de rentrer chez elle.
À sa grande surprise, quelqu'un l'attendait à l'extérieur et ce n'était pas celui qu'elle imaginait.
-Excusez-moi, avez-vous besoin de quelque chose ?- Méfiante, elle s'approcha du sujet qui lui tournait le dos.
Entendant sa voix, il se retourna.
La jet ne l'avait jamais vu ; il avait de courts cheveux noirs peignés en arrière, il avait aussi des tatouages sur son visage. Un sur son œil gauche et l'autre sous son œil droit.
-Je comprends ce regard dans tes yeux, ce n'est pas tous les jours que tu trouves quelqu'un de totalement inconnu chez toi- Il sourit sournoisement, la fille aux yeux noirs sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale.
-Qui es-tu ?- Elle est allé droit au but ; elle ne voulait pas être impolie, mais son instinct lui disait que ce type n'était pas bon.
-Où sont mes manières ? Je suis Hermès, fils de Zeus- Il fit une légère révérence.
Alors le fils de Zeus hein ? Pas étonnant qu'elle ait eu un mauvais pressentiment.
Hésitante, Laisha a retourné la salutation avec un hochement de tête. Que faisait quelqu'un comme lui dans ces endroits ?
-Permettez-moi de demander, que fait une divinité dans ces parages ?- Elle le regarda d'un air interrogateur.
Hermès fut étonné de la réaction de l'humaine, ce n'était pas tous les jours que tu avais le privilège de rencontrer un dieu et pourtant elle agissait comme si elle était devant une personne tout à fait normale.
Je souris sournoisement.
-Ma présence dans le monde humain n'est pas importante, je suis juste passé et..- Il fut brusquement interrompu par une voix froide et masculine.
-Hermès, que fais-tu ici ?- Poséidon était derrière Laisha, lançant son plus grand regard de mépris au jet.
Hermès ne s'attendait pas du tout à l'arrivée de son oncle.
-Poséidon, quelle surprise de t'avoir ici- Il s'inclina, alors qu'un sourire jouait sur ses lèvres.
Laisha est seulement restée silencieuse face à la situation.
-Part maintenant, je ne veux pas te voir dans les parages. Dis à Zeus que ses plans ne vont pas fonctionner- Il serra fermement le manche de son trident ; si les regards pouvaient tuer, Hermès se trouverait à Hadès en ce moment.
L'homme n'eut d'autre choix que d'obéir à l'ordre du Tyran des mers et il est partit, directement au palais de Zeus.
-Que faisait-il ici ?- Ses yeux rencontrèrent ceux de la féminine ; elle a nié la question.
-Je ne sais pas, quand je suis arrivé il était devant l'entrée de chez moi, je ne lui ai pas fait confiance et encore plus quand il m'a dit qu'il était le fils de Zeus- Elle regarda pensivement le sol, elle ressentit un mauvais pressentiment.
Poséidon posa sa main sur son épaule.
-Tu as bien fait, ne t'inquiète pas pour ça. Personne ne te fera de mal avec moi à tes côtés- Il essaya de la rassurer ; il pouvait voir la peur et l'inquiétude dans ses yeux.
La jet a été réconforté en entendant cela et a souri pour lui faire savoir qu'elle irait bien.
Le blond détourna simplement les yeux avec son visage inexpressif ; au loin, on apercevait la mer.
-Je veux te montrer un endroit- Elle parla, debout devant lui, le regardant joyeusement -Eh bien, si tu veux- Ajouta-t-elle embarrassée.
Il hocha la tête sans hésitation aux mots de la fille, c'était une personne calme qui détestait les endroits bondés, il avait l'idée que l'endroit où il voulait l'emmener était celui où régnait la paix.