Souvenir douloureux

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TW: automutilation

- Mademoiselle LIGNIE, je vous dérange peut-être.

Je me réveille en sursaut, mince je viens de m'endormir en plein cours.

- Euh... Je... Je suis vraiment navré monsieur, j'étais fatigué.

- Il faut dormir la nuit Diaha, c'est préférable.

- Oui, excusez-moi. Je suis vraiment un boulet, c'est pas possible.

- Bah oui il faut dormir Diaha, au lieu de baiser avec le frère de sa pote.

Je me retourne pour savoir de qui provient ce chuchotement.

Ça m'aurait étonné que ce soit quelqu'un d'autre que Léo.

- Tu ne sais absolument pas de quoi tu parles, Léo.

- Oh... la pauvre Diaha qui c'est faite vio...

Je viens de le gifler, je vous dirai bien que c'était pour qu'il ferme sa bouche, mais en réalité c'est une des multiples raisons. Ma tête en peut plus, toute la nuit j'ai revécu cette scène.

Son regard envers moi, ses mots, ses gestes...
Rien que dit penser j'ai envie de vomir.

Et puis il y a cette phrase qui tourne toujours dans ma tête.

"C'est de ta faute, Diaha. Tu l'as cherché."

- Mademoiselle Lignie, dans le bureau du directeur toute suite.

Je range mes affaires et part en trompe de la classe, il a de la chance que je l'ai juste giflé. J'aurais pu l'égorgé.

Je le déteste plus que tout ce mec.

Je me dirige dehors, pour respirer un bon coup et éviter de déchaîner ma haine sur moi. Je me déteste vraiment.

Cette voix dans ma tête qui m'insiste à le refaire.

Je ne peux pas recommencer. Je ne peux pas.

Je tremble de peur de recommencer.

Je ne peux pas, je ne veux pas le refaire.

Cette voix continue, malgré que je m'enfonce les ongles dans le bras de plus en plus fort, essayant de la faire taire.

Elle n'arrête pas, elle hurle dans ma tête et seul moi peux l'entendre.

A vu d'œil personne ne pourrait ce dire, que je me bats contre mes démons intérieurs.

Un ciseau, une lame, un couteau, un truc qui coupe. Il me faut un truc qui coupe. Je fouille dans mon sac à la recherche de ma paire de ciseaux mais mes tremblements violents me rendent la tâche plus compliquée.

Je commence à pleurer.

Ma paire de ciseaux est introuvable.

Je me bouche les oreilles dans l'espoir d'atténuer ces voix dans ma tête. Mais ça ne marche pas.

J'y arrive plus, j'y... arrive... plus...

Je m'effondre au sol en pleure.

- Diaha ?

Je tourne la tête.

Tourmentées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant