Chapitre 14

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— Vous avez tort, cette fois. Nous sommes une équipe, en tant que faux couple.

Il sursaute, comme s'il s'était pris une gifle et se redresse. Intérieurement, je suis soulagée, j'ai vraiment eu peur qu'il ne m'embrasse. Mais peut-être que c'était uniquement dans ma tête. Pour qui est-ce que je me prends ? Miss Univers ?

— Effectivement, nous le sommes. D'ailleurs, j'ai l'impression que ça n'avance pas vraiment avec Brito. Il ne m'a toujours pas envoyé une demande d'annulation de congés pour mariage.

Ses paroles me font immédiatement dessaouler. Une douleur sourde me parcours le corps et je serre les dents pour ne pas hurler.

— Vous pensez que j'étais à un bar en pleine semaine pour le plaisir d'arriver fatiguée demain ?

— Vous ne faisiez que l'observer de loin avec un regard de chien battu.

J'ouvre la bouche, prête à répliquer, choquée, mais aucun son ne sort.

— Vous... Je grogne en le pointant du doigt.

— Moi ?

Cela semble l'amuser alors que je suis sur le point d'exploser.

— Comment pouvez-vous savoir que je faisais ça ?

— Je vous ai observer quelques minutes avant de venir vous chercher tout à l'heure. C'était pathétique.

J'inspire brusquement. Le rouge me monte aux joues, je dois ressembler à une tomate bien mûre. C'est d'ailleurs pour cela qu'il doit se mordre la lèvre, pour ne pas rire et m'énerver encore plus.

— Je ne vous permets pas de dire ça à mon sujet. Je sais que je n'ai pas la meilleure des stratégies, mais ce n'est pas une raison pour vous moquer de moi.

Je tourne les talons et me dirige vers la cage d'ascenseur et appuie rageusement sur le bouton. Putain ! Quelqu'un l'a pris et il est tout en bas, comme par hasard !

— Hartfills. Ecoutez, je suis désolé. Ce n'était pas très classe de ma part de vous dire ça.

— Non, effectivement.

Il y a un blanc. J'ai toujours le regard rivé sur les portes closes et je l'entends soupirer derrière moi.

— Hartfills... je pense que je pourrais vous aider à reconquérir votre ex petit-ami. En plus de cette histoire de faux couple, je suis un homme, je sais ce qui touche son égo.

Je ferme les yeux un instant avant de me retourner. Il semble vraiment mal à l'aise, j'aurais presque peine pour lui.

— J'écoute ce que vous avez à proposer.

— Vous allez devoir agir comme s'il ne vous intéressait plus. Plus du tout. Vous ne devez avoir d'yeux que pour moi et uniquement moi.

On se fixe un instant et j'éclate de rire.

— OK, impossible. Autre chose ?

Il me lance un regard noir avant de croiser les bras. Je soutiens son regard quelques instant avant de soupirer.

— Je me demande parfois pourquoi je m'embête à vous proposer mon aide, marmonne-t-il. C'est vraiment si terrible que ça ? Je sais que vous n'êtes pas attirée par moi, mais tout de même, suis-je si repoussant.

Je reste un instant abasourdie. On ne m'a jamais posé de telle question avant. J'ouvre la bouche.

— Ne vous avisez pas de me mentir.

Je la referme aussitôt, vexée. Je n'allais pas mentir, mais maintenant qu'il me l'a interdit, je veux bien le faire.

— Je ne vois que Niall. Il a été mon idéal pendant des années, il est mon idéal actuellement. Avez-vous déjà été amoureux ?

Promise meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant