Chapitre 8

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 Je vais très peu dans le Midtown, car je ne suis pas une grande consommatrice, mais la concentration de la population me donne le tournis. J'oublie toujours à quel point New York est une destination prisée par les touristes. Mes trajets se limitent au Financial District et à Brooklyn. Cette ville est tellement immense que tout se trouve à proximité et en double, triple. Peu sont les new-yorkais à avoir vu la ville de fond en comble. Mais Midtown, c'est quelque chose quand même. Des lumières partout et surtout des gens. Je jette un coup d'œil à mon GPS et suit docilement les indications indiquées sur mon écran. J'ignore les personnes qui me bousculent et me fraye un chemin parmi la foule. J'atterris dans une ruelle annexe aux grands boulevards. Une immense tour de verre me fait face, tout est illuminé et une grande pancarte m'indique que c'est bien ici. Je prends mon courage à deux mains et entre.

Je me retrouve dans un immense hall où un immense ascenseur en verre me fait face. J'appuie sur le bouton pour l'appeler lorsque mon téléphone se met à sonner. Hemia. Je décroche rapidement.

— T'es arrivée ? Me demande-t-elle sans préambule.

— Je suis dans le hall. Tu y es toi ?

— Oui, tout le monde est là pratiquement. Il manque Henry et Niall, sans te compter.

— Je suis là dans deux minutes. Si l'ascenseur veut bien arriver...

— OK. Balthazar à l'air sur le point de péter un câble de pas te voir. Je crois qu'il veut parler au big boss de votre projet.

L'ascenseur arrive enfin et j'entre en indiquant l'étage 24.

— J'arrive.

Je raccroche en poussant un soupir. Mon niveau de stress en ce moment est assez élevé. Je pense que je vais prendre des vitamines, sinon je ne vais pas tenir. Mes mains tremblent légèrement. Je n'ai pas le temps de prendre rendez-vous chez un médecin pour faire un check-up complet, puis c'est assez onéreux aussi.

Le léger "ding" m'indique que je suis arrivée. Les portes vitrées s'ouvrent et me laissent voir correctement le couloir. J'entends un léger brouhaha derrière la double-porte fermée qui me fait face. J'entre et découvre une immense salle au parquet impeccable et aux murs aussi nus qui leur est possible de l'être. De nombreuses tables hautes ont été parsemées par ci, par là dans toute la salle et au fond, une immense estrade surplombe le tout. Il y a beaucoup de monde et heureusement qu'Hemia m'a repéré, sinon je ne l'aurais pas vu. Elle est ravissante dans sa tenue, toute en rondeur qui lui vont si bien. Ce petit bout de femme a une sensualité à couper le souffle. Je ne comprends pas comment elle peut être encore célibataire. Elle est drôle, gentille, pleine de vie, toujours positive. Je l'aime si fort.

— Ça va ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Ses yeux marron clair se plissent.

— Je me disais juste à quel point tu es une personne formidable.

— OK, dit-elle sur le compte de la confidence, t'as bu avant de venir ? T'as accepté une pilule qu'un mec bizarre dans la rue t'a proposé ?

J'éclate de rire en secouant la tête.

— Promis, rien bu ni fumé.

— Bon, je te crois. Tu veux boire un truc, justement ?

— Je vais prendre un jus de fruit, je ne veux pas finir à me rouler par terre.

Elle hoche la tête, connaissant ma piètre tenu concernant l'alcool. Elle se dirige vers ce qu'il semble être le bar où quatre personnes en costume identique servent divers breuvages, dont beaucoup de vin et de champagne.

Promise meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant