lifestyle II | cameron dallas

3 mai 2019

chapitre 10

Leigh Smith

Concentré sur l'écran de son ordinateur portable posé sur ses cuisses, Cameron ouvre un nouvel onglet dans son navigateur Internet et tape une adresse dans la barre de recherche. L'un des premiers résultats est un site de cartographie en ligne qui désigne avec précision où se trouve le lieu recherché. Le brun clique sur ce lien pour agrandir le plan, et un point rouge se plante au 2 avenue de Camoens à Paris, en bas de chez nous. Notre futur appartement.

L'annonce de notre déménagement date d'il y a quelques jours et je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit depuis. Je suis bien trop excitée, un peu apeurée sur les bords par l'idée de quitter les États-Unis et d'embarquer Cameron et Ellie dans mes aventures... enfin, bien que ce soit l'une de mes envies les plus folles, Dallas lui-même en a pris l'initiative. Il ne l'aurait pas fait s'il ne croyait pas en nous et en nos plans.

Dès que je me trouve en train de rêvasser, ce qui est fréquent en ce moment, j'attrape mon carnet dédié à notre départ et j'y note ce à quoi je pense. Cela peut être des craintes ou des envies, des choses à faire avant de quitter la Californie, certaines affaires que je voudrais emmener avec nous, des projets à entreprendre là-bas, des vidéos que je voudrais tourner en France. L'inspiration me prend n'importe où et n'importe quand, en plein trajet de voiture tout comme au beau milieu de la nuit. Nous n'allons pas vivre dans la capitale jusqu'à la fin de nos jours, je le sais ; j'écris alors toutes mes idées quelque part afin de rendre notre expérience française la plus agréable possible.

« Nous y voilà. » déclare Cameron, un grand sourire aux lèvres. « Nous allons nous installer ici. »

C'est la première fois que je découvre la localisation de l'appartement. Je connaissais cette avenue de nom seulement, je n'aurais pas su la placer sur une carte. Lorsque je lui ai demandé dans quel arrondissement nous allons vivre, il m'a simplement dit de ne pas m'en faire, qu'il avait l'intention de nous réserver le meilleur, et en effet, d'après ce que je vois sur l'écran de l'ordinateur, nous serons apparemment dans le seizième arrondissement, face à la Tour Eiffel et à quelques mètres à peine de la célèbre place du Trocadéro !

« Attends, tu rigoles ? » demandé-je, les yeux écarquillés.

Il secoue la tête. « J'aurais bien voulu trouver quelque chose de moins bien, mais Sean n'avait rien d'autre à me proposer. »

Trop surprise pour répondre à son sarcasme, je le dévisage inconsciemment pendant quelques longs instants, bouche bée. Mon chéri porte ses lèvres à mon front tout en riant de ma réaction.

Cameron m'a avoué avoir reçu de l'aide quant à sa quête d'appartement parisien. Il a fait appel à Sean Smith, mon grand-père vivant en Irlande, rentier possédant quelques propriétés dans plusieurs pays européens. De mémoire, je savais que mon Papy est propriétaire de trois logements à Paris : l'un se situe en bordure de ville, un autre est dans le Marais et le dernier se trouve près des plus beaux monuments parisiens avec vue imprenable sur l'un d'entre eux. Au final, Sean a proposé à mon homme de nous louer l'un de ses biens, Cameron a accepté sans hésitation suite à sa première et unique visite de l'appartement. Je n'avais aucune idée, par contre, qu'il s'agissait du mieux placé des trois !

« C'est... génial. » finis-je par annoncer. « Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais osé imaginer obtenir un appart aussi spacieux et aussi bien situé. »

Ma propre remarque me fait rire. Oui, en étant seule, il me serait impossible d'assumer un tel loyer. Les prix de l'immobilier flambent à Paris, ce n'est pas nouveau, et je ne remets pas en cause les qualités de Sean en tant que propriétaire, qui doit bien savoir combien coûte un mois de location dans la capitale. En tout cas, Cameron et moi sommes d'accord sur un point crucial : nous n'accepterons aucun traitement de faveur de la part de mon grand-père. Il serait bien trop gentil pour nous proposer une réduction, mais nous ne voulons pas mélanger relations familiales et contrat de location. Nous serons deux à payer les factures, ce qui est déjà confortable financièrement parlant.