Chapitre 5

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— Papa, il va falloir que tu me lâches maintenant sinon je vais rater le train.
Mon père me sert encore plus fort dans ses bras. Je n'ai pas envie de le lâcher non plus, mais le contrôleur annonce le départ imminent du Poudlard Express.
— N'oublies pas, si tu as le moindre problème à l'école, tu m'envoies Thaddeus et je me ramène directement.
— Ça va aller. Je vais y arriver.
Il m'embrasse une dernière fois sur le front avant de me libérer. Je cours rejoindre la porte d'embarquement et me glisse à l'intérieur. À peine suis-je rentrée dans le compartiment que le train démarre. Je souffle un bon coup en m'asseyant.
— Pas trop stressée ?
Ginny prend place à côté de moi. Nous sommes vite rejointes par Hermione et Harry.
— Un peu, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Même si d'après ce que vous me dites Poudlard est génial.
— Tu vas t'y plaire c'est sûr. Les élèves sont tous généralement gentils. À part peut-être les Serpentards. Mais je suppose que depuis la chute de Voldemort, ils vont faire profil bas.
— Ginny, tu es au courant que toute la famille d'Aria s'est retrouvée à Serpentard ? Elle a une chance sur d'y aller aussi.
Je baisse la tête. Presque honteuse du passé de ma famille.
— Je suis désolée, j'avais oublié. Sirius est tellement gentil et puis, lui, c'était un Gryffondor.
— Oui, j'espère suivre ses pas et pas ceux du reste de la famille Black.
Le train s'éloigne de la ville et s'engouffre dans des grandes plaines. J'admire le paysage magnifique de l'Angleterre. Pour passer le temps, je décide de sortir mon livre de potions. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je ne vais pas vraiment aimer cette matière. Cela me semble tellement compliqué de créer des potions. Et puis, à Beauxbâtons, les cours de potions étaient réellement très ennuyeux.
— Je déteste les potions.
Harry prend place à côté de moi et regarde mon livre. Je me sens un peu moins seule maintenant.
— Je me demande qui va prendre le poste de potion. Tu as ramené également le professeur Rogue avec tes pouvoirs mais personne ne sait vraiment ce qu'il est devenu depuis.
— Peut-être qu'il va revenir à Poudlard pour enseigner.
— Oui mais il rêve du poste de professeur contre les forces du mal, et il n'a pas vraiment eu le temps d'y travailler.
J'hausse les épaules sans avoir de réponses. Je ne connais aucun professeur de Poudlard. Plusieurs élèves se promènent dans les couloirs du train. Je décide de faire de même et d'en même temps, de trouver les toilettes.
Je me lève et sors de notre cabine puis commence à marcher dans le couloir. Les élèves me dévisagent, ils doivent sûrement se demander qui je suis. Ce n'est pas commun une nouvelle élève de dernière année.
— Oui, c'est elle ... Oui Oui, la fille du criminel ... Comment peut-on accepter ça à l'école ?
Je baisse la tête et continue mon chemin. Je savais que certaines personnes allaient parler de moi en mal. Mais pas dès mon arrivée dans le train. Certains ne se gênent pas non plus pour me pointer du doigt.
Je fonce, le regard vers le sol, à l'autre bout du train. Des larmes perlent au coin de mes yeux et j'essaie de les essuyer discrètement quand je fonce dans quelqu'un.
— Désolée.
— Aria ?
J'essaie de contourner la personne quand celle-ci dit mon nom. Je lève la tête et me retrouve face à face avec Fred.
— Fred, je suis désolée. J'essayais ... de trouver ... les toilettes.
Je tente tant bien que mal de sécher mes larmes sans qu'ils ne les voient mais trop tard. Il me regarde de manière perplexe. Au même moment, une fille habillée aux couleurs de Serpentard passe à côté de nous en parlant suffisamment fort pour qu'on l'entende.
— Pff.. Je n'aurai jamais cru que ce criminel devient Auror un jour mais alors qu'il aille une fille. Ça s'est un scoop.
Elle me bouscule en passant, me forçant à me coller un peu plus à Fred. Je comprends que celui-ci veut lui répondre quand il s'approche d'elle.
— Non, n'y vas pas, ça n'en vaut pas la peine.
Fred me regarde puis descend son regard vers nos mains. Instinctivement, je crois, je lui avais attrapé la sienne. Quand je me rends compte de mon geste, je recule instantanément.
— Je vais retourner m'asseoir.
— Attends, je vais te montrer où sont les toilettes. Tu allais dans la mauvaise direction.
Il agrippe à son tour ma main et marche dans le couloir du train. Une sensation étrange mais pas désagréable se met dans ma poitrine. Je le suis jusqu'à l'opposé du train et trouve enfin les toilettes. Après l'avoir remercié mille fois, j'entre enfin dans celle-ci et souffle un bon coup.

Je sens que l'année à Poudlard ne va pas être de tout repos. 

Another Weasley (love) storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant