Another Weasley (love) story

Chapitre 6

À peine sortie du train, les élèves de première année avaient été emmenés par Hagrid. D'après Hermione, c'était la tradition. J'avais suivi mes amis jusqu'aux diligences, tiré par d'étranges créatures. Fred est resté près de moi toute la fin du trajet et nous avons parlé tout le long.
Nous étions maintenant assis dans la calèche en direction du château. Hermione était en train de me briefer sur la cérémonie de répartition. J'angoisse un peu à l'idée de me retrouver devant tout le monde, entouré des premières années.
— Ne t'inquiète pas, ça va aller. On te pose le choixpeau sur la tête et puis il te dit ta maison. Rien de plus simple.
Ginny est adorable. Elle est persuadée que je serai à Gryffondor. J'ai vraiment peur de ne pas être dans la même maison que mes amis. Mais je ne dois pas exclure cette option. Je suis susceptible d'aller à Serpentard.
Plusieurs secousses nous balancent dans la diligence et m'obligent à me coller un peu plus à Fred. Je rougis et m'excuse en essayant de m'éloigner mais c'est peine perdue.
— Waouh. C'est magnifique.
Le château vient de se dresser devant nous. Il est magnifique. Beaucoup plus impressionnant que Beauxbâtons. J'ai hâte d'y parcourir chaque centimètres, chaque couloirs.
— Tu vas voir, c'est encore plus beau à l'intérieur. Avec mon frère, on avait une super carte du château. Elle montrait toutes les personnes se trouvant dans le château, du coup, on savait se promener sans être vu.
— Et elle est où cette carte maintenant ?
— On l'a donné à Harry. Et je pense qu'il va la garder précieusement pour lui.
— Exactement.
On rigole tous ensemble jusqu'à ce que la diligence s'arrête. À peine ai-je mis un pied dehors, qu'un homme avec des cheveux longs dégarnis m'interpelle. Son chat est posé sur ses épaules et nous regarde étrangement.
— Mademoiselle Black ?
— Oui ?
— Suivez-moi, le professeur Dumbledore veut vous voir.
— C'est le concierge Rusard. Il est comme dire ... spécial.
Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il part en direction du hall. Je salue mes amis et le suit à travers les couloirs. Je regarde une dernière fois derrière moi et Fred me lance un regard encourageant.
Rusard m'entraîne jusque dans le bureau du professeur Dumbledore. Je n'ai pas le temps d'observer le château car Rusard marche beaucoup trop vite pour moi. Arrivés au bout d'un couloir, une grande statue représentant un aigle se dresse devant nous.
— Prenez place dans la statue. Elle vous conduira au directeur.
Il n'attend pas ma réponse et fait demi-tour, son chat toujours sur son épaule. L'aigle se met à tourner laissant apparaître un escalier. Ce château a vraiment l'air plein de mystères. Une fois en haut, je me dirige vers la seule porte du couloir. Mon cœur bat la chamade. Ce n'est pas la première fois que je vois Dumbledore, mais cela me stresse toujours autant. Je toque timidement à la porte et celle-ci s'ouvre directement.
— Aria. Te voilà enfin à Poudlard. Tu as fait un bon voyage ?
— Oui, tout s'est très bien passé.
— J'ai pensé que tu voudrais peut-être connaître ta maison ici plutôt que devant tous les autres élèves et qu'on discute des derniers événements.
Je soupire de soulagement. C'est vrai que je ne me voyais vraiment pas m'avancer devant toute l'école, au milieu des premières années. Le professeur Dumbledore me propose un siège et s'avance vers moi avec le Choixpeau. Dès qu'il me pose celui-ci sur la tête, un frisson me parcourt quand j'entends une voix dans ma tête.
— Mmmmh... Je vois... Une Black. Difficile de choisir ... Les traces de sa famille ou celle de son père...
Je lance un regard à Dumbledore qui me regarde paisiblement, dans l'attente de la réponse du Choixpeau. Je pense de toutes mes forces à la maison Gryffondor, celle de mon père et de mes amis.
— Je vois une volonté de cacher des pouvoirs de magie ancienne ainsi qu'une volonté de se faire accepter... Je vois un grand pouvoir ... Je dirai ...
Mon cœur bat à toute vitesse. Mes mains sont cramponnées aux accoudoirs du siège, tellement, que mes phalanges en sont devenues blanches.
— Gryffondor !
Dumbledore m'enlève le Choixpeau et je me redresse tout sourire. Le directeur affiche lui aussi une mine ravie.
— Aria, te voilà officiellement une élève de Poudlard. Tes bagages seront amenés dans le dortoir de Gryffondor. As-tu des questions par rapport à ton entrée ici ?
— Non pas vraiment. Comme l'a dit le Choixpeau, je veux juste me faire accepter, être une élève comme une autre.
— Tu y arriveras, j'en suis sûre. Si je t'ai fait monter dans mon bureau, c'était également pour te parler de tes pouvoirs.
— Mes pouvoirs ?
Le professeur s'installe derrière son bureau. Il sort un livre, tellement énorme, que j'espère qu'il ne va pas m'obliger à le lire.
— Depuis que je sais que tu es dotée de pouvoirs uniques, j'ai fait des recherches pour t'aider au mieux. Et grâce à cela, tu as pu ramener toutes personnes décédées sous les mains de mangemort et de Voldemort lui-même à la vie. Tu as fait preuve d'une grande capacité magique ainsi que d'un courage exceptionnel. Je t'en suis éternellement reconnaissant.
— Tout cela, c'est grâce à vous.
— J'aimerais néanmoins te mettre en garde.
Mes mains deviennent moites et mon cœur s'accélère. Son expression devient grave et il me regarde à travers ses lunettes en forme de demi-lune. Il ouvre le livre et commence à me réciter certains passages.
— La magie dont tu es dotée provient d'une ancienne magie que seules quelques personnes sont capables de manier. Tu peux t'en servir pour faire le bien comme tu l'as fait, mais tu peux aussi l'utiliser de la mauvaise manière. Au 16ième siècle, une jeune femme nommé Isidora Morganach sent servait pour extraire les mauvaises émotions du coeur des gens. Elle gardait alors ses émotions pour elle et devenait de plus en plus puissante. Des professeurs de Poudlard ont dû la neutraliser et sont devenus les gardiens de ce pouvoir.
— Qu'est-ce que ça à avoir avec moi ? Je l'ai utilisé comme vous me l'avez dit.
— Oui, et tu l'as fait de manière remarquable. Mais cette magie peut devenir un mal si tu laisses les émotions négatives t'envahir. Ne laisse personne t'atteindre.