Chapitre 13

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— Je ne sais pas ce qu'Angelina t'a raconté mais après notre discussion sur le terrain de Quidditch, je suis retourné à la salle commune. Je n'ai pas couché avec Angelina. Pas cette fois là.
Je baisse la tête malgré moi. De savoir qu'il a pu coucher avec elle dans le passé me fait mal au cœur. Je ne devrais pas ressentir ce genre d'émotions.
— Oui, on a déjà passé une nuit ensemble, c'était pendant les grandes vacances, tu venais de tous nous ramener, nous avions fait une grande fête aux Chaudrons Baveurs et je me suis laissé tenter. Elle était là, et elle me courait après depuis des années. On ne se connaissait pas encore à ce moment-là, du coup voilà j'ai couch...
— Pas besoin de le répéter.
Je passe à côté de lui pour remettre le chariot vide à sa place. Je n'ai pas envie de réentendre cette phrase. Ça me fait déjà bien assez de mal. Fred me suit de près et se place derrière moi.
— Je ne peux pas te blâmer pour ce que tu as fait quand on ne se connaissait pas. Angelina ne m'a rien dit directement, elle racontait à une de ses amies que vous aviez couché ensemble dans le vestiaire juste après mon départ et je l'ai cru. Mais il n'y a pas que ça...
— Qu'est-ce qu'elle t'a dit d'autres ? Je sais qu'elle nous a entendu parler de ce que tu avais fait pour moi. Est-ce qu'elle t'a menacé ?
Je passe une main sur ma joue pour enlever la larme qui s'était mise à couler. J'essaie de lutter mais je n'y arrive pas. Une chose à l'intérieur de moi me pousse à lui dire la vérité. Ginny a peut-être raison, je me servais de l'excuse que je ne voulais pas faire de la peine à Sébastian pour ne pas me rendre compte de mes vrais sentiments.
— Elle m'a menacé de révéler la vérité sur ma magie à tout le monde si je ne te laissais pas tranquille. J'ai préféré sacrifier notre amitié plutôt que d'être harcelée par des personnes me demandant d'utiliser ma magie pour leur plaisir. Et je me sens bête d'avoir cédé à ça.
Je suis toujours dos à lui quand il se rapproche encore plus de moi et passe son bras autour de mon torse. Une sensation agréable me parcourt le corps. Une sensation que je n'ai jamais ressenti. Une sensation de plénitude. Il pose sa tête sur mon épaule et dépose un léger baiser sur celle-ci. Un frisson très agréable se pointe le long de mon dos.
— N'importe qui aurait eu peur Aria. Mais je ne vais pas la laisser gagner. Il est hors de question maintenant que je m'éloigne de toi.
Je me retourne et me retrouve à quelques centimètres de son visage. Il suffit que je me mette sur la pointe de pieds et j'atteins ses lèvres. Il pose une main sur mon visage car il voit mon hésitation. Mon cœur bat extrêmement fort dans ma poitrine, je suis sûr qu'il peut l'entendre aussi. Mon regard ne fait que des allers et retours de ses yeux à ses lèvres. Mes pieds se dressent presque automatiquement et Fred se penche de plus en plus également. Nos lèvres se frôlent, il cherche mon regard une dernière fois, comme pour me demander l'autorisation. Je suis sur le point de la lui donner quand ...
— Monsieur Weasley, Mademoiselle Black ?!
Je recule directement d'un bon pas en entendant la voix du professeur McGonagall. Le feu me monte aux joues et me racle la gorge pour essayer de cacher ma gêne. Je me fige à l'instant où derrière elle, j'aperçois Sébastian. Il nous regarde à tour de rôle avec un regard furieux. Je ne peux m'empêcher une nouvelle fois de baisser la tête. Embrasser, enfin presque, deux garçons sur la même soirée, ce n'est pas ce que j'avais prévu.
— Je vois que vous avez terminé de ranger les chariots de livres. Votre retenue est terminée. Vous pouvez tous les trois retourner dans votre salle commune.
Sans même vérifier si notre travail était bien réalisé, le professeur tourne les talons pour sortir de la bibliothèque. Je fonce derrière elle pour éviter une confrontation avec les deux garçons mais de toute évidence, Sébastian n'est pas de cet avis. À peine sorti de la salle, alors que je veux prendre la direction des escaliers, Sébastian m'attrape le bras et m'oblige à lui faire face. Son visage est si près du mien que seul moi peut entendre ce qu'il chuchote.
— T'as pas perdu de temps à ce que je vois. Sache une chose Aria, je déteste être pris pour un con. C'est pas d'Angelina que tu devrais avoir peur.
Il me relâche le bras et je pose instinctivement ma main à l'endroit de sa prise. Une douleur me traverse le bras tellement il me serrait fort.
— Laisse-la tranquille.
Fred s'interpose entre nous. Je ne sais pas quoi faire, alors je reste bêtement planté là, derrière lui. Le professeur McGonagall, qui avait suivi la scène de loin, nous crie depuis le bout de couloir de rentrer immédiatement dans nos dortoirs sous peine d'avoir une nouvelle retenue. Sébastian me lance un dernier regard par-dessus l'épaule de Fred avec un sourire moqueur.
— Je te la laisse, j'en ai eu ce que je voulais.
Il tourne les talons en direction des cachots, là où se trouve sa salle commune, après sa phrase pleine de sous entendu. Je fais comme si je n'avais rien entendu et monte les escaliers pour aller dans la salle commune. Il doit sûrement être tard car quand j'y pénètre, il n'y a plus personne. Fred m'a suivi tout le long mais n'a pas prononcé un mot depuis que Sébastian est parti. Je suis déjà à la deuxième marche menant à mon dortoir quand je me retourne vers Fred.
— Je n'ai rien fait avec lui.
Fred se rapproche de moi avec un peu de peine dans les yeux. Je n'arrive pas à savoir s'il me croit ou non.
— On a jamais rien fait, à part s'embrasser. Je n'ai pas voulu aller plus loin avec lui.
Je sens mes joues devenir rouges car je suis gênée de parler de ça. Mais je me sens quand même obligée de me justifier auprès de Fred.
— Tu as le droit de voir d'autres personnes.
Il fait un pas de plus en ma direction et, grâce à la marche sur laquelle je suis, nos visages sont à la même hauteur. De près, je peux sentir une odeur de bonbon sucrée à la fraise. Comme l'odeur que je ressens dans la potion d'Amortensia.
— Je n'en ai pas envie. Et je m'en suis rendue compte bien trop tard.
Il se rapproche encore plus de moi. Nos nez se frôlent quand il pose sa main sur ma hanche. Mes jambes sont sur le point de flancher. Des papillons grouillent à l'intérieur de mon ventre. Je n'ai qu'une seule envie, l'embrasser.
— De quoi as-tu envie alors ?
Au moment où nos lèvres allaient se poser l'une sur l'autre, je prends une décision stupide ... mais juste. Je pose ma main sur son torse et pose mon front contre le sien. Je ne peux pas l'embrasser. Pas maintenant. Je lui murmure des milliers d'excuses. Heureusement, quand je relève la tête, il ne semble pas vexer, mais plutôt amusé.
— J'en ai très envie, mais je pense que ce soir ce n'est pas le bon moment. J'ai déjà tellement de problèmes après seulement un mois ici, je n'ai pas envie de m'en créer d'autres.
— Je suis un problème ?
— Non mais la fille que tu as déjà baisée oui.
Je ferme rapidement les yeux. J'ai parlé sans filtre en disant la première chose qui me passe par la tête. Fred rigole puis pose un léger baiser sur mon front. Encore un signe de sa gentillesse.
— Je vais régler ce problème demain, mais en attendant, toi et moi, on reprend tout depuis le début.
— C'est-à-dire ?
Fred recule puis me tend sa main droite. Je le regarde amusée, ne pouvant m'empêcher de rire avec lui. Je me sens plus légère étonnement, malgré la menace de Sébastian. C'est peut-être ce qu'il me fallait, juste rire un coup.
— Enchanté de te rencontrer, je m'appelle Fred Weasley, et toi ?

Another Weasley (love) storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant