Another Weasley (love) story

Chapitre 12

Avant de me rendre à ma retenue, je passe dans la salle de bain pour me recoiffer. Il y avait eu beaucoup de vent sur le terrain de Quidditch. Je décide de tresser mes cheveux sur le côté en laissant tomber quelques mèches sur le devant. J'observe également ma tenue. Ne sachant pas quel type de retenue j'allais avoir, je décide de rester comme je suis, avec ma chemise blanche et ma jupe Gryffondor.
L'heure tourne, j'enfile rapidement mes chaussures puis me dirige vers la salle commune. Ron et Hermione sont installés dans le canapé près du feu. La salle n'est pas beaucoup chauffée et le canapé devient vite l'emplacement idéal.
— Allez miss bavardage, tu vas être en retard.
— Très drôle Ron.
Je lui lance un coussin à la figure puis me dirige vers la sortie. En chemin, je me demande si nous serons Fred, Sébastian et moi au même endroit. Je croise quelques élèves en chemin, qui ne se gênent toujours pas pour m'observer comme si j'étais un monstre de foire. Je lève les yeux au ciel, agacée par leurs comportements puérils. Je suis sur le point d'entrer dans la bibliothèque quand une main me tire et me pousse dans le placard du couloir.
— Sébastian, tu m'as fait peur !
— Désolé, je voulais te voir avant la retenue. Je dois aller avec Rusard nettoyer les cachots.
Une partie de moi est soulagée qu'il ne vienne pas à la bibliothèque. Ça me permettra de réfléchir un peu.
— Je vois que ça ne te pose aucun problème de passer la retenue sans moi.
— Ce n'est pas ça, c'est juste que ...
Il faut que je prenne mon courage. Je dois lui dire que je voudrais arrêter notre relation. Mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche. Sébastian pose ses lèvres sur les miennes et essaie d'approfondir le baiser. Il voit que je ne réponds pas alors il passe une main sur ma tresse pour me tirer dessus. Je le repousse immédiatement.
— Tu me fais mal, lâches-moi.
— Ça va, je suis désolé. Mais je vois bien que quelque chose ne va pas, alors dis le moi. C'est Fred qui recommence à t'embêter ?
— Non, il ne m'embête pas. C'est ...
— Alors c'est quoi ? Je sens bien que tu es différente depuis quelques jours.
— C'est toi !
Je me rends compte que je lui ai répondu en criant. Son regard change alors. Il devient triste puis perplexe. Je n'aime pas faire de la peine aux gens, mais je ne pouvais plus tenir.
— Je suis désolée de te l'avoir dit comme ça. Mais il faut que je réfléchisse.
— Dis plutôt que tu ne veux plus être avec moi.
J'ouvre la bouche pour lui répondre mais rien ne sort. Il a dit les termes. Je ne veux pas être avec lui. Sébastian commence à s'agiter dans le placard. Son regard devient noir. Il se plante à deux doigts de mon visage.
— Parfait. Amuses-toi bien avec ton Weasley. Mais ne reviens pas en pleurant quand il te trompera encore une fois. De toute façon, tu ne mérites que ça, de souffrir.
Sébastian ouvre la porte violemment puis la claque avec rage. Je sursaute à l'intérieur en fermant les yeux aussi fort que je peux. Entendre une porte claquer me rappelle beaucoup de mauvais souvenirs. Après un incident dramatique, j'ai été placé en internat avant d'aller à l'école de magie Beauxbâtons. Je ne veux plus revivre ce genre d'événement.
Je souffle un bon coup, et sors à mon tour du placard. Au même moment, Fred arrive à la porte de la bibliothèque. Il m'observe étrangement, puis je me rends compte que des larmes s'échappent de mes yeux. Je l'ai essuie rapidement, puis passe devant lui pour rentrer dans la salle.
— Aria, qu'est-ce qui se passe ?
Je ne lui réponds pas et fonce vers le professeur McGonagall qui nous attends près du bureau de Madame Pince.
— Vous voilà tous les deux. Ce soir, vous allez ranger les livres qui se trouvent sur les chariots ici présents et interdiction d'utiliser la magie.
— C'est tout ?
— Oui, Monsieur Weasley, c'est tout ce que vous aurez à faire ce soir. À moins que vous ne vouliez rejoindre Monsieur Pallow dans les cachots et l'aider à les récurer.
— Non merci professeur.
Le professeur McGonagall s'en va, nous laissant seuls. Je soupire un bon coup puis attrape un chariot. Celui-ci est rempli de livres sur les créatures magiques. Je fonce tête baissée vers la rangée de la bibliothèque qui m'intéresse. J'entend un autre chariot rouler derrière moi puis emprunter un chemin à l'opposé du mieux.
Pendant presque une heure, nous travaillons en silence. Je suis étonnée que personne ne nous surveille. Nous pourrions tout aussi bien utiliser la magie que personne ne le saurait. Fred me jette des regards à chaque fois qu'il place un livre sur une étagère. J'essaie de rester concentrer dans ma tâche mais je ne peux pas le nier, mon regard est aussi attiré par lui.
Une fraction de seconde, j'ai le temps de le voir de profil, les sourcils froncés, sûrement lui aussi perdu dans ses pensées. Je secoue la tête pour me concentrer à nouveau sur ma tâche. Les paroles de Sébastian me reviennent en tête. Tu ne mérites que ça, de souffrir. Instinctivement, je me regarde dans le reflet de la vitre et peut apercevoir que la magie ancienne a pris possession de mon visage. Je ferme les yeux et essaie de respirer calmement pour me contrôler. Je ne dois pas laisser mes émotions m'envahir.
— Aria ?
Je sursaute et me retourne vers Fred, qui se tient derrière moi. Mon cœur commence à battre de plus en plus vite car c'est la première fois depuis longtemps que nous sommes face à face. J'avais presque oublié qu'il était beaucoup plus grand que moi. Sa chemise ouverte sur son t-shirt, qui lui moule parfaitement le haut du corps, m'offre une idée de ce qu'il serait torse-nu.
J'essaie de passer à côté de lui pour revenir au centre de la bibliothèque mais il se met devant moi.
— S'il te plaît Aria. Je veux juste que tu m'écoutes, et je te promets de te laisser tranquille si tu ne veux plus me parler après.
Je réfléchis quelques secondes. Angelina n'est pas dans les parages, enfin je l'espère. J'ai très envie de lui parler, de tout lui raconter, mais je ne veux pas prendre le risque que mon secret soit révélé.
— D'accord. Je t'écoute...