Chapitre 11

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Être à Poudlard faisait passer le temps beaucoup trop vite. Nous étions déjà à la mi-octobre. Dans 2 semaines ce sera Halloween. Ça tombe pendant le week-end et ce sera aussi la première sortie à Pré-au-Lard. J'ai tellement hâte d'y être. Je n'ai jamais visité ce petit village, d'après mes amies, c'est le meilleur qui puisse exister. Surtout la taverne des Trois balais.
J'étais installée contre un arbre près du lac. Je tenais dans ma main le journal de l'ancêtre de Sébastian. Ce journal est une vraie pépite d'or. Le Sébastian de l'époque y a vraiment noté plein d'informations importantes. Grâce à ce livre, j'ai pu apprendre que je pouvais me servir de ma magie ancienne avec ma baguette magique. J'ai essayé quelques fois mais sans grand succès. Tout ce que j'arrivais à faire, c'était une mini étincelle bleue.
Une brise d'automne vient secouer les pages du journal et les notes que j'avais prises s'envolèrent.
— Oh non, mes feuilles.
Je me lève en vitesse et essaie de les rattraper à la main. Je saute en l'air quand l'une d'elle se met à voler haut dans le ciel. Comme si je pouvais la rattraper avec ma petite taille.
— Accio notes.
Toutes mes notes s'élancèrent vers Sébastian. Il était occupé à faire des ricochets en espérant réveiller le calmar géant. Il attrape mes feuilles et les range dans mon sac.
— Merci, j'oublie parfois que je peux me servir de la magie.
— Avec plaisir.
Il attrape ma main et me tire vers lui. Je pose mes mains sur son torse pour me retenir de tomber. Il dépose un léger baiser sur mes lèvres avant de me demander la permission de continuer.
Depuis notre premier baiser, nous ne nous sommes plus vraiment quittés. 2 semaines sont passées et nous nous retrouvions à chaque fois que nous le pouvions. C'était très souvent après les cours, nous trouvions un endroit discret pour nous embrasser. Je voyais bien que Sébastian tentait par moment d'aller plus loin mais je le repoussais à chaque fois. Je n'ai pas envie de ça, pas en ce moment. Évidemment, notre rapprochement n'est pas passé inaperçu et maintenant, toute l'école s'était mise à chuchoter à mon passage. Sébastian n'avait pas l'air dérangé par ça. Il prenait même un malin plaisir à répondre à tous ceux qui émettent un commentaire.
— Il faut que je rentre au château. Je dois accompagner Ginny au terrain de Quidditch.
— Tu es sûr que c'est pour elle que tu y vas ?
Je me décale légèrement de lui. Je sais de quoi il veut parler. Depuis la menace d'Angelina, j'évite Fred au maximum. Mais visiblement, lui ne voulait pas que je l'évite. Il essayait par tous les moyens de rentrer en contact avec moi. Mais je ne pouvais pas lui dire ce qu'Angelina m'avait dit. Alors je faisais au mieux pour l'ignorer même si ça me faisait un pincement au cœur.
— Elle m'a demandé de l'accompagner car Harry est incapable d'y aller aujourd'hui. Il est en retenue avec Rusard. D'ailleurs en parlant de retenue, on a la nôtre ce soir.
— Je n'aime pas de savoir qu'il te tourne autour. Il a Angelina, il devrait te laisser tranquille.
J'attrape mon sac et le place sur mes épaules. Je m'avance vers Sébastian pour lui faire un bisou et essayer de le rassurer au maximum. Mais j'avoue que moi même, je ne sais pas ce que je ressens. Sébastian est un garçon gentil, mais je dois bien avouer que je ne ressens rien de fort pour lui. Il ne me fait pas aussi rire qu'un certain jumeau, et ça me fait mal de l'admettre. Je n'aime pas faire de la peine aux gens.
— Tiens, je te rends ton journal.
— Déjà ? Tu peux encore le garder si tu veux.
— Non, je l'ai déjà lu une bonne dizaine de fois. Merci beaucoup.
Je me retourne pour partir en direction du château. Sebastian me suit et nous parlons tous les deux de notre retenue. Je pense que le professeur McGonagall nous fera copier des lignes. Nous arrivons rapidement au terrain de Quidditch. Sébastian me laisse à l'entrée de celui-ci et je pars rejoindre Ginny.
— Aria, je suis là.
Ginny vole sur son balai en direction des buts. Elle s'exerce en faisant des slaloms rapides avant de lancer le souafle vers ceux-ci. J'applaudis gaiement et m'avance au milieu du terrain pour la rejoindre. Elle atterrit à côté de moi puis range la balle dans la malle prévue à cet effet.
— Tu veux essayer ?
Elle me tend son balai mais je recule aussitôt. J'ai une peur bleue du vide. Je n'avais pas osé l'avouer à Fred quand nous avions été chercher mon hibou mais la volière m'avait effrayé. Heureusement qu'il était derrière moi à ce moment-là.
— Non, hors de question.
— Je suis sûre que tu pourrais aimer ça.
— Dans tes rêves peut-être.
Un hululement, venant du ciel, nous fait relever la tête. Thaddeus vole en cercle autour de nous puis se pose sur la malle. Dans chacune de ces pattes sont attachés des rouleaux de parchemins. Je m'approche de lui et les décroche avant de lui faire des caresses. Je n'ai pas de nourriture pour le remercier mais lui promet de lui acheter des gourmandises lors de ma visite à Pré-au-Lard.
— Qui donc t'envoie autant de messages ?
— Celui-ci vient du professeur McGonagall. Je dois me rendre ce soir à 20h à la bibliothèque pour faire ma retenue. Je suppose qu'on va devoir copier des lignes.
Ginny enfourche son balai et se lève à 1 mètre du sol. Elle commence à tourner autour de moi et Thaddeus se met à voler derrière elle.
— Ça m'étonnerait. McGonagall ne fait jamais copier de lignes pendant ses retenues, tu devras sûrement ranger tous les livres qui trainent. À qui appartient le deuxième parchemin ?
— À Fred.
" Aria, je ne sais pas pourquoi tu m'évites autant en ce moment. S'il te plaît, peut-on parler ce soir après notre retenue ? "
— Le pauvre, il me fait de la peine. Pourquoi tu ne lui parles plus ?
— Parce que ... je ne voudrais pas faire de la peine à Sébastian.
L'espace d'un instant, je suis tentée de raconter à Ginny la menace d'Angelina. Mais je sais aussi que la benjamine des Weasleys a du caractère, et qu'elle irait instantanément la trouver.
— C'est juste une excuse. Tu sais, j'ai couru pendant des années après Harry et quand il était avec Cho, je le voyais bien qu'il n'était pas amoureux. Alors je peux te dire que je vois très bien que tu n'es pas amoureuse de ton Serpentard.
— Je sais que je ne ressens rien de fort pour lui mais de toute façon, Fred aussi à quelqu'un donc bon ...
— Tu parles d'Angelina ? Cette fille est une salope. Si je pouvais, je la virais de l'équipe. Et puis ce Sébastian est vraiment louche. D'un coup, il s'est intéressé à toi, je ne pense pas que sa démarche soit sincère.
Son honnêteté me fait mal mais elle est juste. Je ne devrais pas être avec Sébastian.

Another Weasley (love) storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant