Chapitre 1

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— Aria !
À peine sortie du train, j'entends une voix qui m'appelle au loin. Ma petite valise à la main, j'essaie de me repérer dans la foule. Enfin, je le vois. Mon père. Il court dans ma direction, et je fais de même. Une fois à sa hauteur, je lâche ma valise et lui saute dans les bras. Il me sers fort contre lui, comme s'il ne voulait pas que je m'éloigne. Promis, ça n'arrivera pas.
— Tu m'as tellement manqué Papa.
— Toi aussi mon bébé.
Il me repose au sol et m'ausculte sous toutes les coutures. Il attrape ma valise puis regarde mon sac à dos.
— Tu as seulement cela sur toi ?
— Oui, je n'ai pas beaucoup d'affaires. Seulement des vêtements de moldus.
— D'accord, viens, on rentre à la maison.
Il m'attrape par l'épaule et m'emmène hors de la gare. Je me demande où est-ce que nous allons. Je sais qu'il a hérité de la maison à square Grimmaurd. Mais je sais aussi qu'il ne veut pas aller y vivre, cette maison lui rappelle trop de souvenirs. Et puis, elle appartient à l'ordre du phoenix maintenant. Quand nous sortons de la gare, un homme attend près d'une voiture pour moldus.
— Tu dois être Aria. Enchanté, je suis James Potter.
— Enchantée.
Je lui sers la main qu'il me tend pendant que papa met mes affaires dans le coffre. James Potter, le meilleur ami de mon père. Lui aussi, il a pu revenir. James m'ouvre la portière pour m'installer dans l'habitacle. Il prend place derrière le volant tandis que mon père s'installe du côté passager.
— Vous avez déjà appris à rouler en voiture ?
— Oui, c'est même la première chose que j'ai faite quand tu m'as ramené. Après avoir retrouvé ma famille bien entendu.
Je rigole à sa phrase. Il a un ton blagueur que j'aime beaucoup. Je comprends pourquoi mon père et lui sont meilleurs amis. Mon père me demande comment s'est passé mon voyage et comment était réellement ma vie en France. J'essaie de lui expliquer dans les moindres détails mais c'est compliqué de résumer sa vie en 10 minutes.
— Où est-ce que tu habites maintenant ?
— Nous allons habiter dans une petite maison près du Terrier. Tu te souviens ? Je t'ai déjà parlé de la maison de nos amis, qui se trouvent dans une grande clairière. Ils nous ont autorisés à construire deux maisons près de la leur, pour qu'on soit tous réunis.
— Deux maisons ?
— Oui, James et Lily ont leur maison là aussi. Ils vivent avec Harry.
— Ah oui, Harry Potter. Celui qui a tué Voldemort.
James me sourit fièrement à travers le rétroviseur. Je serai fière de lui aussi si c'était mon fils. Sirius continue de m'expliquer le fonctionnement de sa nouvelle vie. Après avoir ramené tout le monde à la vie, le nouveau ministre de la magie, Kingsley, a prouvé son innocence, du coup, c'est un homme libre. Il est actuellement Auror avec James et Arthur Weasley.
Nous empruntons un petit chemin de terre qui mène tout droit sur une grande clairière. Une première maison, dressée par étage, se dresse devant nous. On pourrait presque croire qu'elle va tomber. Des poules et des chèvres courent partout dans la cour. Plus loin, deux maisons, faites de bois et de briques. James arrête la voiture devant l'une d'elle.
— Et voilà Aria. Bienvenue chez toi.
Je sors de la voiture, le sourire aux lèvres. Je sens que je vais me plaire ici. Une immense forêt borde les maisons. Tout est clair et verdoyant. Ça change de ma chambre d'internat. James nous laisse pour rentrer chez lui en me promettant de venir rencontrer Lily. Sirius m'ouvre la porte de notre maison et je suis immédiatement séduite par le lieu.
Le salon n'est pas très grand mais il dégage un charme. Le feu de cheminée chauffe la pièce. On pourrait se croire dans une petite cabane en bois, en pierre. La cuisine est très bien éclairée grâce à la grande fenêtre donnant sur le jardin. Un petit escalier en bois monte en colimaçon à l'étage.
— Ta chambre est sur la droite. Et je suis désolé, il n'y a qu'une seule salle de bain.
— Ce n'est pas grave. J'ai déjà partagé une salle de bain avec 13 filles.
Je pose ma valise sur mon lit. Les murs sont de couleurs claires et la fenêtre forme un creux qui laisse place à un petit banc rempli de coussins. Parfait pour lire.
— Je m'en veux, tu sais. Je ne voulais pas t'éloigner de moi. Mais je n'arrive pas à imaginer la vie que je t'aurai infligée si je t'avais gardé.
— Papa, je ne t'en veux pas. Je sais que tu n'avais pas le choix. Je compte bien rattraper toutes ces années.
Il me sert dans ses bras une nouvelle fois. Notre étreindre se fait couper par des petits bruits secs. Un hibou frappe son bec contre la vitre. Sirius va lui ouvrir et attrape la lettre qu'il tient entre ses griffes.
— Aria, tu as déjà du courrier.
Il me tend la lettre que j'ouvre impatiemment. Je regarde le destinataire. Un destinataire que je connais bien. Albus Dumbledore.

Another Weasley (love) storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant