Chapitre 1 : La rencontre.

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Il y'a 5 ans.
21:30, bar à Milan.

J'ai pris mes bagages et j'ai voyagé jusqu'à Milan lorsque j'ai su que Ruggeroo était ici. J'avais infiltré leur réseau téléphonique alors j'entendais chacune de leurs conversations. Ruggeroo avait parlé de faire une « mission » à Milan, je n'ai pas réfléchi et je suis directement venue ici.
Je pensais que ça allait être facile de le trouver, mais je ne savais pas que Milan était une aussi grande ville, purée il n'y a que des bars ici. Cela fait trois jours que je fais tous les bars et toujours aucune trace du mafieux.
Je suis dans ce bar depuis 18:00, mais il ne s'est toujours pas présenté pourtant, il me semblait l'avoir entendu dire qu'il allait venir au alentour de 20:00.

Je commençais peu à peu à perdre patience et au moment où j'allais me lever de ma chaise, je l'ai vu. Il est rentré dans ce bar tout droit dans la gueule du loup. Je ne peux pas le nier, il est magnifique, mais je connais mon objectif et pourquoi je suis là. Je me suis renseignée sur lui, je suis devenue le genre de femmes qui lui tape à l'œil ; cheveux courts, tatouage, brune et habillé de manière classe mais décontractée. J'arrive enfin à trouver un contact visuel avec lui et je lui souris alors faussement et tourne ma tête peu de temps après connaissant la suite des événements. Je le regarde pendant qu'il s'approche doucement de moi, visage fermé, veste de costard bien taillée et une arme sûrement cachée par des chaînes autour de sa hanche droite. Lorsqu'il remarque que je le regarde fixement depuis un moment, un fin rictus se dessine sur son visage et il accélère le pas pour venir me parler.

- Qu'est-ce qu'une aussi jolie femme fait dans un bar comme celui-ci ? Demande-t-il prenant ma main pour y laisser un baiser.

Je roule des yeux, il est tellement égocentrique que je pourrais en vomir.

- Je découvre les rues de Milan. Dis-je en retirant ma main après son baiser.

- Ton visage m'est tellement familier... On ne s'est pas déjà vu ? Demande-t-il à nouveau s'approchant lentement pour sculpter les traits du visage ?

Merde... Merde...

- Eh bien peut-être. Julia Morreti. - je suis sûre qu'il connaît ce prénom, je prends l'identité de quelqu'un d'autre mais elle s'est jamais montrée publiquement alors je prends pas de risque -.

- Je vois un peu mieux maintenant. Pourquoi ne pas montrer ton visage à tes fans dans ce cas ? Dit-il en se commandant un verre de whisky.

- Pour protéger ma vie privée. Dis-je sèchement ne le regardant toujours pas.

- Ruggeroo Ferrari, mia cara.

Je grince des dents, ce connard dit son prénom sans aucune retenue et ne me lâche pas du regard. J'aimerais bien lui lancer mon poing à la figure, mais ça gâcherait tout mon travail.

- Dis-moi Ruggeroo, pourquoi viens-tu dans ce genre de bar ? Dis-je en souriant ce qui montre mes fossettes.

- Pour rencontrer une femme évidemment. Un homme de la mafia se doit d'avoir une femme à ses côtés pour le détendre. Dit-il laissant clairement comprendre ses sous-entendus.

Je sens mon estomac se tordre en deux. Son regard et la manière dont il a dit ses mots me donnent la chair de poule et l'envie de vomir, il me dégoûte, tout de lui est dégoûtant !

- Ah oui ? Quel genre de détente ? Dis-je buvant une gorgée de mon vin rouge.

- Julia, Julia, ne fais pas comme si tu n'avais pas compris. Je veux m'amuser, prendre du bon temps.

- J'avais compris, mais je voulais que tu le dises de ta propre bouche. Vous les hommes, avez tendance à ne faire que des sous-entendus, mais vous espérer que nous les femmes les comprennent. Je roule des yeux à la fin de ma réplique trouvant puéril ce qu'il dit.

Mia RosaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant