Chapitre : 12 Gourvenance Pt.2

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Il y'a 5 ans.
Assises de Rome, 10:00.

Rosa
Tout mon corps tremble et je sens que je vais vaciller à tous moments. Je sais que je risque gros, que me faire passer pour une avocate peut m'emmener illico presto en prison mais je dois tout risquer pour pouvoir le sortir de la. Je le déteste, à un point que je pourrais le laisser pourrir en prison mais sans lui, ma vengeance serai moins audacieuse alors je me retrouve là, à défendre l'homme que je déteste le plus au monde.

-Madame la Présidente, j'aimerais commencer par établir le casier judiciaire de l'accusé. En effet, en 2018 celui-ci a fait un très court séjour en prison après une agression envers un homme qui a conduit à un arrêt cérébral. Il est connu aussi pour diriger le plus grand réseau de mafia du pays, important avec lui, victimes, familles, et argent détourné de l'Etat. Nous pensons que le lien avec le chef du gang Pedro Salski est une évidence et celui-ci a tirer sur la gâchette quelques heures avant la découverte du corps par un de ses membres. Nous avons ici, les preuves du médecin légiste et nous pensons sérieusement, que Ruggeroo Ferrari est le coupable de cet acate abominable doté de toute humanité. Je vous pris, prenez en compte nos preuves et le passé du prévenu.

Putain de merde. Comment je suis sensée rebondir après ça ? L'avocat de l'accusation est tellement professionnel, je n'ai rien compris de ce qu'il a dit mais je sais que c'est du gros. Ruggeroo me regarde et je sais que il a peur. Je ne sais pas quel argument vais-je utiliser, mais je reste là. Je ne démontre aucune déstabilisations. Je souffle un bon coup, et décide de sortir ma meilleure carte, Rosa.

- Si puis-je me permettre madame la présidente, j'aimerais mettre en cause le travail du procureur sur l'affaire de mon client. Dis-je en me déclarant ainsi a la juge étonnée, étant moi-même étonnée de mon vocabulaire.

Elle me donne l'autorisation et je commence donc à sortir tout le dossier que j'ai imprimer. Je regarde les photos, les analyses d'autopsie et les preuves de contusions. L'envie de vomir me prend lorsque je vois une photo du corps de la petite, seigneur. Mon père mérite d'être torturer pour avoir oser infliger ça à une petite fille. Je n'ai pas vraiment de mauvais souvenirs avec lui, il a toujours été gentil avec moi et me gâtait de toute sorte de cadeaux mais maintenant que j'ai grandi, j'ai compris que je n'ai jamais réellement reçu l'amour de mon père. Je comprend pourquoi maintenant... mon père était un pédophile.

- J'ai entre mes mains la preuve, qu'il y'a 10 ans. Le procureur a classer sans suite l'affaire concernant la petite sœur de Ruggeroo alors que de nombreuses preuves incriminait Mr. Balssano.

Je tourne la tête vers Ruggeroo en me levant pour donner le dossier à la juge, je sais qu'après ça il vas m'enfermer dans la cave jusqu'à la fin de ma vie. Je dois quand même le risquer, si je le fais, qui le sauvera ?

- Oui je confirme, mais en quoi cette affaire est reliée à celle-ci ? Demande la juge en me regardant.

- Je suppose un abus de pouvoir. Je pense que le procureur a arrêter Ruggeroo afin de le faire taire que l'affaire qu'il a bâclé et qui pourrait causer sa visite aux conseils des prud'hommes.

- Le jury va délibérer. La séance est suspendue.

Je sors rapidement de cette salle qui m'étouffe et regarde Ruggeroo partir avec les policiers. Je ne vois rien, ni dans son regard ni dans les expressions qu'il transmet, il paraît juste... vide. Je m'étonne même de ressenthorrible et inoubliable. Je me demande même pourquoi il n'a jamais retrouvé mon père ? Comment un homme craint de tous n'a jamais réussi à retrouver l'homme qui lui a fait tant de mal ? J'ai tellement de questions, mais celles-ci resteront sans réponse. Ruggeroo est tellement imprévisible, il peut être adorable et à la seconde qui suit m'étrangler. En réalité, ça ne m'étonne pas, un homme capable de tuer de sans froid est incapable d'aimer réellement, il restera toujours le même monstre au fond de lui.

Assises de Rome, 12:45

Je prie tellement que j'ai l'impression que tous le monde peut m'entendre. La juge nous a rappeler pour dire le verdict et je suis à deux doigts de faire pisser dans ma culotte. C'est tellement stressant, devoir attendre et penser au pire c'est les pires sensations qu'un être humain peut ressentir.

- La cour a décidé que le prévenu, Ruggeroo Ferrari est innocent. Vous pouvez disposer.

Et c'est une victoire !! Je devrais être avocate lorsque ma vengeance sera terminée, mon coup d'état a bien marcher. Je sors de la salle pour une seconde fois et marche jusqu'à la sortie du tribunal. Cette odeur... l'odeur frais du froid glacial, je pourrais l'aimer toute ma vie. Ma mère était une amatrice, elle préférait l'hiver à l'été et je suppose que c'est grâce à elle que je suis incapable de sortir quand il fait trop chaud dehors. Ce souvenir me déclenche une vague d'angoisse et me rappelle que l'homme que je viens de défendre me l'a prise. Je suis tellement horrible... je suis tellement plus horrible que lui. J'aurais du le laisser en prison et ne jamais risquer d'y finir pour le sauver. J'aurais du tout simplement le laisser pourrir là-bas, le visiter en déclarant ma vraie identité et en lui explosant à la figure tout ce que je ressens de lui. Amertume, haine, peur, angoisse... Cet homme est la réincarnation du Diable, un démon déguise en ange, et pourtant je viens de lui offrir une seconde liberté. Pitié... j'aurais juste à le laisser me tuer et ça sera finis. Je suis tellement désolé maman... ne sois pas déçue de moi, d'accord ?

Maison des dix, 15:30.

Ruggeroo.

Je suis sous la douche depuis une heure et pourtant je n'ai pas l'envie d'y sortir. Cette... cette affaire était sûrement la plus ridicule que j'ai eu à faire face mais quand Julia a oser mentionné le nom de ma petite Rosa, j'ai senti mon cœur se briser tellement fort que j'ai perdu toute notion du temps. J'avais juste envie que ça s'arrête, qu'ils arrêtent de parler de Rosa comme si elle n'avait jamais exister, comme si elle n'était qu'un simple souvenir au fond de mon cerveau. Je pose ma main sur mon ventre et sent la saveur de bile qui commence à monter, je me penche pour vomir et y laisse toutes mes tripes. Rien que de penser à elle je révisionne toutes les images en boucle de ce jour là. Je revois son corps remplie d'entailles, ses bras attachés et son corps pourrissant au milieu de sperme et de sang séché. Encore une fois, mon ventre vide ce qui lui reste du cheesecake au fromage, je me sens tellement épuisé en ce moment. Je veux sincèrement en finir avec tout, avec ma vie, avec la mafia et avec Julia. Je veux simplement, mourrir en paix mais cela est impossible. Je ne pourrais jamais... mourrir en paix.

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Mia RosaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant